Chapitre seize.

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Il est vingt-trois heures, Shôyô et moi marchons dans les rues animées, une glace à la mains. J'ai pris le parfum fraise et lui a choisi chocolat. Et encore une fois, cela prouve à quel point nous sommes différents.

Le repas était délicieux. Je pense même retourner manger dans ce petit restaurant tellement que c'était bon. Nous avons passé un agréable moment même si Shôyô n'arrêtait pas de faire en sorte que je sois embarrassé. Ça a l'air de lui plaire de me voir gêné...

— Tobio, regarde là-bas !

Je regarde donc ce qu'il pointe du doigt. Une vieille femme est assise sur un tabouret au coin d'une rue, elle tient un petit stand. Quelques vielles lumières ornent la table basse. Le rouquin attrape mon poignet et me tire vers la marchande. Elle vend plusieurs objets, petits ou grands, de différentes formes et couleurs.

— Bonsoir, mes enfants.

— Bonsoir !

Je me contente d'un simple hochement de tête.

— Tobio ! Regarde ce collier, il est vraiment joli.

J'observe mon petit ami. Il est penché au-dessus de la table sur laquelle sont disposées les marchandises. Ses yeux brillent de mille feux, il possède un sourire qui s'étire jusqu'à ses oreilles rougies par le froid. Pourquoi n'a-t-il pas pris de veste, l'idiot ? Nous sommes en hivers donc il fait froid, surtout la nuit.

Je décide alors de retirer mon manteau et de le poser sur ses épaules frêles.

Sûrement surpris par mon action soudaine, il lève la tête vers moi.

— T'as oublié de prendre une veste, crétin.

Il sourit davantage suite à ma réplique.

— Merci, Tobio !

— Allez, prends ce que tu veux, il faut qu'on rentre. Je te rappelle qu'on a cours demain.

Il hoche la tête et demande à la vielle dame deux colliers identiques, quoique, la couleur du bijou est différente. L'un est bleu marine, l'autre est orange.

Je tends l'argent à la mamie en lui disant de garder la monnaie. Elle nous remercie tout en nous informant de rentrer prudemment.

Quelques mètres plus loin, Shôyô cesse de marcher. Il ouvre la petite pochette cartonnée dans laquelle se trouve les deux collier. Il m'en tend un, celui qui possède le bijou de couleur orange. Ses joues sont rougis, je ne sais pas si c'est par le froid ou bien d'embarras. Un mélange des deux, probablement.

— Je peux te le mettre ?

Comment refuser lorsqu'il fait cette tête ? Sans parler de sa voix si mignonne.

J'hoche une fois la tête, signe d'approbation.

Shôyô sourit et s'approche de moi. Il passe ses bras derrière ma nuque tout en se mettant sur la pointe des pieds afin d'atteindre ma hauteur. Je peux sentir sa chaude respiration réchauffer mon cou. Ça contraste avec le froid glacial de la nuit. C'est agréable. Shôyô se bat quelques secondes avec la fermeture du collier, puis une fois après l'avoir correctement attaché, il s'éloigne de moi. Ses yeux marrons scrute attentivement le haut de mon corps habillé d'une chemise moulante de couleur blanche ainsi que du collier qu'il vient de me mettre.

— Il te va vraiment bien !

— Pas besoin de me le dire, je le sais déjà.

Il me donne une petite tape sur l'épaule, suivi d'un « Hé ! C'est pas sympa ! ».

J'arrache le sachet qui contient le dernier bijou des mains de Shôyô. J'attrape ensuite le deuxième collier tout en faisant signe à mon petit ami de s'approcher de moi d'un simple coup de menton. Ses yeux s'illuminent de joie. Un sourire se forme sur mon visage en constatant qu'un rien suffit à le remplir de bonheur.

MY EROTIC DREAM. [Kageyama x Hinata]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant