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Lewis avait déposé le bateau au port pour que nous continuons la soirée. Un tas de personnes avaient rejoint le yatch, laissant ainsi place à la fête.

Il est vingt et une heure, Edouard avait quitté le port pour revenir en compagnie de Chiara. Nous avons quelques peu discuté aujourd'hui, me mettant à l'écart du groupe. C'était au-dessus de mes forces de sympathisé avec lui, comment mes amis pouvaient m'imaginé capable de faire ça.

Je suis en compagnie de la jeune fille d'hier, qui m'a demandé une photo. Elle me parle, mais je ne saisie pas ce qu'elle me dit, étant une fois de plus l'esprit ailleurs. Je regarde l'entrée du bateau et aperçoit Chiara en compagnie de Edouard. Elle salue l'ensembles des personnes sur le bateau, et me sourit en guise de bonjour.

La soirée bat son plein, je suis toujours en compagnie de cette fille, qui s'appelle Sarah. Elle est sympa, mais le fait qu'elle ne me parle uniquement de la formule un me laisse entendre qu'elle n'est pas là pour les bonnes raisons. J'observe Chiara qui est au milieu du bateau, où visiblement se situe la piste de danse. Elle est dos à Edouard, il a une main sur son ventre et son visage est dans le cou de Chiara. Je soupire longuement, et me mort l'intérieur de la joue. Je suis tellement énervé que je me mort littéralement à sang. Je me lève et jette mon gobelet au sol.

« - Charles tu vas où, demande Sarah
-Fiche moi la paix, dit-il froidement »

Je me dirige vers les toilettes et crache dans l'évier. Je me regarde dans le miroir et laisse quelques larmes s'échappées. La colère avait pris le dessus depuis ces deux derniers jours, mais aujourd'hui c'est la tristesse qui me gagne. Je ne cessais de me retenir, laissant ma colère prendre le dessus, mais j'étais malheureux au fond de moi. Je sort furtivement de la salle de bain et quitte le bateau pour marché le long du port.

Je m'installe au bord de l'eau, et prend mes écouteurs dans la poche de mon sweat.

«  J'ai jamais voulu m'y faire, elle pleut. Tu m'fais défier les lois du sommeil, me retourner la nuit au point d'enlever les lattes du sommier. Le bruit des feuilles mortes qui rayent le trottoir, mon reflet dans cette flaque, mais j'peux plus me voir, ça me rappel trop toi. Quand on s'croisait chaque matin dans les transports, le premier sourire avant que tout se mette à dériver, la première blague complice, la première fois qu'on s'est griffés, quand je te regardais dormir et que j'écrivais, d'où sors-tu ta douceur tue? »

Cela fait une demi-heure que je suis installé seul à écouter ma playlist, quant une présence viens se joindre à moi. Je ne relève pas la tête, observant le mouvement de l'eau. Je soupire longuement, quant sa main viens se poser sur la mienne. Je reconnaîtrai ces mains parmi tant d'autres. J'avale difficilement ma salive et me décide à lever la tête. Elle m'observe et ses yeux viennent se plongés dans les miens. Elle a son habituel sourire de coin.

« - Pourquoi tu es seul ?, demande Chiara
-Comme ça, dit Charles en haussant les épaules
-Tu es parti depuis longtemps, je pensais que tu étais rentré
-Tu m'observes maintenant?, souri Charles
-Charles...
-Chiara, tu ne peut pas te pointé ici avec ton nouveau petit-ami, dit-il en retenant ses larmes, je m'efforce de ne pas de faire de scène, mais j'ai mal »

Elle regarde l'eau, et joue avec ses pieds. Elle reste silencieuse, et me regarde à nouveau. Elle se mort la lèvre inférieure.

« - Je pensais que tu irai mieux, dit-elle
-Toi visiblement tu vas mieux, dit-il froidement
-C'est pas.. c'est pas facile tu sait, dit Chiara en baissant le regard, le truc c'est que sa paraissait plus simple quand tu n'étais pas là
-Tu voudrait que je partes ? Chiara s'il faut que je partes pour que tu te sentes mieux je le ferai
-Ne soit pas ridicule, on côtoie les mêmes personnes il faudra t'y faire
-Je n'arriverai pas à m'y faire le temps qu'il sera là, Chiara se sont mes amis, tu ne peut pas l'imposé dans notre groupe, soupire t'il, j'aimerai faire l'effort pour toi, mais je n'y arrive pas »

Elle souffle longuement et laisse s'échappé quelques larmes, qui viennent glissées le long de ses joues. Cela faisait un an que nous n'avons pas discutés, et aujourd'hui je me retrouves au bord de l'eau à ses côtés. Nous pleurons tout les deux, et je savais qu'elle souffrait autant que moi. Nous avons vécus quelques choses de fort, l'un comme l'autre nous ne pouvons le nier. J'observe sa main qui est toujours posé sur la mienne, ses ongles sont vernis d'un bleu profond.

« -Tu met du vernis maintenant ? »

Elle laisse un petit sourire s'échappé, visiblement touché que je remarque ce changement. Elle ne mettais jamais de vernis, de part son métier il lui été formellement interdit d'en porter. Elle fini par se levée, et me tend la main pour que je me lève à mon tour.

« - Je devrai y aller, Edouard va m'attendre. Rejoint les autres s'il te plaît, je ne veut pas que tu reste seul »

Malgré elle, elle avait toujours de l'affection pour moi, ne pouvant s'empêché d'avoir les mots qu'il fallait. Nous nous regardons à nouveau, et j'ai terriblement envie de l'embrassé. Il y avait toujours cette flamme entre nous, je le voyais dans ses yeux. Elle me regardait comme elle l'avait toujours fait, et sa colère n'était plus présente dans son regard.

Je lui embrasse le bous des doigts, et lui lâche la main pour rejoindre mes amis. J'avais chaud à cœur à l'idée d'avoir été proche d'elle le temps d'un instant, chaud au cœur de voir qu'elle n'était pas indifférente à nous. Je ne voulais pas m'infliger de faux espoirs, mais je souhaitais au plus profond de moi qu'elle revienne.

Numéro 16 | 2  SUITE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant