chapitre 22 : Marco & Maïa

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-Qu’est-ce qu’on vend, comme gâteaux de Noël, dans une boulangerie ?

Alissia regarda Maïa, qui se lavait les mains.

-Tu veux que je te dise ? J’en ai aucune idée. J’en n’ai jamais vu aucun.

Maïa fit la moue.

-Alors là, notre petite réunion, ça ne va même pas t’aider pour le concours ?

-C’est un examen. Et j’imagine qu’en soit, non. Mais pâtisser, de manière générale, c’est toujours un entraînement. Donc, on part sur des cupcakes ?

Maïa sourit avant d’attraper le tote bag qu’elle avait apporté.

-J’ai apporté du matos !

Elle sortit des décorations de gâteau de son sac : des petites étoiles jaunes, des boules rouges et vertes, des minis chamallows et de la pâte à sucre aux couleurs de Noël.

-Mais t’as acheté tout ça quand ? demanda Alissia, complètement prise de court, et Maïa secoua la tête.

-J’ai rien acheté. C’était chez mes parents.

-Parfois j’oublie que dans ta famille, vous ne vivez que pour Noël.

Maïa sourit.

-Toi tu apportes l’expertise de la recette et la technique. Moi, je m’occupe de la fantaisie.

Alissia haussa les épaules avant de commencer à donner des directives à Maïa, qui s’y mit à cœur joie. 

Vingt minutes plus tard, les muffins étaient au four, la crème au beurre était en route et Maïa essayait tant bien que mal de sculpter un bonnet de Père Noël avec de la pâte à sucre.

-Qu’est-ce que vous faites, pour Noël ? demanda-t-elle à la future boulangère, qui sourit.

-Le 24, on reste entre nous avec Ander et Alma. Le 25, on déjeune chez mes parents et on dîne chez ceux d’Ander.

-Alors vous êtes de la team cadeaux ouverts le 24 ou le 25 ?

-Le 24.

Maïa soupira bruyamment.

-Tu ouvres le 25 ? s’étonna Alissia, et Maia hocha vivement la tête.

-Bah, oui, j’attends que le Père Noël passe ! Enfin, depuis que je suis avec Marco, on est chez sa famille le 24 et chez la mienne le 25, donc au final… on ouvre les deux jours.

Le four se mit à sonner, et la conversation fut coupée le temps de sortir les gâteaux et de les admirer.

-Au fait ! s’exclama Alissia. Je pense que vous avez oublié quelque chose ici, quand vous êtes venus garder Alma.

-Ah bon ? s’étonna Maïa, et elle leva les yeux au ciel en voyant Alissia brandir le paquet de pépites de chocolat qu’elles s’échangeaient depuis le début.

-Il est à toi. On l’a juste ramené chez son propriétaire.

-Ça m’étonnerait, puisqu’il est à toi.

-Bon courage pour le rapporter chez moi, sourit Maïa en haussant les sourcils, et Alissia secoua la tête, désespérée.

Une heure plus tard, les cupcakes étaient plus beaux que jamais.

-Tu en prends la moitié, et je garde l’autre moitié, décida Alissia, et Maïa la remercia.

-T’es trop forte en pâtisserie. Je suis trop contente d’avoir participé, aujourd’hui.

-On en refera ensemble. On peut décider que c’est une tradition de vacances.

-Avec plaisir.

Quand Maïa rentra, c’est un Marco surpris qui l’accueillit.

-Vous avez fait tout ça ?!

-Non, le double.

-Mais c’est hyper beau ! Vous les avez pris en photo ? Les sapins sont incroyables. Et les bonhommes de neige ! Vous êtes trop fortes.

-Alissia m’a tout appris. Elle est méga douée.

-On peut en manger ?

Maïa hocha la tête avant d’en prendre un pour elle.

-À la tienne, dit-elle, et ils entrechoquèrent leurs cupcakes avant de croquer dedans.

-J’ai sorti le matériel de lutin, déclara Marco, et Maïa remarqua qu’il avait étalé tous les rouleaux de papier cadeau de Noël par terre, accompagnés d’une paire de ciseaux et d’un rouleau de Scotch.

-Oh, c’est enfin le moment, souffla Maïa d’un air dramatique. Le meilleur moment de la saison.

Marco secoua la tête, amusé.

-Euh… si tu le dis. Moi, je sais pas trop faire les emballages.

-Quoi ?! Et tu me dis ça que maintenant ?

-Ça semble être un motif de rupture, donc je crois que j’ai bien fait, dit-il, et Maïa soupira.

-Il ne sait pas faire les papiers cadeaux… non mais c’est pas possible…

-Apprends-moi, proposa-t-il, s’asseyant par terre. Je suis prêt.

Maïa prit sa mission très au sérieux. Elle abandonna son cupcake sur la table avant de saisir un des cadeaux et de choisir un papier.

-Bien. On va faire simple, je prends un objet qui a une forme plutôt carrée.

-D’accord, dit Marco, concentré.

Maïa commença à prendre des mesures et à découper, expliquant chaque étape à son amoureux, qui semblait très impliqué.

-Et à la fin, tu mets le Scotch. Inutile d’en mettre dix-huit-mille morceaux. Un ici, un ici, montra-t-elle, et ça suffit. À ton tour !

Marco reproduit ce qu’il venait de voir, avec un guidage de Maïa. À la fin, il était fier de lui : il avait rarement emballé des cadeaux, prenant des sacs cadeaux à chaque fois pour s’éviter cette difficulté, pourtant, cette fois, il s’était surpassé.

-Tu vois, c’était pas si compliqué, déclara Maïa, et il acquiesça.

-Merci, t’es la meilleure des meilleures, sourit-il avant de l’embrasser. Je peux finir mon cupcake, maintenant ?

-Ok, on peut faire une pause. Mais après, on reprend.

pépites de chocolat » VERRATTI HERRERA BERNAT ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant