[Sterek] A travers moi

Chapitre 20

12 Mars 2016
Loft de Derek Hale

- Tu te moque de moi !? Tu veux dire qu'il va avoir envie de tuer tous ceux qui me contrarieront à partir de maintenant ?
- Lorsque vous serez à proximité l'un de l'autre, oui. Vous n'avez pas lu ce que je vous ai donné, ou quoi ?

Je lance à Derek un regard plein de reproches. Il s'était bien gardé de me dire où il avait dégoté ce vieux grimoire à l'allure mystique.

- C'est Peter, qui t'as donné ce bouquin !?

Il hausse les épaules, comme s'il ne comprenait pas d'où peut bien venir ma contrariété. Comme si je n'avais pas assez rabâché ma méfiance envers son oncle, depuis des années !

- Quand je me suis rendu compte de l'importance que tu avais pour moi, j'ai eu besoin d'en apprendre plus.
- Ne t'en fais pas, petit d'Homme. Ce livre est dans notre famille depuis très longtemps. Il rassemble tous les liens possibles entre les loups-garous et les conséquences que ces relations peuvent avoir sur nous.
- Conséquences ?
- Qu'est-ce que tu crois ? Être des compagnons ne vous promet pas à un avenir plein d'amour et de paillettes. Votre lien fragilise mon neveu. Et c'est pire avec ta ... condition.
- Parce que je suis humain ?
- Oui. Tu es devenu sa plus grande faiblesse, et le meilleur moyen de l'atteindre directement.
- Pourquoi m'avoir aidé à découvrir notre lien, alors ?
- Parce que je ne peux rien y faire : on ne choisit pas son partenaire de vie et il est unique. C'est quelque chose qui était inscrit dans vos gênes à tous les deux. J'aurais pu passer ma vie à essayer d'empêcher votre lien, vous auriez quand même fini par vous trouver. Si j'ai pu le découvrir, n'importe qui pourrait le faire. Alors vu la fragilité de ton petit d'Homme, il était plus intelligent de vous faire prendre conscience de votre lien au plus vite.

Je ne lâche pas Peter des yeux. Derek est toujours près de moi, la main posée sur ma cuisse en un geste possessif, et j'avoue avoir un attrait particulier pour cet aspect de notre relation naissante.

- Ok. Pour atteindre Derek, il suffit de me mettre la main dessus. Si quelqu'un m'énerve en sa présence, il l'étripera ... Il y a d'autres bonnes nouvelles, comme celles-là ?
- L'odeur que tu dégage.

Bêtement, je lève un bras et hume mon aisselle en essayant de dénicher une nouvelle nuance dans ma propre odeur. Peter me lance un regard méprisant mais je ne m'en formalise pas : c'est à peu près celui qu'il offre à tout le monde.

- Quoi, mon odeur ?
- Ce n'est pas perceptible par les humains. C'est une question de phéromones. Les membres de ta meute s'y feront avec le/
- Attends. C'était à cause de mon odeur, qu'ils me regardaient tous comme des dégénérés ?
- En partie.
- En partie !?
- Si tu me laissais parler, je pourrais peut-être t'expliquer.

Je grogne d'agacement. Je sens la main de Derek se resserrer légèrement sur ma cuisse et tourne vers lui un regard attentif. Il fixe son oncle avec cet air menaçant et je vois tout son corps se tendre, prêt à démarrer au quart de tour. Je pose ma main sur la sienne pour le rappeler à moi, et je le sens se détendre.