Chapitre 9 – I write Sins not Tragedy
La soirée s'est déroulée il y quelques jours à présent. Les souvenirs affluent ma tête sans vraiment que je m'en rende compte. Il s'y est déroulé beaucoup trop de choses pour que je les analyse correctement. Cet échange avec Ace, dans la salle de bain ; les songes reliées à ce dernier me fait encore rougir le visage, tout comme l'incident avec Vivi. Cependant, les deux évènements font poindre différentes teintes rosies sur mon faciès. L'une évoque le périple de notre relation interdite, alors que l'autre reflète le colère et l'incompréhension. Malgré les longues heures à tourmenter mes pensées face à cela, je n'arrive toujours pas à mettre de l'ordre dans mes chimères. Et nous n'avons pas trouvé un temps pour discuter de cette situation avec Ace ; des questions trottent dans ma tête, inlassablement. Que faisait-il avec Vivi ? Ont-ils fait quelque chose ? Tout cela me taraude l'esprit, si bien, que j'en ai eu du mal à dormir la première soirée. Le temps nous joue des tours, comme s'il ne souhaitait pas que l'on mette cette matinée en lumière. A chaque fois que nous nous retrouvions seuls, Luffy nous interrompait, ou alors Rouge nous appelait du rez-de-chaussé. C'est quelque chose qui me tord le ventre d'une angoisse somatique. Que faisait-elle dans sa chambre ? Pourquoi semblait-elle aussi ravie ? Je ressasse sans cesse la scène dans le creux de mes idées, qui paraissent toutes tournées vers elle. L'incompréhension latente de mon esprit est emprunt à se délecter de cet état d'entre deux ; la jalousie qui se couple à l'imperméabilité de ma capacité d'analyse. Un cocktail explosif, qui ruine mes journées.
Mes lèvres se pincent doucement, pendant que mes yeux se plissent. Les jours ont défilé à une vitesse faramineuse ; l'incompréhension latente a fait que je n'ai pas vu les nuits s'enchaîner. Si bien, que la journée du mariage s'est approchée ; je suis actuellement en train d'aider Rouge à enfiler sa robe de mariée. Je sens mes joues prendre une couleur pivoine, repensant éhontément à cette matinée sourde. Mes oreilles chauffent dans une affluence grandissante. La bouche fermée, je me concentre pour boutonner parfaitement la robe de ma belle-mère. Un silence reposant s'est imprégnée dans la pièce, seulement entrecoupé d'une douce mélodie de piano. Une fois les boutons enfilés, je me recule de quelques pas afin d'avoir une vue plus panoramique. Tout est parfait. Je l'observe alors se regarder dans le miroir à l'adjacent. Son visage est maquillé d'un dégradé charbonneux exquis au niveau des paupières. Un trait d'eye-liner vient sublimer ses yeux auburn dans un prolongement qui lui donne des airs d'un animal majestueux. Son teint est uniforme, aux plusieurs points de lumière pailletée et, de légers pigments pourpres s'entichent de ses joues. Ses lèvres sont maquillées d'un carmin ravissant. Ses longs cheveux blonds sont emmêlés dans un chignon coiffé-coiffé sublime. Des boucles viennent s'échouer sur ses épaules dénudées. Après tout, Rouge n'a pas fait dans la démesure ; elle avait apporté des professionnels pour travailler son visage et ses cheveux. Sa robe se découpe en plusieurs parties ; tout d'abord le bustier, qui met en valeur sa poitrine opulente. Des courbes fines finissent leurs bordures au niveau de ses hanche, où un jupon proéminent est dissimulé sous plusieurs doublure. Elle est parsemée de perles, aux douces arabesques. Ses escarpins blancs concordent avec le reste de sa tenue, blanc, aux talons de quelques centimètres. Elle qui était déjà grande et fine, cet assemblage la met sur un pied d'estale subtil. Je vois Rouge sourire à travers le miroir, pendant qu'elle se tourne afin d'examiner le derrière brodée de sa robe. Ses mains sont sur ses hanches, et les bruissements léger de sa jupe me font doucement étirer les commissures de mes lèvres. Cependant, je vois rapidement son teint se ternir dans une expression un peu plus sombre : ses pupilles se rétractent et son sourire se perd à travers le miroir alors qu'ils se remplissent de quelques larmes. Je penche la tête sur le côté, confuse. Ma bouche se serre, de même que mes dents.
- Ce n'est pas mon premier mariage, je ne devrais pas être stressée comme ça...
Je l'observe mouvoir ses doigts frénétiquement. Je penche ma tête sur le côté ; il est vrai que je n'avais jamais entendu parler de ce premier mariage. Comme s'il s'agissait d'un sujet tabou. Je croise mes bras autour de ma poitrine, comme ouïe à la conversation qu'elle semble vouloir mener. Mon père m'avait fait part qu'elle était veuve, quelques mois plus tôt, mais les conversations s'étaient arrêtées ici. Je me demande alors quel genre était son premier mari. Celui avec qui elle avait eu leurs trois garçons.
- Mais à présent il n'y a que ton père qui compte, finit-elle par dire, ayant laissé un silence neutre. Tourne-toi, je vais t'aider à enfiler ta robe.
Je m'exécute sans réellement poser davantage de questions. Je me retourne, dos au miroir ; depuis tout à l'heure, ma robe bleutée n'est toujours pas boutonnée. Cette tunique est tout simplement sublime : les épaules sont dentelées et retracent parfaitement mes clavicules jusqu'au dessus de ma poitrine. Le reste de cette dernière présente de douces arabesques jusqu'au jupon, qui est en tulle. Mes mollets sont à découvert, cette dernière arrivant au niveau de mes genoux. Le bleu roi me va au teint, rappelant la couleur de mes iris. D'ailleurs, mon maquillage se relie parfaitement avec cette couleur ; un dégradé auburn sublime mes paupières, où un trait noir allonge mon regard. Tout comme Rouge, j'ai pu jouir d'un maquilleur aux aurores. Un coiffeur s'était attelé à me faire une tresse sur le côté de mon visage, descendant le long de mon bras droit. Je n'ai pas vu mon père depuis de matin, qui doit probablement s'apprêter dans une autre salle de l'hôtel. A vrai dire, je n'arrive à dire combien de personnes ont été invitées à cet cérémonie, j'appréhende seulement le nombre de chambres qui occupent l'endroit où nous allons dormir. Il s'agit d'un hôtel côtier, non loin d'une plage ; c'est d'ailleurs ici que mon père va épouser la femme qu'il aime. Une légère appréhension s'éprend de ma poitrine ; elle est douce, comme s'il elle relevait de la normalité.
Je sens les doigts de Rouge remonter le long de ma colonne vertébrale, boutonnant les quelques boutons dans l'ordre. Sa respiration est presque saccadée en plusieurs petites. Je comprends son appréhension ; un second mariage n'est pas quelque chose d'anodin. Enfin, il en va de même avec un premier. Ses mains tremblent doucement, dans des torsions qui relèvent d'une anxiété latente.
- Merci Rouge, dis-je lorsqu'elle a terminé. Ce mariage va être beau. Je suis sûre que mon père est dans le même état que toi.
Un léger rire s'échappe de mes lèvres. Lui aussi, doit être dans un état pré-cérémonie plutôt angoissé. Après tout, il s'agit également de son second mariage. Je tente de ne pas me souvenir de ma mère, un sujet encore sensible. Malgré toutes ces années, cette thématique me ronge de plus en plus ; je ne sais comment lutter contre cette colère qui s'éprend souvent de mon ventre. J'ai envie de hurler, pleurer... déverser cette émotion néfaste. Mais ce n'est pas le moment. Je dois me concentrer sur l'union de mon père, qui a enfin retrouvé le sourire après tous ces longs mois de dépression. Rouge est quelqu'un d'exceptionnelle à ses yeux, et je veux chérir d'autant plus cette lueur qui persiste dans son regard.
[ Coucou tout le monde : j'espère que que vous allez bien ?
Voici la première partie de ce nouveau chapitre qui s'annonce haut en couleur ! Désolée s'il n'est pas super intéressant, mais la thématique est très importante à aborder... C'est une sorte d'introduction !
J'espère qu'elle vous plait !
A la prochaine ! ]
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I Hated [Ace x OC, One Piece]
FanfictionRen, lycéenne lambda vivant seule avec son père, ne se doute pas que celui-ci procède secrètement à son remariage. Lorsqu'elle l'apprend, elle est loin de se douter de l'importance qu'a Rouge, sa futur belle-mère, au sein de l'empire économique japo...