PDV de Sally :
Mon coeur bats fort dans ma poitrine. Victoire à peter les plombs ? Ce qu'elle a fait à Marianne et Thomas, c'est plus que ce que j'avais prévue. Elle n'a pas de retenu, ce sont des enfants. Je sais qu'on a évolué de façon différente face à nos traumatismes d'enfance, mais ça, c'est trop violent. Elle se laisse complètement aller. C'est trop. Je n'arrive pas à bouger. Et je la vois attraper un enfant par le col et le jeter au sol. Et on sourire. C'est presque effrayant de savoir que c'est bel et bien elle et pas Cléo. Est ce que les seules chose qui les différencie sont que Cléo peut tuer et Victoire arrive à aimer des personnes ?
« Arrête ! » je cris
Elle s'arrête de marcher. Et quelques secondes après elle se retourne vers moi.
« Quoi ?
- Arrête d'être aussi violente, je t'en supplies, Vic !
- Ça fait longtemps que tu ne m'a pas appelé comme ça. » Dit elle en riant « qu'est ce que tu veux que j'arrête exactement ?
- Ces pauvres enfants, ils ne sont pas comme nous quatre. Si tu continue à les martyriser comme ça, ils ne tiendront plus debout, et on est pas compétant pour régler ça ! »
Elle arque un sourcil, puis un petit sourire se forme sur ses lèvres et s'avance vers moi.
« Arrête, je t'en prie. Dis je
- Je me calme à une condition.
- Laquelle ?
- Que tu t'allie a nous. S'exclame t elle les yeux pétillants
- Quoi ?
- Bien sur tu garde ton indépendance et ton immonde toutou que tu appelle Thomas.Avis je veux que tu sois avec nous. Vois ça comme une alliance. Je te rendrai forte, comme tu le souhaite. C'est quelque chose que tu ne peux pas faire seule... »
Je fixe le sol quelques instants. Qu'est ce que je dois faire ? Je n'ai pas réussi à avoir Marianne, j'ai encore du chemin à faire. Avoir Victoire de mon côté serait un atout. Et elle me manque. Peut être que j'arriverai à lui faire calmer son jeux. Après tout on se connaît depuis toutes petites. J'aimerais tellement qu'on redevienne comme avant, comme lorsqu'on était dans ce grand lit chez madame Hill. J'ai l'impression que c'était il y a une éternité.
« D'accord.
- Oh la Sally ! Tu ne va pas le regretter ! Nous voilà comme avant. » Dit elle en me serrant dans ses bras
Son parfum m'a manquer, même si elle sent un peu la sueur, ou est ce peut être moi ? Je sens mes larmes monter. Ça fait longtemps que nous sommes séparé. C'est fou comme elle m'a manqué. Après tout elle est comme ma sœur, même si je l'ai toujours envié.
Peu à peu les cries autour de nous s'estompe, il y a de moins en moins d'enfants souhaitant ce battre. Marianne est dos au mur, elle est entrain de perdre.
« Chère enfants de Timpelbach, chère Écorchés, nous avons gagné ! » s'exclame Oscar debout sur le bord de la fontaine
Mon coeur s'emballe. Je ne m'attendais pas à gagner de cette façon. Je pensais que ça se déroulerait autrement. Au moment où je devais être le plus forte, j'ai échoué. Et Thomas est dans un sale état. J'ai un pincement au cœur, je suis déçue. Je n'imaginais pas que ça puisse me faire aussi mal. J'ai Victoire à mes côté maintenant, ce n'est pas totalement une défaite. Je dois me reprendre. J'ai décidé que j'allais être forte, et je vais tout faire pour atteindre mon objectif. Ce n'était sans doute pas mon moment, patience. Je vais patienter encore, jusqu'à ce que ce soit mon tour. Aux côtés d'Oscar, Victoire et Willy, je vais apprendre énormément. Et le moment venu, Thomas et Mireille seront mes armes pour mettre ma domination en place. Oui, c'est ça, je vais attendre dans l'ombre, comme je l'ai toujours fait, et lorsque je sortirai, toute la lumière me reviendra.
Victoire et les autres poussent des cries de joie. Elle se sépare de moi et court jusqu'à Oscar, me laissant planter comme un pique dans le sol. Tout le monde se l'ourse pour la laisser passer et elle saute dans les bras d'Oscar. C'est fou, ils s'accordent si bien. Oscar met une des mèches des cheveux de Victoire derrière son oreille puis l'embrasse. Je ne peux m'empêcher de les fixer. J'aimerai que ce soit Willy et moi. Je sais que Thomas n'est qu'un pansement, qui ne fonctionne pas vraiment d'ailleurs. Mais il me suffit de cacher mes sentiments tout au fond de mon coeur. Je le garde pour moi, peut importe ce qu'il se passe, peut importe ce qu'il me dit. J'aimerai ne pas céder.
« Ils vont bien ensemble, non ? »
En parlant du loup. Willy se place à côté de moi , croisant les bras sur son torse et observant Oscar et Victoire se réjouir de leur victoire avec les autres.
« Oui. On se croirait devant un film à la télé.
- On ne serait pas dedans ? Demande t il
- Ce ne serait pas le même genre. Plutôt un drame où personne ne fini ensemble. » dis je avant de partir
Je roule des yeux. Sérieusement. Pourquoi revient il a chaque fois qu'il apparaît dans les pensées. C'est dur de résister. Je me faufile dans les rues de Timpelbach. Je ne sais pas trop où je vais, je crois que j'essaie de le fuir. Je finis devant l'entrée du village. Je reprends doucement mon souffle. Le brouillard couvre l'horizon, je distingue à peine la forêt et la route au loin. Les parents. Les parents ne sont toujours pas revenus. Ça doit faire deux semaines maintenant. Si c'était une petite blague de leur part, il y a un problème. Peut être qui leur est arrivé quelque chose. Quelque chose de grave. Qu'est ce qu'on va faire ?
« Tu t'inquiète ?
- Thomas ? »
Il marche en titubant vers moi. Je me précipite le soutenir. Il a une sale tête.
« Ça va ?
- J'ai connu pire. Mais Victoire, elle frappe fort. Dit il
- Oui, elle est plus forte qu'il n'y parait. Ajouté je en riant
- Enfin bon. Pourquoi tu scrute l'horizon comme ça ? »
Je pose mon regard sur le sol. Peut être que Thomas saura quoi faire ?
« Les parents, ils ne revient pas. »
Il ne me répond pas tout de suite. Pendant un instant il marque un silence, qui me paraît extrêmement long.
« Ils devaient rentrer le soir du jour même où ils sont partie. C'était juste pour nous faire peur, mon oncle et ma tante me l'on dit. Mais maintenant, je n'ose pas imaginer ce qu'y a bien pu leur arriver.
- Qu'est ce qu'on va faire ?
- Survivre comme on peut. » dit il en passant sa main sur ma joue
Le village le plus proche est à 2 jours à pieds. On y arrivera jamais, personne ne sera volontaire pour marcher durant des heures et dormir dans le froid dehors. Et même si on y arrive, personne ne nous croira.
**************************************************************************************
Hey,
J'espère que ce nouveau chapitre vous plaît ! J'ai un peu rallongé la durée de la disparition des parents ( c'est entre quelque jour et une semaine si je me souviens bien), pour que ce soit un peu plus logique même si dans ce genre de situation les relations se développent plus vite !!
Merci pour vos likes et commentaires ça me fait vraiment plaisir !
Alex.
VOUS LISEZ
Les enfants de Timpelbach
FanfictionLes parents du village de Timpelbach sont dépassés, ils ne savent plus quoi faire avec leurs enfants qui, on peut se l'avouer, sont complètement fou. Alors ils décident de prendre la plus difficile des décisions : partir du village et laisser les en...