Chapitre 57

892 37 5
                                    

Clarke

   Octavia est trop occupée à se déchaîner dans le sable pour faire attention à moi. C'est une bonne chose, comme ça, je peux partir à la recherche de mon téléphone. Comme une imbécile, j'ai dû le faire tomber de ma poche. Je retourne autour du feu et le remarque dans les mains d'un mec. Je lui fonce dessus et lui arrache des mains.

- Rends-moi mon portable ! Ordonné-je.

- Tiens prends-le, tu peux rentrer les griffes, tigresse.

   Il me le pose dans la main.

- T'as appelé qui avec mon tel ?

- Personne. C'est toi qu'on a appelé, c'est pour ça que j'ai répondu.

- C'était qui ?

- Une meuf plutôt vénère, je crois que tu devrais la rappeler.

   Mon rythme cardiaque s'accélère. Je consulte mes derniers appels. Putain. Lexa m'a appelée.

- Qu'est-ce que tu as bien pu lui dire pour l'énerver ?

- Hé, trois fois rien, je le jure ! Si tu veux mon avis, ta copine aurait bien besoin de faire la fête.

   Le gars s'éloigne en titubant. Je me fraie un passage au milieu de groupe de jeune surexcités. Mon téléphone sonne. C'est Lexa. J'ai tout juste le temps de m'éloigner de la musique pour lui répondre.

- Allô ?

- Où est-ce que tu es Clarke ?

   Son ton est glacial, presque agressif.

- Octavia m'a traîné à une fête sur la plage. Je n'ai pas vraiment eu le choix. Ça va toi ?

- Est-ce que tu as bu ?

- Une simple bière.

- Clarke, je n'aime pas ça. Et ce type...

- Je le connais même pas ce mec. J'ai perdu mon téléphone. Il l'a trouvé, c'est tout. Tu n'as pas besoin d'en faire toute une histoire ! Et puis, c'est toi qui m'as laissé tomber.

- Je sais, mais je n'aime pas ça, te savoir seule...

- Je ne suis pas seule. Ma meilleure amie est avec moi.

- Ça me rassure encore moins.

- J'ai déjà une mère Lexa ! M'emporté-je

- Je suis désolée, Clarke.

   Une fille qui dansait avec Octavia, débarque en furie.

- Ta pote... elle vomit ses tripes.

- Il faut que je te laisse Lexa. Je t'aime. Je t'appelle plus tard.

   Je raccroche et cours derrière les dunes retrouver Octavia. Elle vomit tripes et boyaux. Je retiens de justesse ses cheveux en arrière avant qu'elles ne les salissent. Pas de doute sur son état. Demain matin, la gueule de bois va être terrible.

   J'attends que sa nausée se calme pour la relever.

- On rentre Octavia.

- Non, pas tout de suite ! Proteste-t-elle.

- Tu n'es plus en état. Je t'avais dit de ne pas trop boire. Il faut toujours que tu te mettes la tête à l'envers !

- C'est notre soirée fille !

   Il faut toujours qu'Octavia n'en fasse qu'à sa tête, à croire qu'elle se croit invincible quand je suis là. Je ne sais pas pourquoi elle s'amuse à se mettre minable. J'espère juste que ses parents dorment. Sinon, je n'ose imaginer le savon qu'elle va se prendre et moi aussi par la même occasion.

âmes égalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant