Chapitre 24 : Une guerre

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Les villageois de LacVille se mirent rapidement en route pour Dale, Alix à leur tête. La semi-louve prit de l'avance sur les habitants du Lac afin de s'assurer que la voie était libre et qu'aucune menace ne surgirait soudainement par surprise. Ces pauvres gens n'avaient presque plus de quoi se nourrir, alors se défendre, ils seraient le repas. Ce fut finalement après de longues heures de marche, causant la fatigue de nombreux enfants et vieillards, mais ils n'avaient d'autre choix que de tenir bon.

Mais en pénétrant dans les murs de cette cité jadis le centre du commerce d'Erebor, les ravages de Smaug leur frappa au visage. Les cendres des flammes étaient encore présentes, foulant le sol depuis des décennies. Les murs semblaient sur le point de s'effondrer. Il ne restait que des cerfs-volants, outils de forgerons et charrettes prenant la poussière à même le sol. Les arbres morts rappelèrent le feu qui fut des plus ravageurs d'antan. La neige était depuis peu, couvrant les coins et recoins de la ville.

Alix baissa les yeux sur un cheval de bois abandonné aux pieds d'un arbre. Tous ces pauvres gens présent ce jour-là était partit dans la précipitation, abandonnant leurs biens et leur foyer derrière eux. Elle le décala légèrement le jouet de son pied, dévoilant une trace fraiche et parfaite, ni recouverte de cendre ni de neige, témoignant des années qui s'étaient écoulés depuis cette tragédie.

- Messire ! appela soudainement Alfrid depuis les remparts. Messire ! Venez voir !

La semi-louve releva les yeux vers l'homme au mono sourcil et suivit Bard de près alors qu'il s'y dirigeait. Elle découvrit alors brasiers rouges de l'entrée du Royaume Sous la Montagne allumés, déclarant ouvertement la survie de Thorin. Mais en fronçant des sourcils, elle s'aperçut également de la construction d'un mur de pierre à l'entrée même du royaume des Nains.

- Ainsi, souffla le batelier. La compagnie de Thorin Ecu-De-Chêne a survécu.

- Survécu ? Alors il y a une bande de Nain, là-dedans avec tout cet or !

La Wolferin riva un regard que l'on aurait pu croire basique au premier coup d'œil, sur Alfrid. Mais celui-ci y vit aisément un avertissement qui pourrait se finir en meurtre et il n'en doutait pas d'elle.

- Rassure-toi Alfrid. Il y a assez d'or pour tous dans la Montagne. Installez-vous pour la nuit ! Trouvez-vous un abri, lança Barb en s'adressant aux habitants de LacVille. Allumez des feux !

Il revint alors vers l'ancien droit du Maitre qu'Alix fusillait toujours du regard de son air impassible.

- Alfrid, tu es de garde cette nuit.

L'homme, bien que peu ravi de cette demande, se résigna à s'exécuter face à l'expression de la rousse. Visiblement, il n'y avait aucun moyen de discuter avec elle. Il partit donc à sa nouvelle tâche.

- Autant confier nos vies à un Warg, soupira-t-elle plus pour elle-même.

Le lendemain, le malheur des gens ne fit que s'accentuer. Les vivres étaient de moins en moins fiables, les pauvres gens mourraient de froids et les remèdes étaient en manque.

- Nous ne tiendrons pas trois jours, on a pas assez Bard, expliqua Percy lorsque son ami passa tout près.

- Fait au mieux, Percy. Les enfants, les blessés et les femmes en premier.

Il gravit alors les marches, la louve rousse sur ses talons. Il fallait dire que ce n'était qu'en présence du batelier que les autres ne la fuyaient pas. Les enfants avaient peut-être tendance à s'approcher par curiosité, leurs parents demandaient à ce qu'ils s'éloignent rapidement.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant