18. Retrouvailles

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Attention chapitre avec des scènes pouvant heurter les plus jeunes ...

Point de vue d'Alex

Lorsqu'elle claque la porte, je sursaute. Mais merde, quel con ! Je suis resté médusé en la regardant et je viens de prendre conscience de ce que je lui ai dit. Je me précipite vers la porte  et je l'ouvre tellement fort qu'elle claque violement contre le mur. Emi se retourne brièvement pour voir d'où le bruit provient mais quand elle se rend compte que ce n'est que moi, elle continue sa route vers sa voiture. Je suis le roi des connards. Elle est en train de pleurer et ça me brise le cœur de lui faire ça. Comment ne pas donner raison à Gen, quand je vois ce que je lui fais vivre... Je ne suis que source de souffrance pour elle et elle mérite tellement mieux. Je bloque sa portière et je la regarde droit dans les yeux :

-     Je n'aurais jamais du te dire ça. Je suis ...

-      Stop ! Je t'interdits de me parler ou même de m'approcher. Tu voulais que ça s'arrête toi et moi ? Et bien tu sais quoi ? tu as réussi !

Je crois que je ne me suis jamais senti aussi vulnérable mais je sens bien les larmes coulés sur ma joue. On est dans le même état tous les deux. Elle est épuisée de ne pas comprendre et je suis épuisée de lui mentir. Si elle savait à quel point je l'aime et surtout à quel point j'aimerai la kidnapper et me barrer avec elle loin d'ici.

-          Je n'ai jamais voulu te faire de mal, mon cœur. J'aimerais tellement pouvoir effacer ces dernières semaines et pouvoir te regarder me sourire ... j'aimerais tellement pouvoir revenir en douce dans ta chambre ... Mais on ne peut pas. La seule chose que je peux te dire c'est que c'est pour ton bien, mon ange.

-    Si tu fais des choses pour mon bien, ne m'adresse plus jamais la parole et laisse-moi partir!

- Emi, te laisser partir ça je ne peux pas ...

Elle me met une baffe magistrale et je le mérite bien. Elle me regarde droit dans les yeux et je vois toute la rage qu'elle a en elle. Elle fait demi-tour et rentre dans la maison sans rien me dire. Son visage a une expression de vide et de dégout à mon égard. Je ne me suis jamais senti aussi mal de toute ma vie. J'ai commis l'irréparable aujourd'hui. Après lui avoir brisé le cœur une première fois en la quittant, je viens de l'anéantir par mes propos. Putain de merde, mais qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ! Mon poing s'écrase violement contre la porte du garage et j'entends des os craquer. J'ai dû me péter la main, c'est sûr. Une douleur aigue se propage dans tout mon avant-bras. De rage je donne un énorme coup de pied dans cette pute de porte. Je suis au bout de l'agonie. Je me suis souvent battu dans ma jeunesse, mais je n'ai jamais cogné comme un con comme ça... Il faut croire que mon cerveau n'est plus irrigué correctement.

Je rentre dans la maison à mon tour et je monte directement dans la salle de bain pour mettre de l'eau froide sur ma main qui a déjà doublée de volume et qui est toute bleue. De la porte, je l'entends pleurer dans sa chambre. Je lève les yeux au plafond pour demander au bon dieu comment un abruti comme moi a pu avoir la chance de s'approcher d'une fille comme elle. Lorsque mon regard se pose dans le reflet du miroir, je ne me reconnais plus... Comment ai-je pu à ce point détruire la personne que j'aime le plus au monde ? Je réalise subitement que je ne pourrais pas continuer sans elle. Elle est mon oxygène, ma raison de continuer toute cette merde. J'ai deux solutions disparaître de sa vie ou en faire partie et la protéger comme un mari le ferait pour sa femme. Alors au diable les règles, au diable Andréa, et surtout au diable Gen. Je me dirige vers chambre et j'ouvre d'un coup la porte. Elle est assise sur son lit et elle parait si fragile et si vulnérable que la seule envie que j'ai, c'est de la protéger. Elle me regarde et elle comprend ce que je m'apparaitre à faire alors elle se lève pour se sauver mais je l'attrape. Elle se débat de toutes ses forces. Elle me frappe et elle hurle.

- Emi ! Je t'en prie calme toi ! Par pitié !

Mais elle n'écoute pas ce que je lui dis. Elle continue à se débattre alors je la plaque contre le lit malgré ma main qui me lance. Elle suit mon regard et lorsqu'elle voit le carnage elle se calme. Je la relâche progressivement. Elle se redresse et ses yeux restent fixés sur ma main. Je la connais par cœur et me voir avoir mal doit aussi la faire souffrir.

-   Tu veux la vérité mon cœur ? Tu veux savoir pourquoi je ne me suis pas battu pour toi ? Pourquoi tout te paraît bizarre depuis quelques semaines ? Tu auras toutes tes réponses demain. Tu comprendras pourquoi j'ai été obligé de faire ça ... mais je ne te demande qu'une seule chose, donne-moi ta nuit et reste auprès de moi et tu sauras tout. Demain, tu ne voudras plus de moi après ce que je vais te dire. Je t'aime Emi et je ne peux plus te voir comme ça.

Elle me regarde droit dans les yeux et elle acquiesce d'un petit mouvement du menton. Je pose mes lèvres sur les siennes comme si ma vie en dépendait. Son gout mentholé m'avait tellement manqué. Je plonge ma langue dans sa bouche et je l'embrasse comme si je l'avais perdu depuis des années, comme si je rentrais du front. Elle répond à mon étreinte en posant ses mains sur ma nuque et en attirant mon visage encore plus près du sien. J'ai retrouvé mon Emi, la fille fougueuse, amoureuse de moi. Je lui ai fait une promesse qui va me coûter mon amitié avec Andrea mais rester encore loin d'elle, même un instant, est devenu impossible.

Je la plaque de nouveau sur le lit mais cette fois-ci ce n'est pas pour la calmer. Je veux être en elle, là, tout de suite. Je lui arrache son petit chemisier et j'entends les boutons voler à travers la chambre. Un petit sourire se forme sur son visage mais je n'ai même pas le temps de lui répondre. Je lui dégage son haut et son soutien gorge et je m'attaque directement à sa poitrine. Je prends un de ses tétons dans ma bouche et je le suce fort. Elle réagit vite et elle se cambre. Je relève la tête pour la regarder mais elle en a tellement envie qu'elle saisit ma nuque pour que je reprenne ma position. Je passe à son autre sein et j'en profite pour dégager son bas. J'insère un doigt dans son intimité et bordel de merde... elle est trempée. Je suis prêt à jouir juste en la doigtant et je vais bientôt exploser. Je m'arrête juste le temps de virer mon pantalon et mon boxer et je m'enfonce en elle d'un coup sec. Elle enfonce ses ongles dans mes épaules et cette simple sensation me donne envie d'aller encore plus vite. Je lui mange littéralement le cou et elle renverse sa tête pour me donner un meilleur accès. Elle crie mon nom et dans une extase commune, nous venons de nous retrouver par la méthode que je kiffe le plus.

Point de vue d'Emilia

Je reprends mon souffle. Alex est allongé sur moi et son regard brillant me transperce. Jamais nous n'avions couché comme ça, d'une manière aussi bestiale et aussi instinctive. Il se retourne sur le dos et ni lui ni moi, ne parlons. S'il est comme moi, il doit être en train de remettre les cases dans le bon ordre. Si j'analyse ce qui vient de se passer en une heure, n'importe qui me dirait de fuir mais bizarrement j'ai l'impression de n'avoir jamais été aussi proche de lui et mon envie de rester auprès de lui est évidente. Je me retourne pour être face à lui mais là seule chose que je vois c'est son visage tordu de douleur.

- Alex ça va ?

- Je crois vraiment que j'ai la main pétée !

Je me redresse et j'analyse sa main. Sans aucun doute, elle est cassée. Je souris.

- J'ai les os de la main brisée et toi tu te marres, mon cœur !

- Tu as vraiment fracassé un mur pour moi ?

- Je casserai le monde entier pour toi ! Je t'aime.

- Moi aussi je t'aime ! C'est pour ça qu'il faut qu'on aille à l'hôpital !

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J'attend vos commentaires et vos réactions sur ce chapitre .... Ahahaha :)

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