LAELYNN

18 - Alana - Aeron

Alana :

Il fait sombre.
Les murmures du vent, les feuilles qui bruissent.
Terrorisée, je reste au sol.
Près de moi, une branche craque.
Mes monstres prêts à me sauter dessus.
Et je ne bouge pas, tremblante sur le sol.

-Je vais te trouver, oh oui petit colibri. Tu ne m'échapperas pas.

Un sanglot m'echappes.
Un sanglot bruyant.

-Pleure mon colibri, on est ta famille. Tu as besoin de nous.

Non.
Non.
Vous n'êtes pas ma famille.
Ma famille est morte.

Les larmes coulant le long de mes joues, j'essaye de me calmer.
La douleur parcourant mon corps est horrible. J'ai mal partout. Mon corps n'est que douleur.

Je me relève doucement, essayant de faire le moins de bruit possible, malheureusement, mon pied se pose sur une branche, la faisant craquer.
Malgré la pénombre, je peux voir Milos se rapprocher de moi, alerter par mes pas.
Effrayée, ne sachant pas quoi faire, je cours.
Je cours à en perdre haleine.

-Oh oui. Cours mon colibri. Cours.

Et je trébuche. Je trébuche encore et encore. Et me tords la cheville.
Malgré mes efforts, je n'arrive pas à me relever.
Et je n'ai plus de raison de me relever.
Car Milos est là.
Il me fixe, son sourire malsain au lèvre.

-Tu vois, je t'ai trouvé.

Je le vois prendre son arme, et sans me laisser le temps, il abat la crosse sur ma tête.
Je me sens m'écrouler. Jusqu'à sombrer dans la noirceur.

Une douleur me prend à la tête, je me réveille de l'inconscience.
Relevant ma tête, la terreur me prend.
Ils sont là. Eux.
La famille qui m'a recueilli.
Et Milos.

-Oh mon colibri, on ne te fera pas de mal. Dit Milos.

-Je vais te tuer. Je vais tous vous tuer. Je vous le promets. Dis je afin de sentir une aiguille dans le cou et de sombrer à nouveau.

-ALANA. Alana putain réveille toi.

Ouvrant mes yeux, effrayés, je sens des bras me retenir.
Je me débats, donnant un coup à la personne qui me retient.

-Alana. Mon cœur, c'est moi calme toi.

Aeron.
Oh mon dieu.
Aeron.

Me calmant, je me rends compte que je ne suis plus dans cette forêt, ni dans ce sous-sol moisi.
Mais dans les bras d'Aeron qui me regarde inquiet.

-Aeron. Soufflais-je dans un murmure.

Retrouvant son sourire, il dépose un baiser sur mon front. Me serrant plus fort contre lui.

-C'était juste un cauchemars, ça va aller. Je suis là. Je serais toujours là.

Juste un cauchemars, oh si seulement ce n'était qu'un cauchemars.