3 ; mission

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   En me réveillant de ma très longue sieste, seule une pensée m'obsède, confronter Aliciana Jayda Eastwood. J'ai pu prendre du recul sur la situation et conclure que le comportement qu'avait eu Alicia à mon encontre, est inadmissible. J'accompagne madame, et elle me traite de cette façon ?

Je souffle de rage en me rappelant que je n'ai toujours pas retrouvé mon téléphone. L'idée qu'il soit chez la grande perche, et que donc je dois repartir par je ne sais quels moyens là bas, m'horripile. Puis honnêtement, comment contacter une star comme lui sur ses réseaux ? Des messages il doit en recevoir des millions qu'il ne prend pas la peine de regarder. J'ai juste à espérer qu'Aliciana et lui se sont échangés leurs numéros pour de futures entrevues. Je m'y opposerais autant que je le pourrais si c'est le cas.

Ce n'est pas un mec comme ça qui rendra Alicia meilleure. Je sais que le juger qu'après ce que j'ai vu à la boîte, ce n'est pas objectif, mais j'en ai déjà assez vu.

Au moment où je termine de faire à manger, les bruits de la clé qui entre dans la serrure se fait entendre. Je laisse donc ma soeur rentrer tranquillement, cette dernière qui revient de je ne sais où d'ailleurs, mais la connaissant elle devait sûrement être au spa, ou chez l'esthéticienne.


— Mmh... ça sent bon. Tu fais quoi ?


Elle tente de s'approcher de la plaque de cuisson, mais je me retourne et lui lance un regard plus que noir qui l'a dissuadé de m'approcher. Elle sait que c'est son heure à présent.



— Tu m'as traité comme une merde Alicia, et s'il y'a bien une chose que je ne tolère pas, c'est l'irrespect.



— Jay-

— Non laisse moi parler cabròna ! Je fais froidement. Tu m'as fais passée pour une meuf folle, qui te colle aux basques alors que Dieu seul sait à quel point c'est le contraire. Si tu veux de ce train de vie là, ce n'est pas mon problème, mais sache que tu ne vaux pas mieux que celle que tu insultais auparavant.



— C'est facile de dire ça lorsqu'on est madame je sais tous, madame je suis l'enfant préférée de papa et maman.


— Tu n'es vraiment pas croyable. Tu te comportes comme un bébé, il faut toujours être derrière toi et tu oses tenter de me faire culpabiliser ? Tu fous rien Alicia ! Tu ne vas plus en cours, tu préfères dépenser l'argent de papa et maman ou celui que tu gagnes, dans des choses inutiles et tu préfères jouer avec des personnalités connus, en croyant qu'ils te donneront le statut de petite amie. Alors oui, ne t'étonnes pas que papa et maman nous différencient dans leurs traitement. Chaque fois on te dit la même chose, chaque fois tu n'en as rien à faire, à quoi bon persévérer hein ?

— Épargne moi ton discours de je ne sais quoi. Moi je vais dormir.



Elle s'en va, comme si la discussion entre nous était achevée.


Quelques minutes plus tard, j'entends l'eau de la douche couler. Je repense donc à la mission que l'égoïste de perche m'a donné, et surtout mon téléphone que je n'ai pas. Vérifiant bien qu'elle soit dans la douche, je vais dans sa chambre en espérant qu'elle n'ait pas pris son téléphone avec elle, mais qu'elle l'a laissé.

Le bon Dieu étant avec moi, le téléphone repose sur le lit. Je le déverrouille facilement, aussi narcissique qu'elle est, ma soeur a mit notre date de naissance, le vingt août deux mille un.

Je vais d'abord dans ses contacts et cherche le prénom du basketteur. Je souffle soulagée de trouver son numéro, je me l'envoie par mail en veillant à bien supprimer ensuite le mail. Je vais dans la pellicule de ma soeur, et trouve bien une tonne de vidéos avec le basketteur. La dernière vidéo me fait pousser un son de dégoût, comment elle peux se filmer en train de se faire faire le boulot derrière par le basketteur ? Je supprime donc toutes les vidéos et photos avec lui, en veillant à bien les supprimer également de ses supprimés récents.

𝐂𝐇𝐀𝐑𝐋𝐎𝐓𝐓𝐄 ; 𝘯𝘣𝘢 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant