𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖

Chapitre 25 : Un conflit

Ainsi, le lendemain, aux aurores, toute l'armée elfique, ainsi que les nombreux hommes de LacVille, se regroupèrent face aux portes d'Erebor qui avaient été bouché par les pierres et le pont démolis par les statues, rendant le passage presque impossible. Hissés sur leurs montures, Thranduil et Bard se frayèrent un chemin entre les soldats elfes afin de venir négocier avec Thorin qui se tenait sur le haut de son mur, entouré de ses compagnons. Celui-ci tendit son arc et tira une flèche qui heurta le sol, tout près du sabot de l'élan du monarque, arrêtant celui-ci et le batelier dans leur avancée.

- Je logerais la prochaine entre vos yeux, menaça-t-il.

Les Nains a ses cotés hurlèrent, se voulant intimidant et moqueur face au sourire de l'Elfe qui s'effaça. Il donna alors un ordre d'un simple mouvement de main et tous les archers se mirent en position, prêt à tirer. La compagnie de Thorin se tut immédiatement et se cacha derrière le mur de pierre, tous à l'exception d'Ecu-De-Chêne qui ne silla pas, toujours arc levé.

- Nous sommes venus vous dire qu'un paiement de votre dette a été offert et accepté, commença le monarque, profitant de ce silence.

- Quel paiement ? Je ne vous ai rien donné. Vous n'avez rien.

- Nous avons ceci, lança le batelier en dévoilant l'Arkenstone de son manteau, la levant dans les airs.

Thorin sembla alors apercevoir un fantôme face à la blancheur de du joyau.

- Ils ont l'Arkenstone, fit Kili, tout aussi troublé. Voleur ! Comment avez-vous obtenu l'héritage de notre Maison ? Cette pierre appartient au Roi !

- Et nous la lui rendons, répondit Bard en faisant sautiller la pierre dans sa main avant de la remettre à sa place. De bonne grâce. Mais avant cela, il doit honorer sa parole.

- Ils nous prennent pour des idiots, fit le Roi. C'est une ruse. Un vil mensonge. L'Arkenstone est dans cette Montagne. C'est une feinte.

- Non, ce n'est pas une feinte, dévoila une voix dans son dos. C'est la vraie pierre. Je la leur est donné.

Thorin, s'étant évidemment douté que quelqu'un le trompait et qu'un de ses amis gardait le joyau pour lui, mais il n'aurait jamais soupçonné Bilbon, à qui il avait accordé sa totale confiance. De son coté, Bard se mit à craindre le pire pour le semi homme, Gandalf avait dit lui avoir demandé de partir, sachant ce qui l'attendrait en faisant face à Ecu-De-Chêne.

- Vous..., souffla Thorin, qui n'y croyait pas.

- Je l'ai prise comme ma part qui me revient.

- Vous voulez me la voler.

- Vous la voler ? Non. Non. Je suis un cambrioleur, mais un cambrioleur honnête. Je suis prêt à ne rien réclamer en échange.

- A ne rien réclamer ? Ne rien réclamer. Vous n'avez rien à me réclamer, misérable félon.

Bilbon eut un mouvement de recul face à la colère de Thorin. Évidemment, il s'y était attendu, mais cela lui faisait toujours aussi mal de voir que son ami ne semblait plus être réellement là. C'était la malédiction de cette Montagne qui parlait pour lui. Il le savait, mais l'entendre le traiter de la sorte n'en était pas moins blessant.

- J'ai voulu vous la donner. Plusieurs fois, j'ai été tenté, mais...

- Mais quoi ? Sale voleur.

- Vous avez changé, Thorin. Le Nain que j'ai connu a Cul-De-Sac n'aurait jamais trahis sa parole. N'aurais jamais douté de la loyauté des siens.