MY EROTIC DREAM. [Kageyama x Hinata]

Chapitre douze.

Hinata est surpris, si surpris que ses yeux marrons s'ouvrent en grand. Sa bouche est légèrement entrouverte. Il semble vraiment étonné de mes propos.

J'étais d'humeur joueuse en voyant le rouquin poser toutes ces questions futiles, alors je n'ai pas pu m'en empêcher. Je me suis dit que rien n'est mieux que du concret pour répondre à tout cela. Mais maintenant que je l'ai dit, c'était peut-être une mauvaise idée, finalement. Je me suis laissé emporter par mes sentiments, dire quelque choses comme ça n'était définitivement pas sans arrière pensée, je le sais bien. Mais encore une fois, je n'ai pas pu m'en empêcher.

Bordel, j'aurais dû tenir ma langue et tout simplement ignorer toutes les questions qu'il m'a posé.

— Ne te préoccupe pas de...

Il se redresse soudainement, me coupant dans mon élan, tout en hurlant :

— Je veux essayer ! Je veux vraiment essayer avec toi ! Je veux savoir si c'est aussi plaisant que ce que m'a dit Kenma. Je veux voir si...

Il murmure quelque chose de complètement inaudible à la fin de sa phrase.

Ses joues rougies le rendent encore plus mignon. Hinata est debout, juste en face de moi, les mains posées sur les hanches. Ses grands yeux marrons me scrutent attentivement, attendant une réponse de ma part, encore.

Hinata a-t-il toujours été si indécis ? D'habitude, son choix est vite décidé. C'est lui qui voulais que nous oublions et maintenant il souhaite tenter quelque chose avec moi. Ce n'est pas cohérent.

Et puis pourquoi Kozume lui a-t-il dit une chose pareille ? Forcément, Hinata a dû lui parler de ce que nous avons fait chez moi. C'est d'ailleurs pour cela qu'il s'est rendu seul à Tokyo en plein milieu de la nuit. Il avait besoin de parler avec quelqu'un. Et Kozume entretient probablement une relation plus qu'amicale avec le capitaine des Nekoma, ce qui n'est pas non plus troublant lorsque je vois comment Kuroo regarde son soi-disant "ami" quand nous jouons au volley. Il le dévore du regard, littéralement. Le noiraud semble être complètement accro à lui. Et d'après ce que j'entends, c'est réciproque.

Ils en ont, de la chance.

Tout ça pour dire qu'Hinata a probablement eu vent des expériences de Kozume, sinon il n'aurait jamais accepté ou voulu essayer quoique ce soit.

Mais je ne peux pas faire ça.

— Laisse tomber, je ne ferai rien avec toi. T'as déjà oubliée ce que nous avons dit au parc ? On oublie tout.

Le rouquin fronce légèrement les sourcils tandis qu'il s'accroupit en face de moi. Ses genoux sont posés sur le sol, de part et d'autre de mes jambes tendues. Son corps est tout près de moi, c'est limite si son bas-ventre ne vient pas frôler mon torse. Il pose une main dans le haut de ma nuque, agrippant légèrement la racine de mes cheveux. Son dos est courbé vers moi tandis qu'il approche mon visage du sien. Bon sang, il va me rendre complètement dingue !

— Oublier ne veut pas dire qu'on ne peut pas recommencer. Je suis si repoussant ?

Je souffle, épuisé.

— Qui a dit que t'étais repoussant, idiot.

— Alors pourquoi tu ne veux pas de moi ?

Ne pas vouloir de toi, hein. Si tu savais à quel point j'en ai envie. J'en deviens fou. Je frémis d'impatience juste en t'apercevant. J'ai déjà fait toutes sortes de choses salaces rien qu'en pensant à toi. Alors t'avoir près de moi comme ça ne me donne pas seulement envie, je suis tenté de céder à tous mes fantasmes et à tous les tiens. Je suis très tenté.

— Si j'y goutte une fois, je ne suis pas sûr d'être rassasié.

Il ricane légèrement face à la métaphore que j'ai employé. Son rire est adorable, exactement comme lui.

— Buffet à volonté, ça te dit quelque chose ?

Mes yeux s'écarquillent de surprise devant son audace. Je ne m'y attendais pas à celle-là. Mais un rictus amusé prend rapidement place sur mon visage.

Hinata, tu cachais bien ton jeu jusqu'ici. Moi qui te croyais aussi innocent qu'un bébé. Tu es même plus impur que moi, petit coquin. Quel genre de chose as-tu fait et vu pour que tu te comportes ainsi ? Non pas que cela me déplaise, c'est juste assez surprenant. Personne n'y croirai en te voyant avec cet air innocent qui est collé sur ton si mignon visage.

— Le menu semble être délicieux.

J'humecte mes lèvres d'un simple coup de langue tout en desserrant la cravate de mon uniforme. Il fait chaud, trop chaud.

Le regard du rouquin jongle entre mes yeux et mes lèvres. Je l'aperçois déglutir d'impatience avant de venir m'embrasser sans aucune retenue. Durant le baiser, il se laisse aller en s'asseyant complètement sur moi, ses fesses sur le haut de mes cuisses. Et c'est ainsi que je finis par prendre le dessus. J'agrippe ses fesses de chacune de mes mains, approchant son corps brûlant du mien, tandis que nos langues se rencontrent pour la deuxième fois. Le dos d'Hinata se cambre naturellement, venant par conséquent accentuer la pression entre nos sexe en érections. Les mouvements de nos bouches et de nos langues guident le reste de nos corps, c'est le mécanisme inévitable du désir. Les papillons dans mon ventre s'éveillent, ils battent des ailes tellement fort que mon estomac se tord de douleur, une douleur agréable. Les hanches du rouquin s'ondulent ardemment contre mon sexe déjà bien dur, preuve qu'il aime ça et qu'il en désir encore. Des gémissements frustrés m'échappent lors de ce passionnant baiser.

Hinata est incroyablement sexy.

Nous écartons lentement nos visage l'un de l'autre sans pour autant éloigner nos corps désireux. Un filet de salive nous relie. Le visage d'Hinata est rouge et il semble à bout de souffle. Étonnant pour quelqu'un qui ne cesse pas de jouer au volley pendant des heures et des heures, sans prendre de pause. Mais je remarque rapidement que moi aussi, mon souffle est court. À cela s'ajoute les battements anormaux de mon cœur. Il bat tellement vite et tellement fort qu'Hinata peut les entendre. Et c'est la seule chose que je ne veux pas.

Je ne veux pas qu'il découvre les sentiments que j'éprouve à son égard. Même s'il accepte de faire ça avec moi, cela ne signifie pas qu'il m'aime. Alors je ne m'attends à rien.

— Hinata, on ne devrait pas faire ça ici.

Ma voix est rouillée, comme si ces mots là étaient difficiles à prononcer. Comme si ils ne voulaient pas sortir.

— Tu as raison. Ma mère rentre souvent sans prévenir...

Il soupire d'épuisement tout en posant sa tête contre mon épaule tandis qu'il enroule ma taille de ses petits bras.

— Je... Je ne risque pas d'arrêter de bander si nous restons comme ça... murmuré-je.

Hinata ne répond rien. J'entends seulement le bruit de sa respiration régulière siffler près de mon oreille. Son souffle s'écrase contre la peau de mon cou. Je jette un coup d'oeil vers lui et je ne peux empêcher un sourire se former à la commissure de mes lèvres en le voyant paisiblement endormi. Les yeux clos et la bouche entrouverte, laissant échapper un peu de salive. Il a besoin de repos. Et puis il n'a pas dormir cette nuit alors c'est normal qu'il s'endorme comme une masse.

Je n'ose pas bouger, de peur de le réveiller, mais je finis tout de même par l'installer dans son lit, au chaud. Son matelas est beaucoup plus confortable que moi.

Tout en ramenant la couette au niveau de ses épaules, je ne peux m'empêcher de décaler quelques mèches de cheveux qui recouvrent son visage avant d'embrasser tendrement son front. La douceur que j'ai dévoué à ce baiser me surprend. Je ne me reconnais plus. Depuis quand suis-je si prévenant et délicat ? Je ne sais pas, je le fais naturellement, c'est tout.

Alors c'est ça, aimer quelqu'un. J'aurais juré que rien de tel ne m'arriverais. Je pensais finir seul pour le restant de mes jours. Quoique, je vais finir seul malgré l'amour que je ressens car Hinata ne m'aime pas. Je suis seulement quelqu'un avec qui il essaye des choses, c'est tout.