MY EROTIC DREAM. [Kageyama x Hinata]

Chapitre quatorze.

Sept heures du matin, le rouquin et moi sommes devant les portes du gymnase du lycée.

La nuit dernière, nous avons simplement regardé un film sur l'ordinateur, dans la chambre, tout en nous câlinant et en nous embrassant parfois. C'était agréable, et même si nous nous chamaillons pour des choses futiles, nous finissons toujours par nous réconcilier. C'est d'ailleurs ce que j'aime. J'aime cette aspect compétiteur qui est entre nous, que ce soit pour de grandes choses ou bien des choses plus insignifiantes. Même si nous sommes constamment en compétition, nous savons également être de bon coéquipiers.

— Mon p'tit Hinata ! Où t'étais ? J'ai eu super peur ! s'exclame Tanaka.

— Il était tellement en colère qu'il s'est défoulé sur Kageyama ! ajoute Nishinoya.

Shôyô me regarde du coin de l'œil tout en soufflant un petit « désolé ». Pour seule réponse, j'hoche une fois la tête, traduisant le fait que ce n'est rien et que je l'ai pleinement mérité.

— Pourquoi vous n'êtes pas venus à l'entraînement du soir, hier ? demande Yamaguchi.

— J'ai failli mourir de stresse ! avoue Sugawara, les mains tremblantes.

Tous les membres de l'équipe nous assaillent de questions auxquelles ni moi ni Shôyô ne répondons.

Le calme quelque peu revenu, le rouquin profite de cette occasion pour s'excuser auprès du capitaine et de nos coéquipiers qui se sont tous inquiétés pour lui. Même nos manageuses étaient anxieuses lorsqu'elles ont appris pour la fugue de Shôyô. D'ailleurs, une de celles-ci, Hitoka Yachi, s'empresse d'enlacer Shôyô, quelques larmes perlent le long de ses joues. Mon petit ami ne se gêne pas et il l'enlace à son tour, un grand sourire rassurant et protecteur collé aux lèvres.

Je tourne la tête vers la gauche, là où je suis sûr de ne pas avoir ces deux guignols dans mon champ de vision. Cette vue m'énerve. Mes sourcils sont froncés, je suis mécontent.

— N'importe quoi... soufflé-je, agacé.

La grande perche, autrement dit Tsukishima, s'approche de moi.

— Le grand roi serait-il jaloux ? C'est bête.

Sa manière de parler n'a pas changé, elle est toujours aussi arrogante. Sans parler de sa voix qui m'irrite les oreilles. Il est vraiment pénible.

Je décide de ne pas répondre à sa provocation et d'aller me changer dans le vestiaire en premier, seul.

Shôyô me rejoint quelques minutes plus tard. Il enroule ses bras autour de ma taille, son torse contre mon dos nu, comme il a pris l'habitude de faire. Je ne réagis pas. J'attends qu'il dise quelque chose mais s'il ne le fait pas je m'en irais simplement.

— Yachi est trop mignonne !

— Et moi, je le suis pas ?

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Merde, c'est embarrassant. Je ne voulais pas dire ça.

— T'es jaloux ? raille-t-il en frottant son front contre mon dos.

— Ferme la, crétin. Je n'ai rien dit.

— « Et moi, je le suis pas ? » C'est trop drôle !

Il continue de se moquer de moi tout en m'imitant et en riant aux éclats.

— T'es du genre jaloux, hein ? Tu n'as pas à t'en faire, Tobio. Yachi ne m'intéresse pas du tout !

— Ah oui ?

Je me tourne vers lui, un rictus amusé au coin des lèvres.

— Ouais.

Il se met sur la pointe des pieds tout en enroulant ses bras autour de mon cou, les lèvres courbées en un sourire rayonnant.