𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖

Chapitre 10 : La Lumiere

- Si vous voulez d'autre renseignement, c'est à moi qu'il faut s'adresser, s'interposa Bofur en prenant place devant le groupe, aux côtés d'Alix qui le dévisagea.

Le Roi des Gobelins fit de même alors qu'un silence de plomb se mit à régner jusqu'à ce que le Nain se mette a parlé afin d'expliquer d'une façon ou d'une autre leur atterrissage dans ces montagnes sans pour le moins dire la véritable raison.

- On était sur la route. Enfin, c'est moins une route qu'un chemin. Enfaite, c'est même pas ça quand on y pense, c'est plus une piste. Bref, on était donc sur cette route ou cette piste, expliqua-t-il faisant rouler les yeux de grand gobelin face à eux. Puis on y était plus. Ce qui est un problème parce qu'on aurait du être au pays de Dûn mardi dernier.

- En visite chez des parents éloignés, rajouta Dori on sortant sa tête de la foule de Nain.

- Des cousins de cousins du coté de ma mère, continua le Nain au chapeau étrange.

- Tu ! La ! FERME !!! ragea alors le Roi des Gobelins qui ne semblait aucunement les croire sur cette histoire de piste et de parents éloignés.

Chaque personne présente en perdit les mots.

- Très bien, s'ils refusent de parler, nous les ferons hurler ! déclara-t-il s'attirant des cris de joie de ses sbires en hauteur. Apportez la déchiqueteuse ! Apportez la broyeuse d'os ! L'humaine d'abord ! sourit-il.

La Wolferin ne comprit pas ce qu'était la déchiqueteuse, mais cela ne semblait pas être un manège fort agréable à son nom. Mais comme elle y passerait la première étant sous le nom d' « humaine », elle le comprendra vite.

- Attendez ! lança alors la voix autoritaire de Thorin qui était resté, jusqu'à maintenant, dissimuler derrière ses compagnons.

L'attention lui fut accordée alors qu'il ne lâcha pas le Roi des gobelins du regard.

- Tien ! Tien ! Tien ! Regardez qui est là ! Thorin, fils de Thrain, fils de Thror, Roi sous la Montagne, se moqua-t-il en s'inclinant faussement sérieux. Ho ! Mais j'oubliais, vous n'avez pas de montagne et vous n'êtes pas roi, ce qui fait de vous, un moins que rien.

Alix pouvait sentir à des kilomètres la fureur qui émergeait des tripes de Thorin. C'était tout à fait simple de comprendre qu'il n'approuvait pas ces moqueries du gobelin. Elle qui avait souvent été victime des insultes dû à sa différence et sa nature, comprenait parfaitement ce sentiment. Cette envie irrésistible de sauter à la gorge de celui ou celle qui se croyait meilleur contrairement aux autres.

- Je connais quelqu'un qui serait prêt à payer cher pour votre tête, continua-t-il avec un grand sourire espiègle. Rien qu'une tête, détachée du reste.

A ces simples mots, Ecu-De-Chêne comprit qui était le sujet de cette phrase, mais cela n'avait aucun sens. C'était du même pour la Wolferin. Azog. Pourtant, l'Orque pale n'était plus de ce monde. C'était impossible qu'il soit encore en vie.

- Peut-être voyez-vous de qui je parle. Un vieil ennemi à vous. Un orque pale qui monte un Warg blanc.

- Azog le Profanateur n'est plus de ce monde. Il a été tué lors d'une bataille il y a longtemps.

- Donc le temps où il profanait serait révolu selon-vous ?

Il rigola moqueusement avant de se tourner vers un de ses sbires qui riait également d'une voix tordu et écrasé, assis dans une sorte de balançoire pour enfant.

- Va prévenir l'Orque pale, dit lui que j'ai son futur trophée.

Puis le gobelin glissa le long de la corde jusqu'à disparaitre dans les catacombes des montagnes ne laissant que l'écho de son rire derrière lui.