63. Le plan

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Nous sommes tous les quatre installés à table et pourtant personne ne parle.
Marco frotte sa joue. Bien fait pour toi !

- Alors, je vous écoute ? Pourquoi Andrea a tord ?

Val racle sa gorge ...

- Andrea pense que nous devons passer un accord avec les ... enfin avec le Fardelli !

Marco lève les yeux au ciel avant de reprendre :

- On avait à peine retrouver notre liberté que ces enculés avait déjà enterré notre frère ! On ne peut passer d'accord avec cet enfoiré !

- Tu oublies que c'est avec Enzo que nous avons passé cet accord, Andrea et moi. Depuis le début c'est Dante qui fout la merde !

Val s'affaisse dans sur sa chaise. Je sens bien qu'évoquer la mort de Gen le fait encore souffrir. Même si nous ressentons toujours, tous, la même douleur, je sais qu'elle est plus vive pour Val et moi.

- Andrea a butté son frère ! Comment tu crois qu'il va réagir ?

- Il a sauvé Emi ! Je te signale que c'est eux qui n'ont pas respecté leur accord en abattant Gen !

- Et devine ? Il s'en branle ! On a quand même buter son frère !

Val se lève en faisant tomber sa chaise au sol. Il sort précipitamment de l'appartement. La chute sur le parquet a réveillé les bébés. Avant que je n'ai le temps de me lever, Alex se lève tout en jurant pour aller les voir !

Marco se lève à son tour et recommence à faire les cents pas. J'étouffe. Cet appartement me semblait gigantesque , avant, lorsque j'y étais seule. Mais à présent, mes frères, Alex et toute cette tension, le rend minuscule.

- Je vais aller voir Val ! J'ai besoin de prendre l'air.

Lorsque j'arrive devant l'immeuble, je retrouve Val une cigarette à la bouche.

- Depuis quand est-ce que tu fumes ?

Il me regarde comme si je venais de lui poser la question là plus stupide du monde.

- Question bête !

- Ok, réponse évidente.

Il sourit malgré lui à ma remarque. Depuis toujours nous avons eu ce petit jeu entre nous ! Je m'assois sur les marches de l'entrée de l'immeuble et approche mes genoux de ma poitrine. Val vient de placer à côté de moi.

- C'est mauvais pour la santé, tu sais ?

- Je sais !

- Est ce que ça va ?

- Je crois que oui, on a pas trop le choix, hein ?

- Val, je suis désolée ! Ce jour là, je n'aurai pas du ...

- Emi ! Tais-toi !

- Val ...

- Il me manque tellement, putain !

- A moi aussi !

Nous restons en silence sans se dire un mot. Val me prend dans ses bras et m'attire contre lui.

- Il ne peut pas être mort en vain !

Je regarde mon frère. Je l'observe. Il avale sa salive difficilement. Je sais que ces mots pèsent lourds pour lui. Il n'acceptera jamais la mort de son jumeau mais voir la situation sombrer de nouveau doit rendre incompréhensible cette disparition.

- Et toi ? Qu'est que ce tu en penses ? Tu n'as rien dit tout à l'heure !

- Je pensais qu'une fois que ce chien serait mort, je me sentirais mieux ! Mais tu vois, la douleur est toujours là ! Mon coeur est brisé à tout jamais et je me rends compte que le venger ne sert à rien ! Je ne sais pas comment tout ça va se finir, mais j'espère qu'un jour, on aura payer pour papa.

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