XXXV : Berger de la mort

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Dans le vent d'automne, seule sur les hauteurs,
Une vieille maison,
Celle d'un vieux berger, toujours au airs rieur,
Devant chaques saisons,

Comme pour les défier, défier le temps qui passe,
Mais qui ne le prend pas,
Il était immortel, il avait cet audace,
De vivre sans trépas,

Des années en arrières le diable l'a tenté,
La mort l'a effrayé,
Et il l'a supplié pour qu'il soit épargné,
La mort a acquiescé,

Lui fit signer un pacte et il fut condamné,
A garder le portail,
Menant aux chauds enfer, royaume des damnés,
Sans aucun soupirail,

Son air était rieur, son air était moqueur,
Devant l'espèce humaine,
Qui était impuissante, face à leur dernières heures,
Il leur vouait une haine,

Car le temps lui a pris non pas sa vie, son âme,
Il n'était qu'un pantin,
Le berger de la mort, guidant toutes ces âmes,
Sans plus aucun destin,

Ne pas mourir pour vivre, toute l'éternité,
Être son instrument,
Mais quel meilleur destin peut on imaginer!
Quel aboutissement!

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