Résumé des chapitres précédents :
Javier réalise qu'il est amoureux de Willem et le pire c'est que si jamais les deux garçons se réconciliaient se seraient pour être séparés par des milliers de kilomètres.
Willem vient donc de faire son coming out à sa famille qui le prend bien et il a rompu avec Ana sans le dire à Javier. Un vieux reste de leur guéguerre.
***
J-7
***
Javier
J'avais décidé d'arrêter les frais, d'arrêter de craquer pour lui, d'arrêter de céder à ses caresses, car après tout il n'est pas célibataire. Ce que nous faisons est du grand n'importe quoi !
Mes résolutions se sont envolées en éclat dès qu'il est rentré en douce dans ma chambre, en franchissant la sécurité défaillante d'Iska qui n'a pas aboyé.
Je vibre sous ses mains, comme si notre vie en dépendait, cependant Beate a dit qu'elle arrivait alors je me glisse de justesse dans les draps. Elle rentre sans frapper, inconsciente de ma nudité.
─ Tu pourrais mettre un tee-shirt, rouspète-t-elle à mon intention, tandis que Willem me regarde narquois.
─ Je suis kaput ! je grimace comme excuse pour les deux, pour mon absence au bal et le fait que je ne sois pas habillé.
Elle se tourne vers Willem pour l'engueuler :
─ Tu es chez moi ! Fiche la paix à mon copain arrête de l'embêter !
─ C'est bon Beate ne t'inquiète pas !
J'interviens soucieux que les deux personnes que j'apprécie le plus à Lübeck ne se disputent pas. J'ajoute d'ailleurs à l'attention de Willem :
─ Et toi défense de faire du mal à Beate !
─ Venez avec moi au bal, tous les deux, insiste Willem.
─ Si tu veux, marmonne Beate.
─ Alors si Beate vient, tu viens ?
─ Je ne suis plus un enfant de maternelle, qui fait quelque chose, car son meilleur copain le fait ! je rouspète tandis que les deux autres rigolent.
Est-ce étrange d'apprécier autant les tressautements de Willem contre moi.
─ OK on part dans une demi-heure, tu as le temps de te préparer, décide ma copine.
─ Lundi je voulais qu'il reste avec moi en classe, mais il refuse il préfère rester avec toi, rouspète Willem.
─ Normal c'est mon correspondant.
─ Alors, laisse-nous, parce que dans la nuit c'est mon mec.
─ Ton mec tu as déjà Sofia !
Je rage alors que Beate est partie se préparer.
─ Il me faut tout ! Je suis égoïste.
Il retire les couvertures et m'embrasse. Il me caresse, me fait un suçon dans le cou, ce monstre se débrouille bien et m'arrache des gémissements, faisant exprès de me faire gémir.
─ Je retire ce que j'ai dit !
─ Ah bon ? il me regarde par en bas ses lèvres occupées sur mes abdominaux.
─ Tu n'es pas un fou dangereux, psychopathe, sadique.
Il sourit.
─ Tu es un fou dangereux, psychopathe, sadique et pervers.
Il prend mon sexe en bouche, c'est une première aussi et la vache je n'imaginais pas les sensations de plénitudes de sensualités qui m'assaillent. J'ai pourtant de l'imagination, j'étais bien en-dessous. La sensation d'être aimé, baisé est si intense je me mords la main pour me taire, car je ne sais pas être silencieux. J'aime l'idée que la première fois soit avec lui.
Les lèvres parcourent mon sexe.
─ Bon sang ! ce n'est pas une punition ça.
Je me tortille gêné, je sens que je vais avoir du mal à me retenir de jouir et je voudrais qu'il arrête. Il met ses dents doucement, me fait paniquer aussitôt.
─ Non ne me mords pas.
─ Ne t'inquiète pas ! J'aime ton corps et toi tu aimes le mien ?
─ Tu es gay alors !
─ Je ne sais pas !
─ C'est vrai que tant que nous n'avons pas été jusqu'au bout... difficile de savoir.
Je le repousse avant d'éjaculer sur mon ventre et mes cuisses. Il regarde satisfait le résultat de son travail.
─ Tu n'as pas été jusqu'au bout alors ? demande Willem que je tire par le dessous des bras pour l'éloigner de mon sexe, le ramener à ma hauteur. Il se laisse faire s'appuie contre moi.
─ Peut-être qu'une queue dans ton cul ne te plaira pas ? susurre-t-il contre moi. Au passage il ne te reste que cinq minutes pour te préparer.
Je bondis du lit comme un ressort. Je reviens vers lui après m'être nettoyé, puis avoir enfilé un jean et un tee-shirt, tout en continuant notre conversation. Une idée germe dans ma tête, pas sur qu'elle soit si bonne que cela.
─ Je ne sais pas ! Je te dirai le jour où je le ferai.
─ Tu n'as pas le droit d'aller avec quelqu'un d'autre que moi ! rage-t-il tout de suite.
─ Mais c'est injuste et ridicule ! Toi tu as bien Sofia.
─ C'est comme ça, interdiction, affirme ce butor.
***
Nous faisons une entrée remarquée au bal, tous les trois ensembles.
La petite amie de Willem est dans les bras d'un autre garçon. Je tourne la tête vers Willem, il ne semble pas l'avoir remarqué alors que Beate est partie rejoindre ses amies.
Les gens sont serrés sur les bords de la piste de danse et Willem remue doucement pressé contre moi. C'est discret, on ne dirait pas qu'il danse, car je reste statique un peu sur le côté et lui se frotte contre moi dans mon dos en rythme avec la musique et il m'enlace par les épaules.
Cependant, même pour deux amis, ça fait un peu collé. Je m'inquiète de ce qu'il affiche vis-à-vis des autres. Je lui chuchote :
─ Attention, tu t'affiches, tu ne risques pas d'avoir des problèmes ?
─ Aucun problème, mes parents sont fous de joie. Günter et mes potes se marrent.
Il me désigne ses copains plus loin qui font les fous indifférents.
─ Et Sofia ?
J'avoue que je ne comprends pas trop leur relation.
─ Nous avons rompu ! clame ce monstre.
Je suis abasourdi au point de ne plus voir clair. Willem n'est que pour moi et ce goujat ne me le disait pas !
─ Il n'y a plus de punition ? je demande n'osant croire que les choses s'arrangent pour nous deux.
─ Non tu es officiellement mon petit copain.
Il est trois heures du matin quand la soirée se termine et je cède à Willem qui me demande à venir chez lui. Nous nous couchons ensemble dans son lit, crevés tous les deux. Une petite voix dans ma tête m'alerte que demain matin je rencontrerai sa famille.
Nous nous contentons de doux bisous, enlacés.
Je suis tellement heureux qu'il m'ait pardonné, quand une question me taraude.
─ Vous mangez quoi au petit déjeuner ?
─ Quelle question ! De la charcuterie bien sûr !
Je rigole avant de m'écrouler dans ses bras, je déteste la charcuterie.
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Duel à Lübeck [BL]
RomanceJavier Rouviere est en terminale à la Rochelle. Il a une vie tranquille au milieu des petits et des grands tracas de la vie : Sa grand-mère est gravement malade, les mecs impossibles de sa mère défilent. Heureusement il a ses potes, ses vidéos, les...