Chapitre 14 : Beorn

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Le jeune Sacquet, entendant un étrange bourdonnement, peina à ouvrir les yeux afin de voir ce qui le dérangeait dans son premier vrai sommeil depuis qu'il avait quitté la Comté. Il était vrai que les nuits à dormir près d'un Nain n'était pas des plus agréable, qui plus est sur de la terre souvent cabossée par des rochers et cailloux. Ce fut avec étonnement qu'il vit une abeille faisant la taille de sa main. Mais elle ne lui prêta guère plus attention avant de s'envoler suivit d'une seconde qui s'était approché du Hobbit.

En se redressant et observant ses alentours, il réalisa être seul. Les Nains étaient déjà éveillés, cela depuis un bon moment déjà. Mais heureusement, la compagnie n'était pas ce qui s'approchait le plus de la qualité de la discrétion. Il les retrouva rapidement, regroupé près de d'une porte menant à l'extérieur. De là où des coups de hache, surement avec rage, retentissaient.

- Je serais d'avis de filé par la porte de derrière, proposa Nori, qui, comme plusieurs autres, ne semblait pas sauter de joie a l'idée de prendre le risque de rencontrer de hôte.

- Je ne fuis devant personne, bête ou homme, protesta Dwalin qui refusait de donner un sacré coup à sa fierté.

- Il est inutile de discuté, intervint Gandalf alors que les deux Nains allaient commencer à se chamailler.

Le jeune Hobbit remarqua finalement la présence du magicien, n'y ayant pas prêté attention jusqu'à maintenant, et également Alix, adossée a l'encadrement de la sortie, fixant leur hôte de ses yeux azures.

- Nous ne pouvons pas traverser les Terres Sauvages sans l'aide de Beorn. Nous serons traqués et tué avant d'atteindre la forêt, continua l'Istari. Bilbon, vous voilà. Bien, bien, bien... Ceci va demander beaucoup de doigté. Et nous devons procéder en douceur. La dernière personne à l'avoir effarouché a été réduite en lambeau.

Cette dernière parole n'apporta guère réconfort a la compagnie, qui en resta muette jusqu'à un nouveau coup de hache fracassant le bois.

- Bien, et... euh... Bilbon ! appela le vieil homme. Vous venez avec moi et Alix.

- Ho... Euh... Est-ce... Est-ce une bonne idée ? questionna le semi homme, visiblement craintif, avant de s'avancer vers la mage Gris lorsque Thorin l'intima à faire ce qui était demander.

- Oui. Qu'en a vous autres, vous attendrez ici. Vous ne sortez pas avant que je n'en donne le signal.

- D'accord, on attend le signal, affirma Bofur qui était perché à la fenêtre, ayant la vue sur l'extérieur.

- Pas de geste brusque, de bruit ou de cri. Et ne l'envahissez pas. Vous ne sortez que deux par deux.

Mithrandir allait mettre un premier pied hors de la demeure, mais interrompit son acte pour de nouveau faire face à la troupe de Nain. Son regard principalement posé sur Bombur qui mangeait distraitement une carotte avec appétit.

- Eh... Non, enfaite ! Bombur ! Vous comptez pour deux... donc vous sortirez seul.

Le concerner, baissa presque tristement de la tête.

- N'oubliez pas ! Attendez le signal, répéta-t-il avant de finalement sortir à l'extérieur.

Alix se redressa telle une adolescente que l'on ennuyait avec des corvées et suivit le magicien ainsi que le Hobbit. Elle observa pendant quelques instants ce qui l'entourer, n'ayant pas prêté une grande attention au décor en arrivant dans la précipitation la veille, elle réalisa que cet endroit avait tout de même un certain charme pour un homme qui d'après les dires, était quelqu'un de menaçant et de sauvage. Plusieurs chevaux et poneys couraient librement dans le champ, des fruitiers décoraient le terrain d'une nuance de couleur, se mélangeant au paysage.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant