𝑻𝒓𝒐𝒊𝒔𝒊𝒆̀𝒎𝒆

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TW alcool, drogue, langage cru, propos indécents, mort, scènes à caractère sexuelles

Il était environ deux heures du matin. Je n'avais pas quitté l'étage qui m'était destiné et restais en boule dans le grand lit, emmitouflée sous la couette, en courte nuisette qui se trouvait dans mon armoire. J'entendais les hommes du Bonten qui riaient à l'étage du dessous, ils étaient probablement en train de se bourrer la gueule.

Etant donné que je n'arrivais pas à dormir, je pris l'initiative de me lever et de m'allonger dans le canapé, allumant la télévision. Kokonoi m'avait créé un compte Netflix. Cliquant sur la première saison de Outer Banks, je tentais de m'occuper comme je pouvais.

Une petite demie heure plus tard, alors que j'étais en pleine contemplation de John B, quelqu'un frappa à la porte de mon « appartement. » Je me levais donc, toujours en petite tenue, ouvris la porte et tombai nez à nez avec Rindo Haitani, le cadet des deux frères.

« Oh t'es réveillé ! Super ! » Il entra dans l'appartement comme si c'était chez lui, et ouvrit la porte de ma chambre.

« Tu fais quoi là ? »

Haitani ne m'écoutait pas. Il avança dans l'appartement et se posta devant le dressing. Il fouilla, et commença à sortir différentes robes. Une blanche, une noire, une rouge, une à paillette. Il sortit également des boîtes à chaussures.

« Mets une petite robe sympa et vient profiter de la soirée avec nous ! » Il me tendit la robe noire et me fit un clin d'oeil. « En plus John B meurt à la fin. »

« Eh ! Me spoil pas ! » J'attrapais la robe qu'il me tendait. Sans mentir, elle était vraiment belle. Cet homme avait du goût. Evidemment je n'aurai jamais porté ça en temps réel, étant donné que je n'avais pas les moyens de me l'acheter, mais porter cette tenue était trop tentant.

« T'as dix minutes pour t'habiller, sinon j'te porte et je t'emmène nue avec nous. » Il ferma la porte de la chambre derrière lui et cria à travers les murs. « Je t'attends sur le canapé. »

Je pris alors dix minutes pour enfiler la robe et la paire de talons assortis. Un vieux coup de mascara, du blush et le tour était joué. Je n'oubliais tout de même pas que j'étais embauchée comme étant « la pute » de Sanzu.

En sortant de la chambre, je m'avançais vers Rindo qui se leva. Ses yeux écarquillés, ses mains crispées et ses jambes nonchalantes, il ne put retenir un petit « waw ».

« Dommage que tu sois à Sanzu. » Il prit un coussin posé sur le fauteuil et le plaça devant le bas de son ventre. J'en concluais qu'il cachait son érection. « Je t'aurai bien retourné ici même, mais je n'en ai pas le droit. »

J'étais tellement gênée que je ne disais rien. Je suivis Rindo dans l'ascenseur, il appuya sur le bouton « six » et la cabine descendit d'un étage. Lorsque la porte de l'engin s'ouvrit, le décor était exactement le même que celui de l'étage du dessus, à un détail près : tout était en bordel, et l'alcool coulait à flot.

Mikey vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon de smoking noir, s'avança vers Rindo et moi. Il ordonna à l'homme qui m'accompagnait de me laisser seule avec lui. Le blond que je connaissais autre fois n'avait plus rien à voir avec celui de maintenant. Son regard était tellement vide qu'il me donnait la gerbe.

« Mikey... » Je m'avançais avec lui dans l'appartement. Il me tendit une coupe de champagne que je me sentais obliger d'accepter bien que je n'avais pas spécialement soif. « Pourquoi moi... »

« Ferme-là. »

« Mais... y'avait tellement plein d'autres filles à choi- » Je ne comprenais toujours pas pourquoi Manjiro me voulait avec lui dans son gang. Je n'avais rien d'une criminelle ou d'une droguée.

𝑩𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏 𝑹𝒉𝒂𝒑𝒔𝒐𝒅𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant