Chapitre 13 : Le Changeur de Peau

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Il y a bien des années

Le sang inondait totalement le sol, l'odeur de mort régnait dans l'air. Ce n'était que massacre. Les Orques décimaient la région, les feux de forêts s'étendaient sur des kilomètres. Simplement croire qu'une race puisse causer tant de mort était horrible, mais le voir de ses yeux étaient un véritable cauchemar. Les ténèbres étaient sans cœur, ils n'avaient que soif de sang. Voir la mort sous leurs pieds et dominer.

Alix ne s'était jamais sentit aussi faible. Elle était a bout de force, Azog s'en amusait bien a une dizaine de mètres d'elle. Voir cette espèce mi louve, mi humaine mort était un réel plaisir à ses yeux. Pour un Homme, simplement en achever une et rapporter sa tête était un trophée, mais pour cet être démoniaque, ce n'était que divertissement.

Ses longs cheveux de feu étaient maculés de sang, autant du sien que de ses sœurs. Plusieurs d'entre elles avaient malheureusement échappé leur dernier souffle sous l'envie mort de l'Orque pale. Il n'en restait qu'une demi-dizaine d'entre elles encore en vie face à Azog. Les autres étaient toutes mortes sans exception. Ce fut avec les dernières forces qui lui restaient et l'incroyable envie de venger celles qui avaient périe, qu'elle attrapa sa dague.

Furtivement, elle se releva, ses cheveux couvrant à moitié sa vie, elle serra la mâchoire afin d'oublier la douleur. Lorsqu'une Wolferin était assoiffée de vengeance, rien ne l'empêcherait d'atteindre son but si ce n'est la mort. Aucune douleur n'était suffisante pour l'arrêter. Azog lui faisait heureusement dos, l'occasion parfaite de s'approcher. Ce fut lorsqu'elle en fut le plus près qu'elle lui sauta sur le dos.

Il en déchaina sa rage en se débattant dans tous les sens alors qu'elle planta d'un coup sec sa lame dans son épaule. Mais la carcasse d'un Orque était dur, une simple dague d'Homme n'était pas suffisante pour la transpercer jusqu'au cœur. Sa tentative fut donc un échec.

L'Orque pale l'attrapa finalement par la jambe, les forces l'abandonnant, Alix ne fit presque aucun effort afin de se débattre. Ce qu'elle regretta lorsqu'e dans le passage de sa chute, elle sentit une lame d'acier lui déchirer la chair le long de sa joue jusqu'à lui priver d'un œil.

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Alix aiguisa sa lame d'un énième coup, assise silencieusement sur son rocher, a l'écart des Nains qui attendaient nerveusement le retour de Bilbon qui était partit en éclaireur. Perdu dans ses pensées, elle observa son reflet sur son arme. Sa cicatrice était bien la première chose que l'on voyait lorsqu'on regardait son visage. Cela la défigurait peut-être, mais c'était un souvenir. Mais aucunement un souvenir heureux comme le dirait des voyageurs qui parcouraient les terres. Certains rapportaient des objets afin de se souvenir. Mais pour la semi-louve, c'était tout autre. Cela lui rappelait comment elle avait échoué, qu'elle avait abandonné, que ses amies, sa famille aye périe sans qu'elle ne puisse rien faire. C'était ce qu'Azog avait voulu, qu'elle culpabilise et elle y croyait tout à fait. Si tel était sa victoire contre elle, il avait gagné depuis longtemps.

Finalement, le jeune Hobbit revint presque a la hâte, essoufflé, voir effrayer, un détail qui attira grandement l'attention de la rousse.

- La horde est proche ? requis Thorin.

- Trop proche. A deux lieux, pas plus. Mais ce n'est pas le pire...

- Les Wargs ont flairé notre odeur ? demanda Dwalin.

- Pas encore, mais ça viendra. Nous avons un autre problème, tenta de nouveau Bilbon.

- Ils vous ont vu ? craignit Gandalf.

- Hein ?

- Ils vous ont vu.

- Non, ce n'est pas ça.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant