XLV : Roméo

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C'était peut être hier, ou alors aujourd'hui,
Le temps semble figé, ou n'est ce que mon coeur,
Qui s'était arrêté, à l'heure de nos pleurs,
Quand la lumière s'était évanoui.

Prisonnier d'un monde qui peu à peu s'efface,
Je voudrais t'embrasser, comme le font ces rimes,
Pour prolonger un peu, ce monde si intime,
Qui était le nôtre, qui fut bien trop fugace.

Un drame Shakespearien à de quoi nous envier,
Pendant mille et un ans, l'histoire qu'est la nôtre.
L'amour nous a trahi, comme l'un des apôtres,
Sa simple existence ne peut rien arrêter.

La condition d'amour ne peut être la seule,
L'apprendre m'a détruit, j'ai tant besoin de toi,
Reviens le retourner, rien qu'une seule fois,
Ce maudit sablier, juste avant le linceul.

Viens me réanimer, une seconde fois,
Pour tout recommencer, notre monde est manquant,
A ma vie, à mon coeur, rien n'est plus désolant,
Que de ne plus vivre, que de perdre la foi.

Nuits blanchesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant