Nocturne (Livaï x OC)

Chapitre 20 : Refuge

Lily fut réveillée par d'étranges bruissements provenant du fond de sa chambre. En ouvrant les yeux, elle constata qu'elle était toujours parfaitement enroulée dans ses deux couvertures, bien au chaud. Cependant, quelqu'un s'était visiblement sauvé avant qu'elle ne se réveille. Lily se retourna pour inspecter la pièce et constata qu'elle avait tort : Livaï était assis au bureau du fond et elle identifia les petits bruissements comme étant le son de son stylo grattant contre une feuille.

La jeune femme tenta de se redresser mais son corps lui fit payer sa petite escapade de la nuit dernière par un violent vertige. Elle plaqua ses mains contre son front, ce qui attira l'attention du Caporal.

Alors que Lily cherchait le mur d'une main pour se retenir et réprimer son vertige, Livaï se leva et déposa ses mains sur ses épaules pour la repousser contre le matelas.

- Interdiction de se lever, morveuse.

Lily ne lui répondit que par une grimace, causée par l'inconfort que lui procurait son vertige mais aussi parce qu'elle était passablement agacée par son état. Il leva les yeux au ciel avant de s'asseoir près d'elle, passant délicatement une main contre son front. La chaleur de sa caresse aida Lily à se concentrer et à étouffer son étourdissement. Elle ferma les yeux et prit quelques inspirations avant de le questionner :

- Qu'est-ce que tu fabriques ici ?

- Je fais en sorte que tu ne ressortes pas faire n'importe quoi.

Constatant que sa remarque n'avait rien de sérieux, Lily ré-ouvra ses yeux et lui adressa un petit sourire. Cependant Livaï renchérit d'un ton un peu plus ferme :

- Reste allongée.

- Promis, soupira Lily, tout en profitant de sa présence et de la douceur de ses gestes.

Mais en un instant, la bulle que lui procurait la présence du Caporal éclata au moment où quelqu'un pénétra dans la pièce en manquant de fracasser la porte :

- Lily !!

Hanji, sans aucun doute.

Son ami·e à lunette ne porta aucune attention à sa soudaine proximité avec le Caporal, le bousculant presque pour s'approcher d'elle. Ce dernier soupira et retourna se plonger dans ses rapports. Hanji commença à assaillir Lily de questions :

- Comment tu vas ? Tu arrives à te lever ? Tu as mal à la tête ? Il va peut-être falloir que je change tes bandages...

- Hanji.

- Et tes côtes, c'est encore douloureux ? Tu respires correctement ? Est-ce que tu as eu des vertiges ?

- Hanji ! Ralentis, j'arrive à peine à te suivre.

- Désolée..., répondit Hanji gêné·e tout en se passant une main dans les cheveux.

- Je suis contente de te voir, fit Lily en passant ses bras autour de son cou.

Hanji répondit volontiers à son étreinte. Lily était profondément heureuse de voir son ami·e, toujours aussi survolté·e. Sa bonne humeur était véritablement contagieuse.

- Pour répondre à tes questions, j'arrive à me lever et à marcher mais j'ai eu des vertiges. Mes côtes sont encore assez sensibles.

- D'accord, pour commencer je pense que tu devrais éviter de te lever.

- Perspicace, bougonna Livaï du bout de la pièce.

Surpris·e, Hanji lança à Lily un regard perplexe. La jeune femme se contenta de hausser les épaules, légèrement embarrassée.