TW : violence, sang
Les deux mois précédant l'opération du gouvernement avaient été éreintants.
L'intégralité du bataillon s'était réorganisé, car désormais ils devraient gérer des milliers de réfugiés inexpérimentés hors des murs.
Les rôles avaient été redistribués : certains soldats feraient partie des unités de combat, en avant des formations et dirigées par les chefs d'escouades. D'autres seraient chargés des soins et positionnés à l'arrière de la formation.
Certains soldats seraient plus mobiles. Des unités dites « d'escorte » devraient se charger de guider les réfugiés hors du mur vers leurs unités respectives chaque jour de la première semaine. Avec leur nombre, impossible de les faire partir tous le même jour. Par la suite, leur rôle serait de faire le lien avec le mur Rose, en tant qu'unité de renseignement. Ces éclaireurs seraient chargés de communiquer des rapports au haut commandement.
La particularité de toute cette organisation était que, peu importe le statut des unités, les réfugiés seraient intégrés aléatoirement dans chacune d'elles. Ils n'avait pas le temps de faire le tri entre les milliers et milliers de personnes qui allaient les suivre à l'extérieur. Certains seraient juste plus chanceux que d'autres.
Au milieu de tout ça, la première préoccupation de Lily était l'unité de soin. Elle avait passé l'intégralité de ces dernières semaines à former les soldats aux soins de premiers secours.
Son but : limiter le plus possible la casse pendant l'opération. Jusqu'au dernier jour, elle avait transmis aux soldats des unités de soin tout le savoir possible pour, peut-être, que quelques vies supplémentaires soient épargnées durant la boucherie à laquelle ils devraient faire face.
C'est avec le sentiment terrible de les abandonner à leur mort, que Lily serra ses bras autours d'Hanji un jour de Mars, avant de voir tous ses amis, l'homme qu'elle aime et les premiers réfugiés franchir les portes du mur Rose.
*
De la terre dans les bottes et du sang sur les mains, c'est dans cet état que Livaï descendit de son cheval, à la tombée de la nuit.
Le camp était silencieux, la lumière faible et les murmures des réfugiés gémis.
Livaï attacha son cheval à un arbre. Bilan de la patrouille : pas de titan à l'horizon, pour le moment.
Son regard fixé sur sa destination, il atteignit la ruine où était installé Erwin au milieu du camp improvisé pour la nuit. Le Major n'était là que pour la nuit. Cela faisait deux semaines, et il passait d'unité en unité avec son escouade pour évaluer leurs situations.
- Aucun titan à l'horizon à l'Ouest pour le moment, dit-il à Erwin de la même manière qu'il se l'était répété depuis qu'il était descendu de son cheval, pour ignorer les gémissement du silence.
- Nous allons rester ici pour cette nuit..., commença Erwin.
- Et pour la prochaine ? Et celle d'après ? Le questionna Livaï, dont les nerfs commençaient à lâcher.
Des jours qu'ils étaient coincés dehors, des jours que les réfugiés mourraient, mourraient et mourraient.
Des morts il en avait déjà vu des dizaines, mais ce n'était pas ça qui le dérangeait.
C'était peut-être la saleté qui recouvrait ses bottes, son uniforme et chaque parcelle de sa peau.
C'était peut-être la boue, mêlée aux boyaux des uns et des autres, les trainées de sang qui dessinaient leur sillage, les membres arrachés ou restants, éparpillés un peu partout depuis le départ du mur Rose.
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Nocturne (Livaï x OC)
Fanfic"Plus que ceux du reste de la foule, les yeux du Caporal ne pouvaient plus se détacher de la violoniste." Les personnages, exceptés quelques OCs, appartiennent à Hajime Isayama.