58. Tout devient clair

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Marco et Val regardent tour à tour Alex et Andrea. Tout le monde ici, a besoin de réponses.

Alex prend une profonde respiration et me regarde droit dans les yeux.

- Ce que je vais te dire ne dois en aucun cas te culpabiliser, tu comprends ?

Il attend que j'acquiesce avant de reprendre.

- Après ton appel où tu me disais que tu avais quelqu'un d'autre , j'ai réagit comme un connard ...

Cette simple phrase me tord le ventre. Je me souviens parfaitement de cet appel qui m'avait déchiré les tripes. Je devais le faire pour lui pour qu'il avance mais là seule conclusion que cela a donné à été sa perte...

-... c'est ce fameux soir où Andrea et moi en sommes venus aux mains et où ton frère a bien failli me tuer !

Tout le monde regardait Andrea mais avant même qu'il n'ouvre la bouche, Alex reprit :

- Tout ça c'est du passé mais lorsque vous veniez vous relayer à l'hôpital et que vous me regardiez avec pitié ... je savais que je devais te retrouver. Lorsque je suis sorti de l'hôpital, tes frères m'ont accueilli à la maison. Je pense qu'ils avaient trop peur que je fasse une connerie ... bref, j'ai voulu remettre de l'ordre dans ta chambre car lorsque tu es partie, on a cherché pendant des heures des pistes... sans jamais rien trouver. Et puis j'ai trouvé une enveloppe... J'aurai reconnu son écriture entre mille . C'était celle de Gen ! Le soir de l'enterrement, je me souviens que Le mec de Gen était passé. Alors j'ai piqué un soir le téléphone d'Andrea et j'ai fait pirater le téléphone de Dwayne pour le localiser. A partir de là, je savais que tu étais à New York! Andrea avait raison depuis le début !

- Quoi ? Comment ça ?

Je questionne Alex interloquée par sa dernière révélation.

- Le soir où Dwayne l'a appelé, Andrea était persuadé qu'il n'était pas seul. Il a eu un pressentiment ... et tu avais raison Bro. Mon contact a ensuite réussi à tracer l'appel anonyme que tu m'avais passé, mon coeur. Et même si on ne savait pas où te trouver, il réussi à voir que ce même appel était en contact avec celui le téléphone de Dwayne en permanence. Il m'a pas fallu une minute pour faire le lien.

Je n'en revenais pas. J'aurai pu me cacher dans le pire endroit paumé du monde, qu'il m'aurait retrouvé.

- J'ai donc pris le premier avion pour New York, sauf qu'à l'arrivé ce sale chien de Fardelli, m'attendait déjà ! Ça été très vite, ce fils de pute avait ses putains de soubrettes avec lui et ils m'ont direct ramené dans cette saloperie de cave. J'attendais juste mon heure en me disant qu'au moins il ne m'avait pas chopper avec Emi... mais ce que je ne savais pas c'est qu'il avait deja pisté.

- Mais comment ? J'ai changé mon nom pour que personne ne me retrouve, je ne suis quasiment pas sortie...

- La pute de rouquine ! Je ne sais pas comment mais elle a su pour ton affectation à New York... Sam est depuis le début et encore aujourd'hui à la botte de ses chiens.

Je n'en reviens pas. Comment une personne qu'on a tant aimé, à qui on a donné une confiance aussi aveugle pouvait nous trahir ainsi. Sans parler de moi, elle est sortie en plus de ça avec Andrea. Elle et ce con de Miles ont joué un rôle dans la mort de Gen et ensuite de la séquestration d'Alex ! Que lui avais- je donc fait pour qu'elle m'en veuille à ce point ?

- Cette espèce de salope, je vais la crever !

Val qui n'avait rien dit, a prononcé cette phrase dans le plus grand des calmes. A cet instant précis, il faisait froid dans le dos.

- Et comment tu sais ça ? Enfin comment tu sais que ça vient d'elle ?

Andrea attendait la réponse d'Alex. Son idylle aussi soit court soit-il avec cette sorcière de Sam, lui a coûté tellement. Je sais que lui aussi s'en veut mais qui dans cette famille ne s'en veut pas de quelque chose aujourd'hui !

- Mon italien est peut être pas au top mais « putana di testa rossa » je l'ai très bien compris ! Et toi Andrea, comment tu as su ? Si tu n'étais pas intervenu, on ne serait pas là en train de parler.

- Quand tu es sorti de l'hôpital ... j'ai bien vu que tu ne tenais plus à la vie. Je m'en voulais tellement pour Gen et Emi, que je ne pouvais pas te perdre toi aussi. Moi aussi j'ai ... traqué ton portable. Je pouvais te suivre à la trace ... alors quand j'ai vu que tu étais à New York, j'ai compris ! J'ai compris que tu l'avais retrouvé ! Sans le savoir, j'étais en train d'attendre mon vol et Emi m'a appelé. Rien qu'au son de ta voix, j'ai compris que tu étais en danger. Même si tu m'as bien expliqué de me rendre à l'adresse de ton appartement, j'ai eu un pressentiment alors j'ai voulu d'abord rejoindre Alex. Lorsque je suis arrivé, j'ai coincé le premier boloss à l'extérieur du bar et je lui ai piqué son arme, la suite vous la connaissait...

- Putain, mais c'est quoi ce délire ! Vous êtes devenu des pros du hacking ou quoi ?

Marco se frottait la tête perdu dans toutes ces explications. Moi aussi à vrai dire, je n'en revenait pas ! Il n'y a que dans les films que l'on voit se genre de choses. On essayait tous de comprendre, encore, comment tout cela était possible. Mais si cette histoire avait eu un dénouement heureux elle était loin, très loin d'être finie ! Il fallait que sache, pas seulement pour moi, mais pour eux, pour Alex et Gen. Mes fils devaient être en sécurité coûte que coûte !

- Et maintenant ? On fait quoi ?

Tous les regards étaient braqués sur moi. Je sentais la lourdeur de mes mots par ces quatre paires d'yeux qui me fixaient.

- Ma chérie, ne t'inquiètes pas, d'accord ? avec tes frères on va trouver une solution.

Un rire sorti de ma gorge sans même que je ne le commande. Et puis quoi encore ? Depuis des années, tout le monde me ment avec une facilité déconcertante. J'ai trop longtemps était écartée et je refuse de l'être une nouvelle fois. Nous sommes une famille et elle se doit d'être unie jusqu'à la fin.

- Que les choses soit claires, je vous interdis à tous ici présent, de me mettre une nouvelle fois de côté. J'espère que je suis assez claire ? Toute ma vie, vous avez essayé de me protéger mais regardez où tout cela nous a mené ? Aujourd'hui plus que toujours, j'ai besoin de vous, on a besoin de vous, mes fils et moi et je ne tolérai plus aucune perte, plus aucune vie en moins, alors que ça vous plaise ou non, je serai de la partie, avec vous !

Alex essaya de parler mais mon index levé en l'air lui permit de comprendre qu'il ne n'avait pas le droit d'en placer une.

- Est ce que l'un d'entre vous a un putain de plan ? Parce que je ne sais pas si vous êtes au courant mais on a du souci à se faire ... les policiers doivent vous interroger tous les deux ... j'ai tenté d'expliquer qu'on s'était fait agressé mais je ne suis pas sûre du tout qu'ils aient gobé mon histoire et plus ça je vous signale qu'il y a des cadavres dans cette putain de cave et ...

Sans m'en rendre compte j'étais en larmes. Mes mains tremblaient et mes yeux étaient à présent noyés par ces larmes que je connais trop bien. Alex avait bondi de son fauteuil roulant où je lui avais ordonné de rester assis,  pour me prendre dans ses bras ...

- J'ai encore foutu ... la merde ... je suis désolée !

- Retire ça immédiatement de ta tête . chérie ! Tu n'es en rien responsable de toute cette merde !

- Bébé ... on va trouver une solution, mais il faut que tu restes calmes.

Andrea et Alex essayent de me rassurer comme ils le peuvent mais je sais que eux aussi sont stressés. Ils se jettent des regards discrets qui en disent longs sur la situation. Personne n'a de plan et nous sommes dans la merde jusqu'au cou. Mes pensées vont immédiatement vers mes bébés. Pourrons nous, un jour, leur assurer un avenir ? Je ressers ma prise dans les bras d'Alex. Je ne sais plus quoi penser de tout ça. Même si nous venons d'avoir quelques réponses à nos questions, nous devions trouver un plan au plus vite.

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