Chapitre sept.

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Mon coéquipier et moi sommes tous les deux dans le vestiaire collectif, assis sur le long banc qui longe le mur, l'un à côté de l'autre. À présent calmé, Hinata n'arrête pas de soupirer. Il doit être déçu de quitter les sources chaudes, lui qui était si enthousiaste à l'idée de venir se baigner. Merde. Ce gamin m'énerve mais je n'aime pas le voir ainsi.

— Hé, Hinata.

Il tourne la tête vers moi suite à mon appel, me regardant dans les yeux avec toujours autant de déception. Je détourne le regard en le voyant comme ça.

— J'ai une petite piscine chez moi, en intérieur...

— Génial ! Allons-y, allons-y ! s'écrie-t-il, maintenant joyeux. T'es le meilleur !

— Tais-toi, arrête d'hurler. répliqué-je, les joues légèrement rouges.

Hinata rit de bon cœur, un rire mignon qui atteint immédiatement mon cœur battant déjà la chamade. Il se redresse avec un grand et beau sourire. Il s'habille très rapidement, ayant probablement hâte de plonger dans la piscine. Je remets également mes vêtements en quelques secondes, sous la pression du regard fixateur du rouquin sur ma personne. Il risque de s'enflammer à nouveau si je prends trop de temps à me changer...

Ainsi prêts, nos sacs sur le dos, nous quittons la bâtisse, tout de même un peu déçus de nous être fait jeter. Mais cette petite déception n'est rien pour Hinata. Il continue à sourire, répétant qu'il a hâte d'arriver chez moi et en disant également à quel point suis-je incroyable. Il doit regretter d'avoir dit que mes passes sont mauvaises.

Le vent souffle extrêmement fort, tellement fort qu'il nous donne une énorme claque en pleine figure. La chaleur des couloirs des sources chaudes me manques déjà... Mon regard se dirige ensuite vers le rouquin. Ses joues et le bout de son nez sont rougis par le froid, son corps tremble un petit peu. Est-il un véritable idiot ? Il ne s'est même pas séché les cheveux avant de sortir. Je ne veux pas le voir aussi mal. Je m'approche donc de lui, instinctivement. Puis sans contrôler quoi que ce soit, je remonte le zip de sa doudoune afin de la fermer jusqu'en haut. À l'aide de ma deuxième main, je mets sa capuche sur sa tête, recouvrant ses cheveux roux qui sont encore mouillés. Je ne veux pas qu'il tombe malade. Je veux le protéger, même ne serait-ce que d'un simple rhume hivernal.

J'écrase ma main droite sur le haut de son crâne qui est recouvert par sa capuche.

— Ne tombe pas malade. On a besoin de notre gringalet pour les matchs.

Bien sûr, ce n'est qu'un simple et ridicule prétexte.

— Ne t'inquiète pas pour moi, Kags'. Je suis super fort ! s'exclame-t-il en riant.

Je lui donne un coup sur la tête.

— Ne m'appelle pas comme ça, idiot d'Hinata !

— Hé ! Je t'appelle comme je veux !

Nous nous mettons alors à marcher rapidement jusqu'à chez moi, toujours en nous chamaillant, comme d'habitude je dirais. Cette mauvaise habitude est tout de même assez amusante. Hinata est adorable lorsqu'il est en "colère", ou lorsqu'il essaye de se mettre à ma hauteur en sautant afin de me parler d'égal à égal. C'est hilarant de voir à quel point il souhaite constamment me battre, quelque soit le domaine concerné. Hinata souhaite continuellement progresser, tout comme moi. Alors j'aime ce petit jeu entre nous. J'aime le fait que nous sommes en concurrence mais que nous sommes également partenaires, coéquipiers.

À peine sommes-nous arrivés chez moi qu'Hinata est déjà déchaussé et presque entièrement déshabillé. Il porte seulement un caleçon. Un caleçon sur lequel des petits canards jaunes sont dessinés. Digne de lui, je suppose. Un long soupir de fatigue m'échappe en le voyant ainsi. Cet imbéciles d'Hinata ne fait vraiment attention à rien. Et si nous n'étions pas seuls à la maison ? Il ne réfléchit pas.

MY EROTIC DREAM. [Kageyama x Hinata]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant