Chapitre 9 : Les Gobelins

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La grotte était plongée dans un silence total. L'on entendait à peine la pluie frappant violemment le sol dehors. Les Nains dormaient au sol ronflant bruyamment. Bofur était de garde sous la demande de Thorin, il fallait bien quelqu'un pour surveiller l'entrée et réveiller la compagnie s'il arrivait quelque chose.

Alix, sous sa forme animale, était simplement accroupit sur un rocher donnant une parfaite vue sur toute la grotte. Sa respiration était lente tout comme les battements de son cœur, on pourrait presque la croire morte. Mais la semi-louve ouvrit soudainement un œil. Sans donner le moindre indice de son réveil, elle jeta un bref coup d'œil dans la caverne.

Elle reconnut la petite silhouette de Bilbon qui rangeait ses affaires en vitesse comme s'il avait pris une décision, dons la Wolferin se doutait bien de quoi il s'agissait. Pendant le temps où elle les suivait tapis dans l'ombre, elle avait bien remarqué que la plupart des Nains ne le considérait pas comme autre chose qu'un simple Hobbit incapable de se défendre seul. C'était en particulier Thorin qui le rabaissait alors il était compréhensible que le semi homme ne se sente pas à sa place.

Le jeune Sacquet s'empara alors de son bâton de marche et se dirigea vers la sortit. Alix ne s'opposerait pas, si tel était la décision du Hobbit, elle ne pourrait pas y faire grand-chose. Mais elle savait aussi que Bofur était à l'entrée de la grotte.

- Où est-ce que vous allez comme ça ? demanda celui-ci qui était lâchement adossé contre la pierre avant de se redresser subitement en voyant le semi homme se diriger vers l'extérieur.

Ce dernier soupira se souvenant bêtement qu'il y avait forcement quelqu'un pour être de garde. Il se retourna, déterminé à ne pas changer d'avis.

- Je retourne à Fondcombe.

Le Nain se leva précipitamment en répétant sans cesse des « Non ».

- Vous ne pouvez pas rebrousser chemin. Vous faites partis de la compagnie. Vous êtes l'un des nôtres.

- Ah bon ? C'est nouveau. Thorin a dit que je n'aurai pas dû venir et c'est vrai. Je ne suis pas un Touque, je suis un Sacquet, je ne sais pas ce que je m'imaginais. J'aurais dû rester chez moi.

- Votre village vous manque, je sais que c'est dur.

- Non, vous ne savez pas. Vous ne comprenez pas, aucun de vous ne comprend. Vous êtes des Nains, vous ne connaissez que ce... cette vie. Vous vivez sur les routes sans jamais vous installer nulle part, vous n'avez pas de chez vous.

Alix baissa la tête, peut-être était-ce vrai pour les Nains, mais pour elle c'était tout à fait réelle. Cela fait longtemps qu'elle ne s'était pas décider à rester plus que trois jours à un endroit. Elle n'avait aucun foyer depuis la dispersion des siens. Elle ne faisait que vagabonder à travers les terres sauvages à la recherche de... elle ne savait même pas quoi. Son immortalité était sans but. Les Elfes avaient des terres où loger et à protéger, les magiciens, veillait sur la Terre du Milieu, pour une demeure, ils ne semblaient pas avoir de problème.

Bilbon réalisa alors ses mots en remarquant l'expression du Nain qui semblait être du même avis que la Wolferin.

- Excusez-moi, voulut se faire pardonner le semi homme.

- Non, c'est vrai. Nous n'avons pas de chez-nous.

Thorin, dons personne ne semblait avoir remarquer le réveil, baissa les yeux, peut-être y était-il aller un peu trop fort avec le Hobbit ?

- Je vous souhaite bonne chance Bilbon, sourit tendrement le Nain au chapeau farfelu en posant une main sur son épaule. Du fond du cœur.

𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant