20 - Alana

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Alana :

Un sceau d'eau glacée me réveille, me faisant sursauter.
Mes yeux lourds s'ouvrent doucement, tombant dans le regard de Milos.

- On se réveille mon colibri, une journée d'enfer t'attends.

Groggy, j'essaie de bouger sans y arriver. Mes mains étant accrochés à des chaînes au plafond.
Un frisson d'horreur me prend en voyant mon corps vêtu seulement de sous-vêtements.

- Va te faire foutre Milos.

Une douleur fulgurante parcourt mon ventre tandis que Milos abat ses poings en continue.
Malgré tout, je maintiens mes lèvres fermées m'empêchant de hurler.
Je ne lui ferai pas cette honneur.

Maman m'as toujours dit "garde la tête haute ma princesse. Une femme Petrov ne montre pas sa souffrance."

Différents sentiments me viennent en tête.

La haine. Contre cet homme.

Le dégoût. De l'avoir un jour aimé.

La vengeance. Venger mes parents mort à cause de sa famille. Me venger moi et toute la souffrance que j'ai ressentie.

FLASHBACK : (Quelques mois avant de départ d'Alana de la Russie)

Alana :

Les frissons me parcourent dans la nuit fraîche.
Je marche lentement jusque là maison à quelques rues de la mienne.

J'entre discrètement par la fenêtre de la chambre de mon petit ami.

-Milos ? T'es là ? Demandais-je

Personne ne me répond, je m'avance sans faire de bruit.
Des cris proviennent d'une pièce plus loin.
Curieuse, je me rapproche.

-Milos revient là, tu vas la quitter de suite. C'est notre ennemie Pizdec (putain).

Le père de Milos. Il ne m'aime pas et a toujours était contre notre relation.

-Et alors ? Je profite d'elle. Elle a peut être des informations sur sa famille.

Milos ? Oh mon dieu...

-Les Petrov sont nos ennemis. On a déjà éliminé ses parents. Elle est jeune et naïve. Elle peut servir.

-Tu as raison maman. Elle ne va pas tarder à arriver. Je remonte.

Éliminé mes parents.
Mes parents.
Mort dans une fusillade.
Oh mon dieu.

Tremblante, je sors discrètement de la chambre de Milos et me plaque contre le mur pour ne pas être vue.

Les larmes coulent le long de mes joues. Mon téléphone vibre en continue contre mon jean.

Effaçant mes larmes, je plaque un faux sourire sur mon visage et retourne dans la chambre.

-Eh ! Salut ma belle. T'as pleuré ? Putain, ils ont fait quoi encore ? Approche.

Reprenant mes esprits, je m'approche de lui tandis qu'il parcourt mon corps du regard.

Les bleues et coupures sur mes bras.

-Oh putain. Je vais les tuer. Pourquoi ils te font ça tout le temps.

-J'ai l'habitude. Je peux pas rester longtemps, ils me surveillent de plus en plus.

-Allez vas-y maintenant.

Je suis presque sortie quand il m'interpelle.

-T'as rien oublié ?

Plaquant un nouveau sourire sur mon visage, je me tourne vers lui.

-Si bien sûr. Désolée chéri.

Me penchant vers lui, je dépose mes lèvres sur les siennes tandis qu'il approfondit le baiser.

-Allez, je veux plus te voir.

Je peux enfin respirer sereinement. Malgré tout ce qui se passe avec mes nouveaux "parents" je préfère retourner chez moi que de rester avec les meurtriers de mes parents.
La musique dans les oreilles, No Time To Die de Billie Eilish. Qui pourrait parfaitement décrire tout ce qui se passe.

"Was I stupid to love you?
Was it obvious to everybody else

That I'd fallen for a lie?
You were never on my side
Fool me once, fool me twice
Are you death or paradise?
Now you'll never see me cry"

La musique s'interrompts quand mon téléphone sonne et affiche le nom de Milos.

-Oui ?
-T'as oublié quelque chose à la maison, vient le récupérer.

Et il raccroche.

Tandis que je fais demi tour pour retourner chez Milos, un mauvais pressentiment me vient. Cependant je ne l'écoute pas.

-Milos ? Qu'est ce que j'ai oublié.

-Absolument rien Colibri. Dit-il me faisant sursauter.

Il s'approche de moi, me bloquant contre le mur.
Sa main s'enroule autour de mon cou, me faisant de nouveau sursauter.

-Milos ? Qu'est ce que tu fais ?

-Oh Alana, tu devrais savoir qu'il y a des caméras partout ici.

Mes yeux s'agrandissent d'horreur comprenant que je suis prise au piège.

Ses mains se resserent de plus en plus bloquant ma respiration.
Je suffoque tandis qu'il rigole. Un rire cynique.
Oh bordel, faut le faire interner ce malade.

-Lâc...he .... moi.

-Ça a été un plaisir d'aider mes parents à tuer les tiens. Je savais que j'avais raison de te laisser hors de ça. On est parfait ensemble.

Prise de fureur, je lui crache dessus.
Sa prise sur moi se défait tandis qu'il essuie sa joue, j'essaie de m'enfuir mais ne part pas très loin.

Ma joue s'ecrase contre le sol, pendant que Milos me roue de coup.

-Je t'aime tellement Alana. Crois moi, tes nouveaux parents sont parfaits pour toi. Quoi ? Tu croyais que ta famille, oh célèbre mafia Petrov de la Russie gagnerait ?

Mafia ? Comment ça ?

-Oh, tu savais pas. Tu es la digne héritière de la mafia Petrov. Seule descendante. Félicitations

Trou noir.

RETOUR AU PRESENT.

Le regard noir, je relève le visage affrontant Milos. Les souvenirs affluent tandis qu'il rigole.

Ne pouvant pas m'empêcher, je lui crache dessus.

Furieux, je le vois défaire sa ceinture tandis que mes yeux s'écartent d'horreur.

-oh mon colibri, tu vas aimer cette douce chaleur du cuir sur ton dos, crois-moi.

-Milos ! Milos ?

Le cuir frappe en premier délicatement contre mon dos.

-Supplie moi. Ou donne moi les codes d'accès à la mafia Petrov.

-VAS TE FAIRE FOUTRE MUDAK. T'auras jamais cette mafia.

Il frappe de nouveau avec beaucoup plus de force, faisant échapper une larme de mon œil.
La douleur s'accentue.
Le cuir frappe encore et encore lacerant mon dos.
Puis plus rien. Sauf la chaleur et la douleur.

-Allez supplie-moi.

Milos est de nouveau devant moi.
Et oh bordel. Ce mudak est en train de bander.

-Oh Milos. Dis je avec difficultée. Ça t'excites enfoiré. T'aimerais que je te supplie. Tu rêves. Une Petrov ne s'abaisse devant personne.

Énervé, il se replace devant moi.
Les coups pleuvent de nouveaux sur mon dos, tandis que les larmes coulent.
Un cri m'echappe, qui fait rire Milos.
Pardon maman, c'est vraiment dur de faire semblant.

Les coups s'arrêtent et Milos se replace devant moi.

-T'iras à l'université demain. Ça fait une semaine que t'as disparus de partout. Il est temps de te remontrer.

Une semaine.
Une semaine que j'ai trahie mes amis.
Que je vais enfin revoir, de loin seulement.

Un coup sur la tête me fait perdre connaissance.
Encore.

LAELYNNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant