LXIX : Douleur muette

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Quand les jours s'assombrissent et qu'ils se raccourcissent,
Mes pensées tapissent, mes vers de leur beaux vices,
Douleurs et supplices, revenant des abysses,
Se mêlent et s'immiscent, dans chaque cicatrices,
L'esquisse d'un oasis, n'était qu'un artifice,
La vie destructrice, me conduit à l'hospice,

Mes envies me quittent, puis le vide m'invite,
M'enferme et m'abrite, dans un noir anthracite,
Qui me précipite, de manière fortuite,
Vers une mort subite, loin de mon incipit,
De cette joie bénite, près des portes construites,
De l'enfer dont j'hérite, dans lequel je lévite.

Seul mais entouré, et cela à jamais,
J'aurais vu s'effondrer, ce qui m'a fait rêver,
Ce que j'ai édifié, ce que j'ai pu aimé,
J'étais comme brûlé, privé de liberté,
Un phœnix héritier, d'un destin mystifié,
Forcé de résister et de se relever.

Mes fleurs du mal, noires, comme mon désespoir,
Témoignent d'histoires, sans fins ni trajectoires,
Ma vie n'est que déboires, en voici l'exutoire,
Ces vers sont ma victoire et feront ma mémoire,
Même sans once d'espoir, je vous ferai valoir,
Mon amour pour ces soirs, servant d'échappatoire.

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