Chapitre 69

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Clarke

   Mon vœu, c'est qu'il ne se passe pas un jour sans que Lexa ne soit heureuse. Je ne veux plus qu'elle souffre, qu'elle se sente en totale confiance.

   Nous marchons sous la lumière des lampadaires qui bordent le front de mer. La maison de Lexa n'est plus très loin. Les affaires sous le bras. Nous avançons main dans la main jusqu'à chez elle. Je sais que nous serons seules. D'une, parce qu'Anya s'est excusé par message de ne pas être présente pour mon anniversaire, de deux, parce que sa mère est partie en week-end thalasso. Il semblerait que Madame Woods est grand besoin de se détendre. Ce qui n'est pas pour me déplaire, car comme ça, Lexa et moi passons des moments seules en tête à tête.

   Une fois devant chez elle, je m'empresse de poser tout sur la terrasse. Plutôt que de passer par l'entrée principale, Lexa nous fait entrer par la porte qui donne sur la cuisine. Nous rangeons rapidement les restant du pique-nique. Nous quittons rapidement nos chaussures et courons dans les escaliers pour rejoindre sa chambre. Je me sens fiévreuse parce que tout mon corps est en ébullition. J'en connais la cause. Je la veux, mais j'ai peur de trop la brusquer. Je ne sais pas comment m'y prendre. Je crains d'être un peu trop entreprenante, de l'inciter à faire quelque chose contre sa volonté. Je n'ai jamais été confronté à ces choses-là. Mes mains sont soudainement plus hésitantes.

   Lexa perçoit mon appréhension lorsqu'elle ôte son haut. Elle saisit mes mains et les posent sur ces hanches. Ses doigts remontent le long de mes bras et elle vient se blottir contre moi, tout en me susurrant ses quelques mots.

- Je suis toute à toi, Clarke.

   J'ai envie de le croire, mais ses tremblements me disent le contraire.

- On peut attendre si ce n'est pas ce que tu veux.

   Je la contemple intensément. Je crois qu'elle tremble encore plus.

- J'attendrais aussi longtemps qu'il le...

- Attendre ne changera rien. Je veux que ce soit toi. C'est ce que je veux, me coupe-t-elle.

   Et pour me prouver qu'elle n'a aucune hésitation à sauter le pas avec moi, elle soulève ma robe. Je me laisse faire, lève les bras et je la transperce de mes prunelles azur. Quand elle défait le bouton de son jean, je pose ma main sur son poignet pendant qu'elle descend sa braguette.

- Si je vais trop loin, dis-le-moi, je m'arrêterais tout de suite, la préviens-je.

- Je ne veux pas que tu t'arrêtes, halète-t-elle au contact de ma peau brûlante.

   Ce qu'elle dit a achevé de me convaincre, car je me jette sur sa bouche et nous nous retrouvons dans notre simple appareil. Lorsque je libère ses lèvres, je suis quelque peu troublée par ce que je vois, probablement parce que c'est la première fois que je la vois ainsi, mais surtout parce qu'elle est magnifique. Tout en elle me plaît, il n'y a pas un centimètre de son corps qui ne soit capable d'éveiller mes désirs.

   Je me laisse porter par l'instant, tire la couverture et l'allonge tout en douceur. Lexa ferme les yeux pendant que mes mains explorent son corps tout comme les siennes parcourent le mien. Elle caresse mes seins et j'adore cette sensation.

   Lorsque les choses sont sur le point de devenir plus sérieuses que de timides attouchements, le corps de Lexa se raidit. Je me fige, soucieuse et je me laisse submerger par la honte. Aie, j'ai l'impression de profiter d'elle.

- Excuse-moi, je ne voulais pas... euh... Je ne...

   Lexa se penche vers moi, effleure ma joue du bout des doigts. Je relâche un souffle de soulagement, c'est plus fort que moi. J'ai l'air totalement stupide. J'ai toujours l'impression de dépasser une limite. Lexa a l'air tellement fragile.

âmes égalesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant