— Les gars, je crois que ces deux-là sont complètement fou.
— C'est que maintenant que tu le remarques, Sugawara ?
— Putain, vous êtes tarés ! Mon petit Kenma, tu devrais prendre exemple sur eux. Regarde comme ils sont déterminés !
— Je préfère passer mes nuits à jouer aux jeux vidéos, Tetsu...
— Dis, chaton, je devrais aussi te prêter mes maillots ? Le numéro un t'irait super bien~
— Tais-toi, bon sang...
Nos coéquipiers viennent d'arriver, de même pour l'équipe Nekoma.
Shôyô et moi sommes en sueurs en raison de notre entraînement intensif. Cela fait quatre heures que nous faisons du volley sans s'arrêter, hormis quelques courtes minutes afin d'aller nous hydrater, bien évidemment. Je dois bien avouer que mes jambes et mes bras commencent à le ressentir.
Soudain, la voix du coach Ukai résonne dans tout le gymnase :
— Hinata, Kageyama ! Venez avec moi, tout de suite !
— Une dernière, Tobio, une dernière !
Shôyô cherche-t-il à mourir ? Il vient totalement d'ignorer le coach. Je ne peux m'empêcher de cacher mon amusement face à son insolence et à son insouciance lorsqu'il joue au volley.
J'attrape alors une balle qui traîne sur le sol et je lui fais une magnifique passe, comme je n'en avais jamais faite, qu'il prend pleinement plaisir à frapper. Je peux voir son excitation dans son regard et dans son sourire.
— Génial ! T'es trop fort, vraiment trop fort ! On est un duo super fort ! s'exclame le rouquin en sautant autour de moi.
— Tais-toi un peu... soufflé-je. Le coach nous appelle. Il est furieux à cause de toi, imbécile.
Shôyô court alors en direction du coach. Une fois près de lui, il s'incline énergiquement avant de se redresser.
— Bonjour, coach ! Tout est de la faute de Tobio, c'est lui qui m'a dit de venir ici !
Tous le monde se met à rire face à la réplique du rouquin. Mais moi, ça ne me fait pas rire, pas du tout, même.
Je décide alors de rejoindre Shôyô afin de me défendre.
— Il ment, coach.
Notre entraîneur nous regarde l'un après l'autre, une petite lueur d'amusement dans les yeux.
— C'est qui qui m'a proposer de faire du volley ? C'est toi, Tobio~
Je serre les dents, tentant de résister à la provocation de Shôyô. Mais je n'y arrive pas. Le besoin de répliquer est plus fort.
— Qui est celui qui m'a réveillé en plein milieu de la nuit ? Et puis dans tous les cas on serait restés éveillés. C'était soit le volley soit on cou...
Je peste tout en détournant le regard. Bon sang, j'ai failli me laisser emporter.
— Soit on quoi ? J'ai pas entendu~
Il ose en rajouter une couche. C'est mal me connaître, mon petit Shôyô.
Un rictus amusé se forme à la commissure de mes lèvres. C'est alors que je me tourne entièrement vers mon petit ami qui ne semble pas comprendre ce que je fais, chose que je remarque grâce au froncement léger de ses sourcils. Toutes les personnes présentes dans le gymnase me regardent également, l'air interrogateur.
Je décide enfin de m'élancer, toujours en feintant un sourire narquois.
— C'était soit on jouait au volley soit on couchait ensemble. Et vous voyez, coach, je ne voulais pas que Shôyô ne puisse pas s'entraîner alors j'ai préféré qu'on joue au volley plutôt que de le briser.
Les yeux de Shôyô s'écarquillent de surprise tandis que les volleyeurs laissent échapper leurs étonnements.
Les remarques des autres ne m'atteignent pas, à vrai dire je ne les entends même pas. Je suis seulement focalisé sur Shôyô. Ses joues sont extrêmement rougies d'embarras, il semble un peu paniqué. Il est tellement gêné qu'il place ses deux mains sur son visage afin de le cacher. En le voyant ainsi, je m'approche de lui. J'immisce ma main droite dans sa chevelure orangée, le ramenant délicatement vers moi. Sa tête est maintenant nichée dans le creux de mon cou contre lequel il se frotte doucement.
— Tobio... T'es vraiment un idiot. Comment tu peux dire ça sans être embarrassé ? T'es pas humain ?
— Bien sûr que je suis un humain. Si tu savais à quel point c'était difficile de me retenir tout à l'heure, dans la salle de bain.
— C'est bon, j'abandonne. T'as gagné. Un roi ne perd jamais face à ses sous-fifres...
— Toi ? Mon sous-fifre ? Je dirai plutôt que t'es ma reine, espèce d'idiot.
Shôyô sourit, je peux le sentir contre ma peau.
Personne ne nous entend puisque nous parlons à voix basse, l'un tout proche de l'oreille de l'autre et inversement. Et puis notre discussion est complètement couverte par le bruit des joueurs qui parlent entre eux.
— Coach ! s'exclame soudainement Shôyô.
Il s'écarte de moi afin d'aller faire face à notre entraîneur.
— Ce n'est pas du tout ce que vous croyez !
Là, c'en est trop. Je ne peux m'empêcher de glousser doucement. Ce mec est vraiment débile. C'est trop tard pour essayer de chercher une excuse.
— C'est bon, Hinata. Tu n'as plus besoin de te rattraper... soupire le coach.
Tanaka et Nishinoya débarque soudainement près de moi. Ils ont l'air d'être furieux. Bon sang... Qu'est-ce qu'ils ont, encore ?
— Kageyama, qu'est-ce que tu lui as fait ?
— Toute l'innocence de mon petit Hinata s'est envolé !
Je les regarde du coin de l'œil avec lassitude.
— Il vous dupe depuis le début. dis-je, le ton froid.
Leurs bouches forme un "O", littéralement. Ils ont l'air d'être sous le choque, affichant ensuite des visages faussement tristes et déçus.
Faire quatre heures de volley sans même prendre de pause est plus épuisant que ce que je pensais. Mes jambes commencent presque à flageoler et la fatigue commence doucement à se faire ressentir dans tout mon corps. Je ne sais pas si Shôyô est du même avis que moi - même si, honnêtement, je ne pense pas qu'il l'est - mais moi, je vais dormir. J'ai besoin de me reposer. Tant pis si le coach me hurle dessus, ce n'est ni la première fois et ce ne sera sûrement pas la dernière.
Tandis que le coach parle à son rival, c'est-à-dire l'entraîneur des Nekoma, j'en profite pour m'en aller sans qu'il ne s'en aperçoive. Shôyô ne m'a pas vu non plus partir. Mais je pense qu'il restera jouer encore longtemps.
Je marche nonchalamment dans les couloirs de la maison que monsieur Takeda a réussi à louer pour l'équipe de volley le temps d'un week-end. Les rayons de soleil qui traversent les fenêtres me brûlent les rétines. Bordel, je suis tellement fatigué...
J'entre dans une chambre, celle que je partage avec Shôyô, Tanaka et Nishinoya. Ces deux derniers ont insisté pour venir dormir avec nous par "peur que je brise l'innocence du rouquin". Ils sont vraiment débiles. À la base, je devais partager une chambre avec les autres secondes, donc Shôyô, Yamaguchi et Tsukishima. Mais Noshinoya et Tanaka ont vraiment insisté pour dormir avec nous deux.
Je suis allongé sur le lit qui m'a été attribué, une main sous le crâne tandis que l'autre longe mon corps. Mon portable vibre soudainement. Je le saisis afin de voir qui peut bien m'envoyer un message maintenant. Je me redresse subitement tandis que mes yeux s'élargissent.
C'est un message de mon père.
Il souhaite s'entretenir avec Shôyô, seul à seul. Sans moi ni ma mère.
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MY EROTIC DREAM. [Kageyama x Hinata]
Fanfiction[Kageyama x Hinata] Un beau jour, Kageyama se réveil en sursaut, complètement paniqué par le rêve qu'il vient de faire : Un rêve érotique entre lui et son ami Hinata. (Contient des scènes à caractère sexuel.)