𝘓𝘦 𝘓𝘰𝘶𝘱 𝘋𝘦 𝘍𝘦𝘶 ••• 𝐹𝑖𝑙𝑖

Chapitre 27 : Ravenhill

Thranduil, suivit de plusieurs de ses hommes, prit la direction de la sortie de la ville, refusant d'an nouveau se battre pour cette terre qu'il jugeait maudite. Nombre d'Elfes étaient tombés au combat, il ne permettrait pas que d'autre y reste pour un conflit qui ne concernait que Thorin et ses compagnons. Mais c'est alors qu'une silhouette se dressa sur son passage.

- Vous n'irez pas plus loin, lança Tauriel, tout à fait consciente qu'elle s'opposait à son roi qu'elle avait juré de servir plusieurs siècles plus tôt. Vous ne les abandonnerez pas. Pas cette fois.

- Écartez-vous de mon chemin.

- Les Nains vont se faire massacrer.

- Oui, ils vont mourir, sembla-t-il se moquer. Aujourd'hui, demain, dans un an, dans un siècle peut-être, quelle importance ? Ce sont des mortels.

L'elleth encocha alors une flèche d'un geste rapide et fluide, visant son propre souverain.

- Vous croyez que votre vie vaut plus que la leur ? Alors que l'amour en est absent ? Il n'y a pas d'amour en vous.

Le monarque sembla déstabilisé lors d'un instant, comme si ces paroles l'avaient touché bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Mais il reprit rapidement sur lui-même et dans un geste brusque, déchirant l'air, il fracassa l'arc de la rousse en deux avant de la menacer à la gorge.

- Que savez-vous de l'amour ? Rien. Ce que vous éprouvez pour ce Nain n'en est pas.

Il larme roula sur la joue de l'elleth qui était impuissante face aux dires de Thranduil.

- Vous croyez que c'est de l'amour ? Êtes-vous prête à mourir pour lui ?

Soudainement, il sentit un métal froid se coller à sa gorge.

- Êtes-vous mort pour elle ?

Le monarque serra la mâchoire, forcé de baisser son arme, mais également ayant reconnu la voix neutre, mais pourtant glacial d'Alix. De plus que ces paroles avaient eu pour but de l'énervé d'autant plus et cela fonctionnait à merveille. Elle le voyait aisément bouillir de colère, mais pourtant être impuissant, sachant qu'elle était tout à fait capable de lui trancher la gorge sans la moindre hésitation. Mais ce qui l'énervait le plus qu'elle est pu lire en lui aussi facilement.

- Comment osez-vous ?

- Comme vous avez pu le constater, ce n'est pas la royauté qui m'arrête ? J'ai déjà menacé un roi, en tuer un ne doit pas être si difficile. Savez-vous pourquoi je les méprise tant ?

Il ne répondit pas, se contentant de l'observer avec haine.

- Ils possèdent tous un pouvoir si grand que ça leur monte à la tête. Ils se croient tout permis et ne se soucient que peu des autres. Thorin l'a bien montré en voulant partir en guerre avec ses quelques amis contre toute votre armée. Puis vous, qui voulez abandonner les Nains à leur sort. Ecthelion lui-même semble également ne convoiter que les richesses du Gondor alors qu'il n'en est qu'Intendant. Y aura-t-il un jour un roi qui saura s'occuper du bien être de tout le monde et non de ses propres intérêts ?

- Vous n'êtes qu'une misérable.

- Peut-être, mais je ne laisse pas derrière moi ceux que je suis en mesure d'aider.

Elle retira alors sa lame qui menaçait d'envoyer le monarque dans les cavernes de Mandos et la rangea à sa ceinture, sans pour autant quitter le roi des yeux.

- Vous voulez fuir, allez-y. Mais ne menacer pas ceux qui veulent rester.

Soudainement, avant même qu'elle ne puisse faire un pas, il retourna la situation et la menaça à son tour. Pour être franche, elle n'en fut même pas surprise.