La porte des toilettes pour hommes s'ouvre. La voix du rouquin s'élance dans toute la pièce, résonnant dans mes oreilles rougies d'excitation. Afin qu'il ne m'entende pas, je plaque ma main libre contre ma bouche. Hinata ne doit rien entendre sous peine de me faire prendre.
Malgré le fait qu'il soit présent, je ne peux m'empêcher de continuer à me procurer du plaisir solitairement. Sans pour autant faire énormément de bruit, évidemment. Par ailleurs, cela rend la chose encore plus excitante. J'aime prendre des risques, c'est émoustillant. Ma main droite glisse de haut en bas le long de mon pénis encore durci, allant de plus en plus rapidement. Cette situation m'excite tellement. De plus, je peux entendre la voix d'Hinata dire mon nom lorsque je me masturbe.
Me soulager dans une cabine de toilette alors que la personne à laquelle je pense durant l'acte est juste derrière cette fine porte. Bon sang, j'ai l'impression d'être un pervers, c'est écœurant. Mais c'est plus fort que moi. Mes hormones et ma libido augmentent lorsque je songe à mon coéquipier de volley-ball. Je deviens complètement fou lorsqu'il s'agit de lui. Alors c'est normal que le voir entièrement nu me provoque une érection. Je suis encore un adolescent en pleine croissance. À seize ans il est normal que mon corps réagisse ainsi. Même si j'essaye de faire attention, il y a certaine chose qui échappe totalement à mon contrôle.
Mes mouvements se font de plus en plus énergique, ma respiration de plus en plus haletante. C'est tellement difficile de ne pas faire de bruit dans un moment comme celui-ci.
— Kageyama ? T'es là ? s'élance de nouveau la mignonne voix d'Hinata.
Et c'est en profitant du doux son de sa voix que j'éjacule dans un râle rauque de plaisir que je tente d'étouffer du mieux que je peux. Mais qu'est-ce que je viens de faire..? Bordel. C'est tellement embarrassant ! Mon esprit est encore plus perverti qu'avant. J'ai tellement honte de mon comportement actuel.
— T'es ici ? Tsukishima te cherche !
À l'aide des cinq derniers morceaux de papier toilette, j'essuie mon pénis sur lequel a coulé du liquide pré-séminal puis j'essuie ensuite les tâches de liquide blanchâtre. Bordel, il y en a sur la porte et sur le sol. Ma main droite est également collante. Je n'arrive toujours pas à y croire. Comment ai-je pu faire ça dans les toilettes des sources chaudes de la ville ? Et si quelqu'un m'aurait-il surpris ? Quel idiot, bon sang ! Je suis complètement taré !
Après avoir tout essuyé, je tire la chasse d'eau afin qu'Hinata ne se doute de rien. Ma main droite est encore collante car il n'y avait plus assez de papier toilette pour que je l'essuie. Je la met donc derrière mon dos, de sorte à ce que le rouquin ne la voit pas. À l'aide de ma main libre, j'enroule difficilement ma serviette autour de ma taille puis je sors de la cabine.
À peine suis-je sorti qu'Hinata s'approche de moi.
— T'étais bien là ! Ça fait super longtemps que je t'appelle !
Et c'est grâce à toi qui prononçait mon nom de ta si mignonne voix que j'ai pu finir de me masturber dans les minutes qui ont suivi.
Je ne lui rétorque rien. Il est préférable que j'aille rapidement me laver les mains avant qu'il ne s'aperçoive de quelque chose. Je marche donc vers les lavabos en espérant qu'il ne voit pas ma main salie de semence. L'eau du robinet coule, je frotte donc mes mains afin de faire mousser le savon. Puis une fois après avoir bien frotté chaque recoin, je rince le tout. Mes mains sont propres à présent.
— Kageyama !
Bon sang, il m'a fait peur ! Pourquoi a-t-il hurler comme ça, si soudainement ? Je ne m'y attendais pas. Je le regarde alors de façon sévère.
— Qu'est-ce que tu veux, imbécile ?
Hinata s'approche de moi. Son corps est humide. Quelques gouttes d'eaux longent son cou, son torse ainsi que ses jambes. Ça prouve qu'il s'est déjà baigné. Mon coéquipier est en face de moi, une main posé sur mon épaule gauche. Sans que je ne m'y attende, le rouquin se met sur la pointe des pieds et ainsi son torse nu frôle le mien, nu également. Sa belle bouche est proche de mon oreille gauche. Je peux sentir son souffle brûlant s'écraser sur mon cou. Un frisson s'empare de moi tandis que les poils de tout mon corps s'hérissent.
— Je crois que nous ne sommes pas seuls. murmure-t-il.
Mes sourcils se froncent suite à ses paroles. Que veut-il dire par là ? Et pourquoi est-il aussi proche de moi ? Cela me perturbe tellement !
— J'ai entendu des bruits étranges. Peut-être que quelqu'un s'est fait mal ?
Mes yeux s'ouvrent en grand. Des bruits bizarres, dit-il ? Ça devait sûrement être moi lorsque je me masturbais. Bon sang ! C'était moins une !
— Tu dois rêver. Sortons de là.
D'un simple geste, je plaque ma main contre le front du plus petit afin de le repousser. C'est fou comme il n'a pas de force, comparé à moi. Cela me donne encore plus envie de le couver et de le protéger. Hinata est tellement mignon.
Et c'est en se chamaillant que mon coéquipier et moi quittons les toilettes des hommes. Hinata avait dit que la grande perche souhaitait me voir. Pourquoi ça ? Nous n'avons aucune affinité ni aucune relation particulière, nous ne sommes pas spécialement amis, ni rien d'autre d'ailleurs. Alors le fait qu'il veuille soudainement me parler me surprend, je dois l'avouer.
— Hé, idiot. dis-je à l'intention du rouquin.
Il me donne un coup de coude dans les côtes.
— Ha ? Moi ? Un idiot ? C'est toi l'idiot !
Croit-il m'avoir fait mal ? Bon sang, Hinata est tellement adorable que ça en devient irritant.
— T'es vraiment chiant... À cause de toi j'ai oublié ce que je voulais dire, imbécile !
— Tais-toi ! Fais-moi de meilleures passes et après tu pourras me traiter d'imbécile !
Je cesse complètement de marcher, m'arrêtant en plein milieu du couloir. De meilleures passes..? Il a osé critiquer mes passes. Hinata Shôyô, je te porte dans mon cœur, sincèrement, mais il y a des limites à ne pas franchir. Morveux, tu vas subir la colère du roi dont tu as tant peur !
Mes sourcils sont extrêmement froncés. Ma mâchoire ainsi que tous mes muscles sont serrés. Un terrifiant sourire orne également mon visage. Une aura massacrante plane autour de mon corps déformé de colère. Chaque passe que j'effectue est minutieusement calculée afin de l'envoyer au meilleur endroit. De quel droit se permet-il de dire que je dois les améliorer ? C'est à lui d'améliorer son jeu !
En me voyant ainsi, Hinata se met alors à courir en criant. Je me mets donc à sa poursuite. Ce gringalet orange va amèrement le regretter.
Et c'est ainsi qu'une course poursuite prend place dans tout le bâtiment.
Nous courrons dans tous les sens. Nous courrons jusqu'à être complètement à bout de souffle. Le hasard fait mal les choses, et puis nous ne pouvons pas dire que nous sommes également chanceux. Un Sawamura extrêmement en colère est maintenant posté en face de nous. Son visage exprimant pleinement l'agacement et ses mains placées sur ses hanches accentuent la lourde atmosphère qui nous entour.
Bordel.
— Hinata ! Kageyama ! Si vous êtes venus pour vous disputer et courir dans tous les sens, rentrez chez vous ! s'exclame-t-il, les sourcils extrêmement froncés.
Mais malgré sa colère, je ne peux m'empêcher de répliquer de mon ton hautain et agacé :
— Ce nain a osé critiquer mes passes !
— Hé ! Ne parle pas de ma taille ! réplique Hinata en sautant tout autour de moi.
Une bataille de regard s'installe entre le rouquin et moi, lâchant quelques injures parfois. Il ne cesse de sautiller en face de moi. C'est pénible !
— Stoppe ! hurle le capitaine, hors de lui. Vous deux... sortez !
— Daichi... Calme-toi. intervient Sugawara, essayant de calmer la colère de son ami.
— Non. Ces deux-là m'agacent de plus en plus. Nous sommes venus ici pour nous détendre, pas pour les voir se battre.
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MY EROTIC DREAM. [Kageyama x Hinata]
Fanfiction[Kageyama x Hinata] Un beau jour, Kageyama se réveil en sursaut, complètement paniqué par le rêve qu'il vient de faire : Un rêve érotique entre lui et son ami Hinata. (Contient des scènes à caractère sexuel.)