Retard

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PDV Ran :


J'étais dans le salon de notre petite maison de Shibuya. Je déballais les derniers cartons qu'il nous restait. Deux semaines qu'ils traînaient et ça commençait à m'agacer ! Je ne savais même pas d'où ils sortaient. Cela faisait un peu plus d'un an que l'on avait emménagé ici. En fait on était parti de Roppongi depuis que l'on avait rejoint le Tenjiku. Suite à notre défaite face à Izana, on avait décidé de rejoindre le gang et de se rapprocher du QG.
On habitait dans une petite maison, enfin petite...Elle comprenait quand même trois chambres, une pour chacun d'entre nous. Il y avait une salle de bain, les toilettes à côté, la cuisine, le salon/salle à manger en bas, et une pièce qui comprenait un canapé et un bureau mais elle servait principalement de débarras. Notre habitation se situait à vingt minutes à pieds du centre ville, ce qui était bien pratique et au moins nous n'avions pas tout les bruits incessants des voitures...

Rindo était dans la cuisine et préparait le repas. Il ne tenait plus en place depuis qu'il s'était levé ce matin, c'était la même histoire chaque vendredi, ou à chaque fois qu'elle venait. Il était surexcité, pire qu'un gosse, j'étais fatigué rien qu'à le voir bouger dans tout les sens, un vrai gamin. Mais c'était comme ça quand il s'agissait de Shiro.

Ces deux là avait une relation tellement fusionnelle. Ce n'était pas pareil qu'avec moi ou "l'autre". Non...leur relation était inexplicable, ils se comprenaient d'un simple regard, d'un simple geste. Ils n'avaient pas besoin de mots, ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre. Je trouvais déjà que j'étais proche de mon frère mais eux c'était autre chose.
J'étais perdu dans mes pensées quand la voix de Rindo me ramena sur Terre.


- C'est quand que viennent les autres ?

- Aux dernières nouvelles, c'est samedi soir, mais je ne sais pas pour combien de temps ils en auront, lui répondai-je en allant dans la cuisine.


Je pris un couteau dans le tiroir pour pouvoir ouvrir ces maudits cartons.


Rindo - Je me disais qu'on aurait pu aller à Tokyo samedi soir justement, on pourrai passer la soirée là bas, Shiro n'y est jamais vraiment aller alors....

- Oui pourquoi pas c'est une bonne idée, elle sera contente ! Mais il faudra voir à quelle heure se finit cette réunion.


Pour toute réponse je vis mon frère hocher la tête en signe d'approbation.
Je plantais le couteau dans les cartons, les ouvris et rangeais leur contenu. Rindo mit la table puis se posa sur le canapé à côté de moi. Il était 19h30, et je voyais mon frère qui s'impatientait de plus en plus.


- Elle devrait déjà être là, c'est bizarre je vais l'appeler, dit-il en dirigeant sa main vers son téléphone qui était posé sur la table.

- Ça ne sert à rien, elle va arrivé ! Et puis c'est pas comme si elle était toute seule...il y a l'autre qui l'accompagne.


En entendant ma réponse, mon frère reposa son téléphone et se rassit de nouveau, cette fois ci les coudes sur les genoux, sa tête posée sur ses poings. J'étais aussi pressé de la voir, mais il fallait qu'il se calme. Cela dit je le comprenais, on ne la voyait pas assez souvent. Un week-end. Ce n'était rien du tout. Ça passait beaucoup trop vite. Elle restait une journée et demi à la maison, nous n'avions pas le temps de faire tout ce que nous voudrions faire avec elle. À peine arrivée qu'elle repartait déjà. Le temps passé avec ce petit monstre n'était pas assez suffisant pour nous.

On avait dû se battre pour qu'elle vienne plus souvent chez nous. Au début, mon frère et moi n'étions pas en âge de la prendre à domicile alors on ne la voyait que de temps en temps et pendant une durée très courte. Par la suite quand je fus en âge d'être indépendant et d'avoir le droit de réclamer sa garde, les services reçurent une lettre le jour de ma majorité réclamant sa garde. Malheureusement on n'avait pas pu faire comme on l'aurai bien voulu. À la base on voulait faire une garde alternée avec son autre famille, mais ce n'était pas l'idéal pour elle. Elle aurai du diviser ses vêtements et les répartir dans nos logements, toujours prendre ses affaires de cours, sans compter le fait que la route pour aller à l'école changerai aussi. Nous habitions à une certaine distance de son lieu d'étude et je la voyais mal faire ce long trajet, elle aurait été vite épuisé et ce n'était pas ce que nous voulions.
Après des semaines de discussion et de négociation, nous avions enfin trouvé la solution. Elle irai vivre la semaine près de son lieu d'étude, et viendrai passer tout ses week-ends chez nous ! C'était le mieux à faire mais il n'empêche que dès qu'elle partait de la maison, on sentait un vide se créer dans notre logement. Il n'était plus le même, ses couleurs étaient plus fades et ils étaient moins chaleureux. C'était un sentiment bizarre que j'éprouvais aussi bien que Rindo.

Ne n'abandonne pas (Izana x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant