TU ES MON PARADIS | M.Sano

26. Maison

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Je tenais ma valise fermement, le cœur lourd. Takemichi tenait ma main et m'accompagnait vers notre maison. En revoyant cette façade familière, mon cœur se serra. Comment vais-je réagir en voyant mes parents ?

Mon frère me sourit avant d'ouvrir la porte. J'entrai dans ma maison pour la première fois en 3 ans. Le hall d'entrée avait un peu changé. Il semblait plus propre que toutes les fois où j'étais rentré ici. Sur la table près de la porte se trouvait une photo de Michi et moi à son anniversaire de ses 9 ans. Je souriais tendrement en touchant le cadre du bout de mes doigts.

J'avançais dans le couloir, suivant mon frère. On arriva dans le salon. Il n'avait pas beaucoup changé à part la propreté. Je me sens à la maison. Devant moi, il y avait mes parents. Ils étaient assis sur le canapé vert et regardaient la télé. Le canapé était dos à l'entrée du salon et donc ils ne m'ont pas encore vue. Je soufflais un bon coup avant de m'approcher. Michi me tapota l'épaule, faisant signe de ne pas bouger. Je penchais la tête sur le côté.

Takemichi : - Papa ! Maman ! J'ai une surprise pour vous ! Dit-il joyeusement en se mettant devant la télé.

Maman : - Qu'est-ce qu'il y a ?

Mon cœur battait vite.

Papa : - Une surprise ?

Takemichi me fit signe d'avancer. Je serrais mon poing et avançais vers le canapé. Ma respiration s'accélérait. Je fermais les yeux aussitôt que j'arrivai dans le champ de vision de mes parents. Et s'ils me rejetaient ? Et si ils ne m'acceptaient plus à cause de ce que j'ai fait et ce que je suis ? Ces pensées me donnèrent les larmes aux yeux. Je me retenais de fondre en larmes. La grimace que je faisais actuellement devait être horrible.

- Sora ?

J'ouvris les yeux. Une voix masculine me ramena à la réalité. Mes parents me regardaient, les yeux écarquillés. Des gouttes coulaient sur les joues de ma mère. Peu après, je ne pouvais plus me retenir de déverser mes larmes. Je ne pensais jamais les revoir. Je m'étais décidée à me venger de Kisaki mais finalement, Mikey s'en ai chargé à ma place. J'aurai aimé lui régler mon compte moi-même.

Maman : - C'est bien toi, ma fille ?

Papa : - Ton œil et ton bras... Il avait la main sur la bouche.

J'hochai la tete, tremblante.

Sora : - Je suis désolée...

Ils s'approchèrent, ni croyant toujours pas leurs yeux, puis me serrèrent dans leurs bras. C'est chaleureux et confortable ici.

Je leur ai expliqué toute, ou plutôt une partie de l'histoire. J'ai tout raconté en retirant la partie des gangs. Ils me montrèrent à nouveau ma chambre qui n'avait pas changé. Elle était un peu plus propre. Takemichi m'a raconté que depuis "mon décès", ils nettoyaient la maison de fond en comble au cas où je reviendrai un jour. On dirait que ça a été utile.

Takemichi m'emmena dans sa chambre pour discuter. Là-bas, il me raconta tout. Il paraît, qu'il pouvait voyager dans le temps, où plutôt : retourner dans le passé. Je me levais de son lit, surprise.

Sora : - Ha ! C'est pour ça que t'es bipolaire...

Takemichi : Hé ! Toi t'as toujours 15 ans dans ta tête !

Je lui adressai un sourire. Il y a quelques années de cela, je me serais énervée et j'aurais sûrement répondu quelque chose du genre "dit-il". À la place je me contentais de sourire. Me disputer avec mon frère m'avait manqué. Rire avec lui m'avait manqué. Tout m'avait manqué.

Sora : - Merci d'avoir fait tant d'efforts pour me sauver ! T'as tenu ta promesse de jeunesse alors.

Takemichi : - Quelle promesse ? Il pencha la tête sur le côté.

Sora : - Mais quelle mémoire de poisson rouge ! Quand on était gosses t'avais dit que tu me protègerais aussi ! Je cite : "Je deviendrai fort et je te protégerai aussi !" Je commençai à limiter. Gnagna... "Je serai le plus grand délinquant du Japon pour pouvoir te protéger comme tu le fais avec moi !"

Il détourna le regard. Je pouffais. Cette ambiance familiale m'avait manqué. On passa la soirée ainsi. On discutait et discutait du bon vieux temps. Il m'a raconté ce qu'il s'était passé dans sa vie en 3 ans et... Moi, je m'avais rien de normal à dire.

Enfin, quelqu'un a "dérangé" notre tranquillité. Mon téléphone sonna. Je le saisis et répondis. C'était Mikey.

Sora : - Allô ?

Mikey : - J'suis en bas de chez toi, viens !

Mon cœur sursauta. Je me levai rapidement et regardai par la fenêtre. Il était en bas de notre maison, son téléphone à la main.

Sora : - Qu'est-ce que tu fiches ici ?

Mikey : - Allez viens, on va faire un date !

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