Chapitre 8 - Partie 6

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Un long silence nous entoure dans une bulle qui cogite. Je bois quelques gorgées de mon verre qui se tasse petit à petit. D'ailleurs, il ne n'en reste plus une goutte. Mes yeux toisent le plancher, tandis qu'une force folle me maintient à rester aux côté de Zoro. Lui, ses pupilles sombres rivées sur moi, poursuit la dégustation de sa bouteille de façon excessive. Comme une sorte de miroir, nos états d'âmes se rejoignent dans une danse eu commune, et gênante. Malgré mon verre vidé, je continue des siroter les dernières gouttelettes présentent dans le son fond. Ma mâchoire se serre ensuite, mimant mon expression où l'aisance n'est pas à son bon fort. Je croise ensuite mes doigts, mes iris accompagnant les traits fins d'une porte menan à un balcon.

La musique, au rez-de-chaussé, bas son plein ; rock, éléctro, swing... quelques dizaines de style se mélangent dans en ambiance qu me paraît bien plus chaleureuse qu'ici. L'accalmie arrive à grand pas, et cette dernière est inévitable. J'entends le vert prendre une grande inspiration, le dos collé contre le mur.

- Il n'y a plus rien dans ton verre, tu veux quelque chose ? demande-t-il, comme s'il souhaitait également retarder l'échéance de cette discussion.

Sans réellement réfléchir, j'entame un premier contact ; j'emprisonne sa bouteille de saké entre les mains, avant de boire au goulot quelques gorgées ; elles m'anesthésies la gorge, chacune d'elles renforce de d'une façon factice mon envie de remettre l'histoire dans l'ordre. Mon estomac brûle légèrement, alors que ma trachée s'irrite doucement. Une fois l'excès de boisson atteinte, je le tends la bouteille et remarque son air surpris. Presque instantanément, je sens l'alcool se glisser dans mes veines, allant jusqu'à ma tête. Un état de bien être s'empare de mon corps, et je sens mes paupières se refermer légèrement. Nos doigts se frôlent lorsqu'il reprend le salé, alors que ma gorge déglutit un énième fois. Son air ahuri change lentement pour rendre une moue plus neutre, et douce. Un léger sourire étire même ses lèvres, alors qu'il imite ma précédente action. J'observe son coup onduler en fonction des gorgées, et quelques gouttes de ce liquide fort roule sur la commissure de ses lèvres. Cette action m'arache un petit gloussement, comme s'il cherchait à s'aligner.

Nos regards se croisent une nouvelle fois ; plus calme, aux tentions qui s'étaient atténuées au fur et à mesure. Je souffle lentement, sentant les effets plaisants de l'alcool grimper dans ma tête. Il s'éprend de mes membres, comme ne sorte de nuées de petits frisson, un sentiment de légèreté découle de ce moment, alors que nos yeux refusent de se quitter. Nous savons alors tous les deux ce qui doit d'ensuivre ; c'est alors que je sens mon cœur pulser contre ma poitrine, désagréablement. Mes yeux retournent graver de façon invisible le sol, pendant que j'attends le moment fatidique.

- Allons dehors, propose Zoro, allant a balcon du première étage, celui où Luffy a enjambé quelques minutes auparavant.

Je serre mon verre, vidé, entre mes mains. Sans rechigner, je suis ses pas, de façon maladroite. L'alcool embrume légèrement mes pensées, mais le nécessaire reste, flottant depuis ce fameux jour où nous avons partager ce baiser. L'air plus frais de l'extérieur, doux, fait doucement frémir ma peau. Agrippant la rambarde du balcon, je m'attarde à observer la scène qui se déroule en dessous de moi ; quelques personnes se laissent tenter à ne baignade, tandis que d'autres profitent des salons de jardin pour papoter. Et, sous le proche, à l'intersection de la piscine, j'aperçois Ace, Vivi, et quelques autres jouer au jeu précédemment évoqué. Un sentiment de tristesse s'empare a creux de ma poitrine ; ne n'aurait pas dû lui parler ainsi, de cette façon...

Les enceintes d'extérieur augmente l'intensité de l'ambiance musicale, qui se rapproche d'un rock particulier. Cela me rappelle la rencontre avec Zoro, où nous avions partagé subtilement nos goûts en question de musique. Je soupire longuement, alors que je sens mes cheveux s'élever face au vent. Ce moment était inéluctable.

- Je pense que nos devrions aborder... quelques chose, Ren, entame-t-il, li aussi les yeux rivés sur les amas de personnes dansantes, un verre à la main.

- Je le pense aussi, répondé-je fébrilement.

Un nouveau silence rythmé de la musique s'installe ; nos regards s'esquivent, comme pour terrer une honte, ou une fierté dont on ne connaît pas les racines. Les notes se couplent à ce moment calme, qui ne le restera sûrement plus longtemps.

Sous l'effet de l'alcool, je sens que mes membres ont terriblement de rejoindre ceux qui dansent ; quelques personnes roulent leur corps parfaitement, parfois seul, parfois à deux, d'autres gigotent. J'aperçois Ace rigoler auprès de ses amis, alors que mon cœur loupe un battement ; je meurs d'envie de le rejoindre.

Puis j'entends Zoro inspirer profondément, semblable à une annonce, cette annonce que je redoutais tant, et qui, parfois, m'en faisant trembler. Je serre davantage mon verre, pendant que je refuse un contact visuel. Tous mes membres se tendent dans une frustration irritable. Mes dents se serrent doucement, et, j'appréhende les paroles du vert.

- Je pense que c'était une erreur, arrive-t-il à dire.

J'écarquille lentement les yeux, alors que les tensions s'échappent rapidement de mon corps. Et, pour la première fois, nos yeux se rencontrent. Comme ahurie de cette information, je bégaye légèrement, ne savant plus où me placer. Puis, comme se mon corps me guidait d'une façon ou d'une autre, mes lèvres articulèrent.

- Je le pense aussi.

Je vois son corps se détendre instantanément pendant qu'un râle sort de sa bouche. Il gratte ses cheveux de façon nerveuse, semblable à un soulagement conquis.

- Je ne sais pas même pas pourquoi ça s'est passé, je suis désolé, continue-t-il, faisant bruiter ses boucles d'oreille.

- A vrai dire, moi non plus... Je crois simplement que j'ai cru pouvoir me prouver que je pouvais avoir quelqu'un d'un accès... moins compliqué.

- J'aimerai qu'on reprenne une amitié normale, comme si on oubliait ce qu'il s'était passé.

Quelque part, au fond de moi, je sais que rien ne pourra me faire oublier une situation comme celle-ci ; mais Zoro semble vouloir repartir de zéro, une amitié fiable, où l'ambiguïté ne serait plus. J'inspire alors profondément, sentant une vague de soulagement me parcourir.

- Ça me va. 

[ Hey tout le monde comment se sont passées vos fêtes de fin d'année (enfin, il en reste une, mais on se retrouvera ensuite pour en parler ;) 

Je me suis rendue compte que ce chapitre allait être le plus long que j'ai pu faire ; déjà 14 pages, et plein d'éléments ne se sont pas encore passés ! 

J'espère que ce chapitre vous aura plus ! 

Bisous et joyeux Noël !~ ]

I Hated [Ace x OC, One Piece]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant