𝐭𝐚𝐤𝐞 𝐲𝐨𝐮 𝐭𝐨 𝐡𝐞𝐥𝐥 | ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ 𝐭𝐫

²²

tw;; chapitre sensible

***

chifuyu > meika 

je vends kazutora à 
un Yen.
est-ce que tu le veux ? 
tu me dis, je te fais
un prix si tu veux
[pouce en l'air] 
vu.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? 

À l'autre bout du téléphone, Yuzuha finissait un devoir en didactique des langues. Il était à rendre pour le lendemain et à force de procrastiner, son cerveau fumait à cause du nombre d'informations à fournir et à retenir d'une autre part. Ses joues tressaillaient un peu à cause du rire qu'elle retenait. 
Meika bifurqua au coin d'une rue, la silhouette éclairée par les lampadaires. Elle revenait d'une réunion tardive à la FAC et il fallait à tout prix qu'elle appelle son amie. 

- Nan rien, Chifuyu m'a envoyée un message. Il veut vendre Kazutora. 

- Ces deux alors ! 

Meika s'arrêta sur un banc pour refaire son lacet. Elle avait nettoyé ses chaussures quelques jours avant, ce n'était pas pour que les lacets se salissent à cause de la rue. 

- Et à la base, tu m'appelais pour quoi ? 

Meika inspecta ses chaussures et colla de nouveau son téléphone à ses oreilles. 

- C'est bientôt l'anniversaire de Kaya, et j'ai le cadeau parfait. 

- Un bon pour des massages ? Un voyage jusqu'aux Caraïbes ? Ou une bibliothèque entière ? 

- Ah ah très drôle.

Yuzuha rit, fermant son cahier de cours et elle termina une phrase sur sa copie. Il ne lui restait plus que la conclusion. 

- Je sais. Je suis l'humour incarné. 

- Je vais aussi finir par te vendre. On pourrait faire un échange avec Chifuyu ! 

- Tu me brises le cœur. Quoi ? Mais non, je ne t'ai rien volé ! T'as dû paumer ton tee-shirt après une soirée chez Pah-Chin ! 

Meika comprit quelques instants après que Yuzuha s'adressait à son frère Hakkai qui avait fait irruption dans sa chambre. Meika entendit un brouilli de voix en arrière-plan et une porte se claquer. Yuzuha soupira bruyamment. 

- Désolée. Il perd tout le temps ses affaires et après, c'est de ma faute. Il est pas croyable. 

- Ah ça, il n'en existe pas deux comme Hakkai. (Meika sourit, amusée.) Pour revenir à Kaya, j'ai réussi à négocier avec maman pour la faire aller avec moi à un "stage" dans un journal local. Ça pourrait être cool, tu penses ?? 

- MAIS CARRÉMENT ! 

L'audition de Meika en prit un coup mais Yuzuha ne s'arrêta pas là, elle continua, en moins fort. 

- Ça va lui faire super plaisir ! T'es une grande-sœur géniale. Malheureusement pour moi, Hakkai n'a même pas été fichu de me faire une seule surprise dans ma vie. Et même s'il voulait, il ne sait pas garder les surprises ! 

Meika rit doucement. Yuzuha avait ce don de calmer n'importe quelle situation. Meika se sentait un peu plus légère depuis quelques jours ; aucune lourdeur au cœur, aucune impression d'être observée. Meika remercia mentalement son amie et traversa un passage piéton, s'engageant sur un autre trottoir. 

- Je vais devoir te laisser, ma petite fleur. Je crois qu'Hakkai est en train de CARBONISER la cuisine. Rentre vite et prends soin de toi ! 

- Bonne soirée à vous deux et merci beaucoup.