Nuits blanches

LXX : Devenir une ombre

Quand la vie m'a-t-elle fuit, pour me laisser inerte?
Quand suis-je devenu cette misérable ombre?
Quand suis je devenu toutes mes peines et pertes?
Quand me suis-je enfoncé dans ma propre pénombre?

Des nuits tellement blanches, des idées bien trop noires,
Des pensées si sombres que l'inspiration fuit,
Ce syndrome me hante, me noie de désespoir,
Car je ne serai plus, si ma plume périt,

Rien ne peut me sauver, la flamme a vacillé ,
Ma fusée de détresse s'est perdue dans le vide,
Dans un noir si obscure, il m'est bien familier,
Ce monstre de peines , cet abysse splendide,

Pourquoi s'éterniser, s'il est déjà trop tard,
Et pourquoi s'acharner, si mes démons m'ont pris,
Cette vie perd de son sens, ça n'est qu'un cauchemar,
Je ne veux plus croire, je demande merci,

Au fond, j'aurais voulu, que cette sombre nuit,
Puisse être la dernière et que la flamme s'éteigne,
J'erre entre deux mondes dans ma longue agonie,
Où mes plaies se referment puis se réouvre et saignent,

Depuis, la tempêtes, dans ma tête et mon coeur,
Dans mes yeux, sur mes joues, ne cesse de faire rage,
La douleur me tiraille, mais j'ai pourtant si peur.
J'aimerai entamer une nouvelle page.