Chapitre 8 : Les géants de pierre

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L'aube venait tout juste de se lever ce matin-là. Les rayons du soleil se levant à l'horizon venait à peine de pénétrer la cité elfique que des ombres méconnaissables se faufilaient déjà entre les couloirs.

La compagnie de Thorin Ecu-De-Chêne n'était pas doué pour la discrétion, mais ils devaient faire de leurs mieux en plus d'être dans une cité battit par les Elfes, ses habitants aux oreilles pointues entendaient le moindre bruit dans leur bâtisse. Ils tentaient bien que mal de se rendre à l'entrée de la demeure du seigneur Elrond afin de quitter ces lieux sous les ordres de Gandalf.

C'est alors que Bombur s'arrêta soudainement freinant subitement la marche de ses confrères derrière lui.

- Qu'est-ce que tu fais ? requis Kili dans un chuchotement.

Le Nain joufflu pointa un doigt tremblant dans une direction que ses amis suivirent. Ils comprirent alors ce qui lui avait fait peur. Alix, sous sa forme de canidé, les observait de ses yeux bleus marins assise sur un banc de pierre près de l'entrée de la cité. Elle les fixait simplement sans bouger.

Thorin qui ne se ferait certainement pas intimidé par une semi femme, semi-louve, fit signe a ses amis de continuer de le suivre et ils sortirent alors d'Imladris afin de continuer leur chemin vers la Montagne Solitaire et le trône d'Erebor.

Les jours s'écoulaient un a un, au fur et mesure que le voyage progressait, Balin racontait des péripéties de leur vie dans les Montagnes Bleues. Bilbon les écoutait avec attention n'ayant jamais côtoyer des nains avant de quitter la Comté.

Traversant colline, vallée, plaine, forêt, rien ne pouvait arrêter leur route. Ils devaient arriver à temps à Erebor et trouver la porte, ils n'avaient pas de temps à perdre. Ils ne se reposaient que la nuit pour prendre des forces et se nourrir. Bilbon, n'était pas habituer à ce genre d'activité, s'essoufflait rapidement, mais ne se plaignait pas.

Plusieurs se doutait qu'Alix n'était pas loin. Si elle était présente au début de cette aventure, elle y serait certainement pour le reste. Mais ils ne la voyaient jamais, ce qui les mettaient de si elle était réellement présente ou non. Mais leurs doutes se confirmèrent lorsqu'ils la virent courir dans une plaine déserte d'arbre. Après ça, ils la voyaient un peu plus souvent, mais plus régulièrement sous sa forme de loup.

Tel un véritable animal sauvage, elle ne s'approchait pas beaucoup d'eux. Sa limite était une dizaine de mètre. C'était comme si elle était méfiante, et Throin préférait largement cette distance, peut-être même que plus le rassurait. Avec ce qu'il avait entendu sortir de la bouche du seigneur Elrond, il n'avait aucunement confiance en elle. Mais cela semblait être le contraire pour Bilbon, il y croyait, mais ne se méfiait pas.

- Je meurs de faim, se plaignit alors Bofur en se laissant choir au sol sur le dos alors que la plupart de ses compagnons installait le camp pour la nuit.

Soudain, des bruits de branches craquèrent dans l'ombre, ainsi que le son comme si un corps était trainé au sol. S'attendant à une menace, les Nains se munirent de leurs armes, prêt à se défendre, mais ils les baissèrent en reconnaissant la silhouette d'Alix sous sa forme de canidé. Elle leur faisait dos tirant quelque chose entre ses dents, qui semblait bien lourd.

Elle dévoila alors un orignal mort qu'elle laissa près du feu avant de retourner dans les bois se cachant dans l'ombre de la nuit, laissant la compagnie en plan. Ils furent assez stupéfaits qu'elle ose les approcher d'aussi près, mais cela leur convenait puisqu'elle venait de leur apporter un bon gibier.

Ce soir-là, ce fut un instant plutôt silencieux, Alix n'était pas loin et ils ne savaient de quoi parler. Ils se couchèrent le ventre plein et repartir à l'aube. Ce jour-là, ils ne se rendirent même pas compte de la subite absence de la semi louve. Ils ne la virent pas courir dans les plaines qu'ils traversaient.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant