Chapitre 15

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12 Mars 2016
Loft de Derek Hale

- T'avais pas des trucs à faire, Peter ?
- Oh si, des tonnes.

Je reste interdit, alors que Peter quitte le canapé dans un sourire radieux. J'aurais dû me douter qu'il préparait forcément un mauvais coup. Quel idiot j'ai été ! Je me tends de tout mon être lorsque j'entends les pas de Derek derrière moi, qui s'approchent en même temps que la silhouette de Peter disparaît derrière la grande porte coulissante. Nous sommes seuls et je n'ai qu'une envie : devenir invisible et m'enfuir d'ici en quatrième vitesse.

- Calme-toi.

Je relève sur lui un regard furieux, alors qu'il semble tellement détendu, près du canapé. Il reste debout et je finis par me lever à mon tour mais la pièce tangue autour de moi et je me rattrape de justesse au dossier. Derek m'observe en silence. Je dirais même qu'il me fixe intensément.

- Sérieux, Derek, me regarde pas comme ça.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est hyper malaisant ! J'ai eu mon compte d'humiliation pour la soirée. Pour ma vie entière, même. Et puis c'est ta faute ! Tu pouvais pas juste ... Je sais pas, te râcler la gorge, pour que j'arrête de parler ? Ou grogner ! Grogner, tu sais faire, d'habitude ! Crétin de loup grincheux.
- Stiles.
- Sérieusement, qui écoute aux portes comme ça ? Tu sais très bien que Peter est un vicieux. T'aurais pu deviner que s'il parlait avec moi, c'était certainement pas au sujet de la météo. C'était une conversation privée, t'aurais juste pu ne pas t'en mêler, bon sang !
- Stiles.
- Et puis merde, après tout débrouilles-toi, je m'en fous ! De toute façon tout le monde était déjà au courant. Alors comme ça tu pourra te régaler des commérages avec les filles. J'en ai plus rien à faire. Où est ma bouteille, bordel ?

Je me suis levé dans ma tirade et je cherche sur la table, entre les canettes de bières et les bouteilles d'alcool, jusqu'à trouver le whisky que j'ai amené hier soir. Je déniche enfin mon précieux trésor et l'apporte à ma bouche pour en boire plusieurs gorgées. Le liquide me brûle la gorge mais ça fait du bien de me noyer dans cet effet grisant qu'il me procure. Du moins jusqu'à ce que la main de Derek appuie suffisamment fort sur la bouteille pour l'éloigner de ma bouche.

- Stiles.

Je pose sur lui un regard en coin, essayant désespérément de deviner ce qui peut bien se passer dans sa tête. Il ne m'a pas encore flanqué dehors et je suppose que ça ne tardera plus, maintenant. Je garde ma bouteille dans la main, les doigts serrés autour comme un ancrage, et j'ose poser mes yeux dans les siens. Il me fixe encore de longues secondes et je me sens défaillir.

- Bordel, Derek, faut vraiment que t'arrête de me fixer sans rien d/

Les yeux grands ouverts, c'est la première fois que je peux voir ses traits d'aussi près. Pourtant, nous nous sommes disputés assez souvent pour que nos visages ne soient séparés que par quelques centimètres. Mais là, ça bat tous les records. Et le pire, je crois, c'est cette sensation de chaleur, alors que ses lèvres caressent les miennes avec tellement de tendresse.

[Sterek] A travers moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant