Chapitre 18 : Sur les eaux

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- Où est le gardien des clés ? requis furieusement Tauriel.

Elle et une poignée de soldat dévalèrent les marches menant aux caves au pas de course. Les prisonniers étaient parvenus à s'échappera, ils ne savaient comment, et s'ils ne les retrouvaient pas rapidement, seuls les Valars savaient ce que leur ferait subir la colère de Thranduil.

La Capitaine des gardes s'arrêta alors à quelques marches de l'étage inferieur de la cité de Mirkwood, la trappe permettant d'envoyer les tonneaux de vin jusqu'au village des hommes, se refermant. Tous les tonneaux avaient d'ailleurs disparus et aucune trace des Nains. Il n'y avait que le gardien des clés ainsi qu'un autre Elfe, ceux-ci semblant se réveiller. Ils allaient en entendre parler, la rousse s'en faisait la promesse.

- Retrouvez-le ! ordonna-t-elle à ses hommes.

Ceux-ci ne se firent pas prier et gravirent les escaliers comme si des coups de fouet les pourchassaient. Tauriel allait suivre, mais s'arrêta soudainement. Son ouïe elfique ne la trompait pas. Elle attendit de ne plus entendre les gardes et écouta attentivement. Elle n'avait pas rêvé, elle entendait un faible grognement. Si faible qu'aucun Homme ou Nain ne pourraient l'entendre.

Elle eut soudainement un sursaut lorsque le gardien des clés accrocha une bouteille de vin qui partit s'effondrer au sol en éclat.

- Dehors ! lança-t-elle sévèrement.

Les deux Elfes déglutirent et s'éclipsèrent tout aussi vite qu'un Warg affamé à la suite de sa proie. Tauriel resta ainsi dans les marches, sans le moindre mouvement, il n'y avait que le silence en sa compagnie. De longues secondes s'écoulèrent avant qu'elle n'entende plus aucun bruit des étages supérieurs.

- Sors de ta cachette.

L'elleth ne fut aucunement surprise d'entendre des bruits de pas, lourd et lent, mais ce qui l'étonnait était ce grognement qui n'avait rien d'humain. Des couloirs de rangement des bouteilles de vin du Monarque, elle sentait une menace approcher. Peu importe qui se cachait là, il n'était certainement pas des plus amical.

Elle fronça des sourcils, sur ses gardes en attrapant ses dagues elfiques. Elle descendit les dernières marches et se mit en position, prête à attaquer. La Capitaine des gardes resta bouche bée lorsqu'une créature à la fourrure de feu se dévoila, sortant de l'ombre. Les crocs acérés, la rage brulant ses yeux, la mâchoire serrée, les poils hérissés, les cicatrices marquant son corps, l'une d'elles le marquant en plein visage, le privant d'un œil.

- Tu n'as rien d'un animal, devina-t-elle, ne laissant pas la peur la trahir.

Ce fut alors sous ses yeux que la bête disparut pour laisser place à une jeune femme, au premier coup d'œil, a la peau blanche, aux yeux vairons, dont un au couleur de la mer, et l'autre blanc comme la lune, ainsi qu'une longue tignasse rousse tombant lâchement le long de son dos, tel une cascade.

- Non, en effet, sourit-elle dévoilant ses crocs.

Tauriel ne perdit pas alors de temps avant d'attaquer. Alors qu'elle allait abattre sa dague sur la tête de cette mystérieuse femme, celle-ci dégaina soudainement deux étranges lames rétractables, les positionnant en croix devant elle afin de parer le coup de l'Elfe.

Cette riposte s'entraina d'un véritable duel entre elles. Alix esquivait chacun des coups de l'elleth, mais cette dernière était toute aussi douée. Elfe et Wolferin se ressemblaient beaucoup en matière de combattre. Peu importe les techniques, la force, les gestes de surprise, chacune parvenait à anticiper le mouvement de l'autre.

La semi-louve ne pouvait qu'admettre que la Capitaine des gardes était une adversaire de taille et cela l'amusait. Elle avait toujours combattu des orques ou des Hommes, rarement des Elfes, n'ayant jamais cherché les ennuis avec eux. Mais une Elfe Sylvestre, elle en était bien surprise. Les Elfes de Vert-Bois étaient connus pour leur férocité au combat et Alix pouvait enfin confirmer cette rumeur.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant