19 - Alana

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Alana :

Il fait froid.
Mes dents claquent et mes jambes tremblent.
Encore et toujours le même son.
Le vent qui souffle, les branches qui craquent dehors.
Prise au piège dans cette cave, les mains et les pieds attachés.
Je sens le sang qui coule sur mon visage et la douleur et toujours présente dans mon corps.

-Mon colibriiii, j'ai une surprise pour toi.

Milos. Encore et toujours Milos.

La porte grince dans la noirceur sinistre de la pièce.
Milos n'est pas seul. Je ne reconnais pas la personne à ses côtés.
Ce doit être un homme, il a la tête baissée et à l'air inerte.
Milos le jette contre moi, me faisant sursauter.
Reculant, je peux enfin voir le visage de l'inconnu.

-Aeron. Aeron ! Non non réveille toi. Criais-je en secouant l'homme que j'aime.

-Ce n'est que le début mon colibri, il n'est que le premier sur ma liste.

Je sens qu'on me secoue encore et encore, finissant par me réveiller.

Aeron, presque au dessus de moi me regarde inquiet.
Heureuse de le voir en vie, je saute dans ses bras, le serrant aussi fort que possible.

Non. Non putain. Pourquoi était-il dans mon rêve.
Un avertissement. Je le mets en danger.
Milos va le tuer. J'en suis sûr.

-Alana ? Tu vas être en retard à l'université. Me crié Celosia à travers la porte.

Lâchant Aeron, je plaque un baiser sur ses lèvres avant de me préparer

***

-Oh pardon ! Dit un étudiant.

Me massant l'épaule, douloureuse suite au coup reçue je m'apaise pour récupérer mes affaires.
L'etudiant s'abaisse également m'aidant à tout ramasser.
Me relevant, je sens sa main me retenir.

-J'ai un message pour toi. Pars de chez eux. Aujourd'hui. Ou ils mourront tous. Milos à des hommes partout ici. Me dit il, avant de partir.

Effrayée, je me relève et le suis du regard, il se tourne vers moi, me montrant quelque chose du regard avant de disparaître.

Me tournant dans la direction indiquée, je vois mes amis tous ensemble, rigolant.
Derrière eux, se tient Milos, qui imite une arme qui tire.

Milos : Tu as compris le message mon colibri. Je ne veux plus te voir avec eux. Ce soir à 20h chez toi ou ils meurent tous.

Tremblante, je relève la tête mais Milos n'est plus là, sans que mes amis ne me voient, je pars de l'université pour rentrer à la maison.

***

Mes sacs remplis de mes affaires, je me dirige vers la sortie n'espérais croiser personne.

-Alana, t'es où ?

-Je suis dans la cuisine Aeron.

Ses pas retentissant sur le sol, je me fige ne sachant pas comment lui parler.
Ses bras s'enroulent autour de ma taille, tandis qu'il dépose des baisers dans mon cou.
Une larme coule le long de ma joue, larme que je m'empresse d'effacer.

-Embrasse-moi Aeron. S'il te plaît.

-A vos ordres madame.

Et il m'embrasse à m'en couper le souffle.
Ses mains sur ma taille.
Les miennes dans ses cheveux.
Souffle contre souffle.

Je finis par m'écarter de lui, me redressant et lui tournant le dos.

-Alana, pourquoi toutes tes affaires sont là ?

-Je pars. Dis je en me tournant vers lui.

Haussant le sourcil, il rigole amèrement.

-TU pars ?

-JE pars. Dis je croisant les bras.

-LES GARS. DANS LA CUISINE MAINTENANT.

Je me tourne vers la fenêtre quand mon téléphone sonne.

-Colibriii, ton petit Aeron est à côté de toi. Tu me provoques encore plus en l'embrassant. Dis moi que tu m'aimes. Dis le ou je le tue.

Me tournant vers Aeron, je l'observe avant de me tourner à nouveau vers la porte.

-Je t'aime Milos, je rentre bientôt.

Et merde Aeron. Je suis vraiment désolée me dis je en voyant son regard meurtrier sur moi

-Qu'est ce qui se passe encore Aeron. Dit Kerann.

-Alana veut partir.

Me dirigeant discrètement vers la sortie, je les laisse parler.

-Alana tu t'expliques ? Me dit Kerann.

-Bon les gars, c'est pas contre vous. Mais mon dieu vous êtes vraiment con. Dis je en rigolant.
Vous ne voyez rien ? Je me sers de vous depuis le début. Il me fallait des informations pour mon gang et je l'ai eue. Je n'ai plus besoin de vous. Et toi Aeron, une parfaite distraction.

Mes mots sont comme des coups de poignards pour eux. Je peux voir les regards blessés qui m'entourent. Seul Kerann et Aeron reste impassible.
Des mots qui me blessent aussi mais je n'ai pas le choix si je ne veux pas les blesser.

-Oh, et vous direz à Celosia qu'elle est aussi conne que vous, c'est grâce à elle que je suis là.

Retenant mes larmes, je garde la tête haute.

-Je vais te tuer. Oh oui je vais te tuer Alana.

Oh Narcisse, je suis tellement désolée.
Pardon Alan, Aiden.
Pardonnez-moi.
Je veux juste vous protéger.
Pardonne moi Kerann, tu comprendras tout un jour.
Aeron, si tu savais comment je m'en veux.
Pardonez-moi.

-Oh Narcisse, tu es beaucoup trop faible pour ça. Maintenant, poussez vous que je puisse partir.

Aucun d'eux ne bougent, les bousculant je récupère mes affaires.
Frôlant Aeron, un frisson me parcoure.
Je m'enfuie alors, bousculant Celosia sur mon passage.

***
Je traine dans la rue depuis plusieurs heures, laissant les larmes couler le long de mes joues.
Il est 20 heures, et je ne suis toujours pas à l'appartement.
Je prends tout mon temps, provocant Milos.

Ouvrant la porte de mon appartement, je garde la tête haute en voyant Milos faire les cents pas.

-Mon colibriiiiii. Dit il avec un rire de psychopathe. Je t'attends depuis 10 minutes, approche toi.

Faisant le tour du salon, je me laisse tomber dans le fauteuil.

-Alana. Je t'ai dit de venir ici

-Oui tu l'as dit. Seulement j'ai quitté mes amis et je les ai blessé pour que tu les laisse tranquille. Alors laisse moi tranquille un peu.

Rigolant avec froideur il se rapproche de moi, attrapant mes cheveux, il me tire avec force vers lui.
La douleur qui parcourt mes cheveux me fait grincer les dents mais je ne laisse rien sortir. Lui refusant ce plaisir.

Devant lui, il me force à me mettre à genoux, m'empêchant de me relever.

-Dis-le. Dis que tu es à moi. Que tu m'obeiras.

-Jamais.

La douleur qui me parcoure la mâchoire me dit qu'il n'a pas été doucement en me frappant.

-TU ES A MOI.

-JAMAIS. TU ENTENDS. Je ne me soumettrai devant personne.

-Parfait, j'espère que tu es prête à revivre le même enfer qu'il y a quelques temps alors.

Me poussant, je m'étale de tout mon long, ma tête claquant sur le sol.

Une aiguille se plante dans mon cou, me faisant sombrer.

LAELYNNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant