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Partie 12 ✉

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( A écouter avec Love Me Like You Do – French Version → Voir médias )

Les nuages blancs filent dans le ciel bleu couleur azur au dessus de moi. Je caresse l'herbe tendre de la prairie du bout des doigts, comme si j'avais peur de la casser si j'étais, ne serait-ce qu'un brin trop violente avec. La pelouse me chatouille la nuque d'une manière étonnement agréable, l'odeur de la nature éveille mon être et mes sens sont en ébullitions.

J'ai toujours aimé m'allonger dans l'herbe de mon immense jardin et regarder les nuages défiler à une lenteur déconcertante sous mes yeux d'éternelle rêveuse. Je ne sais pas... J'ai toujours trouvé ça relaxant. Je viens ici à chaque fois que je ne peux plus supporter mes parents et la pression qu'ils exercent constamment sur mes épaules. Ici, et la balançoire. Ce sont les deux endroits où je vais lorsque mes parents sont un peu trop pesants.

On peut dire que ces endroits sont mes havres de paix.

Une vibration me fait sortir de mon état de parfaite plénitude. Je me redresse sur mes coudes et récupère mon portable posé à mes côtés au milieu du gazon verdoyant. C'est lui, pour ne pas changer.

Lui : Dis, Aly. Il te voulait quoi Marc, l'autre soir.

Voilà ce que dit son message. Je me disais bien que c'était bizarre qu'il ne m'ait pas hier questionner sur la conversation que j'avais partagé avec Marc. Je soupire, me rallonge dans l'herbe, et rédige un texto en guise de réponse.

Alyssa : Rien en particulier. Il voulait juste... Discuter.

Lui : Discuter de quoi ?

Alyssa : Je sais pas vraiment... Je crois plus qu'il voulait passer un moment avec moi. Il m'a proposé une cigarette, aussi.

Lui : Tu as déjà vidé les deux paquets de cigarette que je t'avais acheté ? Je suis sûr que c'est ça qui t'a fait accepté de passer quelques minutes avec lui.

Alyssa : Élémentaire, mon cher Watson. C'est ce qui m'a fait accepté, au final. Mais aussi parce que je me suis dit que ça serait l'occasion parfaite pour essayer de comprendre pourquoi il passe tant pour un con à tes yeux.

Lui : Je vois... Et alors, de quoi vous avez parlé ?

Alyssa : De choses et d'autres.

Lui : Pourquoi es-tu si évasive ? Serais-tu en train d'essayer de me cacher quelque chose, Alyssa ?

Alyssa : Non.

Lui : Ne me mens pas. Pas de secret entre nous, OK ?

Alyssa : Pas de secret, alors que j'ignore qui tu es ? Sérieusement ?

Lui : Tu marques un point... Mais n'essaye pas de faire diversion. Réponds-moi. De quoi parliez-vous avant-hier ?

Alyssa : C'est bizarre de dire ça.

Lui : De dire quoi ?

Alyssa : De dire qu'on a parlé de toi une grande partie du temps.

La brise du soir se lève légèrement, mais je ne trouve pas la force de me relever et d'aller rejoindre mes parents qui sont sûrement en train de préparer le banquet pour ce soir. Parce que oui, c'est bientôt le printemps, et pour l'occasion, mes parents ont pris l'habitude d'organiser un dîner annuel avec tous nos voisins pour célébrer le retour des beaux jours. Conneries. Ces soirées sont toujours surfaites et je fais toujours de mon mieux pour m'éclipser le plus longtemps dans ma chambre, avec des « je viens de me souvenir que la semaine prochaine j'ai un énorme devoir d'histoire » ou des « j'ai un exposé à relire et à corriger pour Lundi. »