[Sterek] A travers moi

Chapitre 29

23 Avril 2016
Maison des Stilinski

Nos vêtements ont disparu. Je crois que nous les avions, avant. Mais si j'ignore à quel moment ils ont quitté nos corps, j'ai bien une certitude : ils étaient de trop. Allongé sur le dos, les mains posées à plat sur le torse de Derek, les jambes étendues sous lui, j'ai le sentiment de le découvrir sous un nouveau jour. Nous n'en sommes pourtant pas à notre première nuit ensemble. Peut-être est-ce le fait que nous soyons dans ma chambre, sous mon propre toit, qui rend l'événement plus spécial ? Jusqu'ici, le lit de Derek était le seul témoin de notre amour. Je pousse un léger soupire lorsque ses lèvres se détachent de moi. Je devrais profiter de cet écart pour reprendre mon souffle mais je suis déjà frustré de le voir s'éloigner alors je crochète mes doigts sur ses muscles pour l'inviter à me revenir, ce qu'il fait presque aussitôt. En appui sur un coude, il profite de sa main libre pour caresser chaque parcelle de ma peau et me faire languir de désir. Et vu ce que je ressens actuellement, je ne comprends pas comment il parvient à rester aussi maître de lui-même, puisqu'il est supposé ressentir les choses plus fort que moi. Je grogne d'impatience, lui mords la lèvre inférieure jusqu'à le faire gémir de douleur. Il se détache de moi et je le fixe dans les yeux, l'air fâché.

- Quoi ?
- Arrêtes de m'exciter !

Il ricane sans me lâcher des yeux, et j'ai soudainement envie de lui coller une gifle pour le faire descendre de son petit nuage. Il pose ses doigts sur ma joue, sans cesser de sourire.

- L'odeur de ta colère mêlée à ton désir est un délice.
- Si tu continue de me faire attendre, Derek Hale, je promets que ma colère fera disparaître tout le reste.

Le timbre de son rire résonne à l'intérieur de ma cage thoracique dans un délicieux frisson. Il finit par mettre fin à mon insupportable attente. Je sens ses mains se resserrer sur mes hanches et j'ondule naturellement du bassin pour venir le réclamer, écartant les jambes dans un mouvement provocateur. Je le sens s'insinuer entre elles lentement, comme s'il se délectait de chaque seconde et de chaque nouvelle friction entre nos deux peaux brûlantes. Je gémis contre ses lèvres lorsque nos érections s'entrechoquent et je serre violemment ses bras à l'instant où, lentement, il s'insinue en moi. La chaleur de nos corps se mue en un brasier qui me dévore de l'intérieur et je n'ose imaginer ce que peut ressentir Derek à cet instant précis. Il lui faut quelques secondes pour commencer à se mouvoir et le feu d'artifices qui se déclenche alors dans ma tête, a raison de mes dernières résistances mentales. Je disparais complètement, déconnecte avec la réalité, me retrouvant pris dans un tourbillon de bien-être qui me mène tout droit jusqu'au Nirvana. Je serre sa peau sous mes doigts et c'est tout ce que mon cerveau est capable de percevoir : sa peau qui se plie à mes désirs, son corps qui répond à toutes mes attentes avant même que j'aie pu les formuler. Nous ne faisons plus qu'un et c'est dans cette fusion intense que nous explosons tous les deux : lui à l'intérieur de moi et moi entre nos deux corps incandescents.

- Je t'aime, Derek.