PDV de Sally :
Thomas continue de me fixer. Je triture mes doigts. La suite, il attend la suite. Mais la suite est encore plus difficile. Pour moi, pour Victoire. Je prends une grande inspiration et m'enfonce dans le siège.
<< Après que la police soit arrivée sur les lieux, nous avons tous été emmené à l'hôpital pour soins intensifs. Nous étions dans un sale état, physiquement et psychologiquement. Pendant un mois j'ai arrêté de manger. Je ne sais même pas pourquoi, je ne pouvais juste pas. Je revoyais toujours le sang, le visage de Strauss, et je sentais la douleur revenir en moi. Malgré ça, je me sentais mieux, je n'avais plus peur, je pouvais dormir en sécurité. Nous étions suivis par des psychologues. Mais à bout de deux mois, nous sommes sortie de l'hôpital. J'avais le même âge que Victoire et les psychologues ont tout fait pour nous faire rester ensemble, alors nous sommes aller dans la même famille d'accueil. Et là-bas, tout a recommencé.>> je fais une pause et inspire profondément << La femme nous frappait, parce que nous n'étions pas comme les autres, nous avions du mal à revenir à là normal, à avoir un comportement de filles de 10 ans. Alors elle nous frapper pour nous faire comprendre comment nous devions être. Victoire avait du mal à l'école, elle se battait, elle ne fessait jamais ses devoirs et répondait aux professeurs. Elle disait qu'elle aller bien, mais non. Je me sentais mal, moi aussi, et pour contenir ma rage et ma peine je plantais des couteaux dans les murs, je m'acharnais sur le mur en déchiquetant tout sur mon passage. Nous étions des pauvres victimes sans défense. Un jour, une de nos professeurs, qui avait appris le piano à Victoire, a remarqué ce qu'il se passer. Nous avons changé de famille, mais cette femme avait dit qu'elle se vengerait de nous, un jour, que nous avions gâché sa vie. Notre nouvelle famille d'accueil était bien, vraiment bien. Pourtant Victoire a peté les plongs. Quelque chose est arrivé en elle, ça prenait le contrôle et elle fessait tout et n'importe quoi, toujours dans l'excès, dans la violence. Nous avions 10 11 ans, et pendant un ans elle est aller en asile pour trouble dissociatif de l' identité. Il n'y avait plus que Victoire, mais elle et quelqu'un d'autre, le petit monstre. J'ai passé un ans avec notre bonne famille, j'étais bien, je remontais la pente et je voyais que Victoire aller mieux, elle n'avait plus de crise de rage, tout allait mieux. Puis nous avons encore changé de famille. Encore...ils nous mettaient en esclavages, clairement on leur servaient de boniches. Nous fessions tout à la maison. Nous étions fatiguées, affamées, et sans vie. Je me souviens que nous volions de la nourriture à la cantine de l'école pour nous nourrir le soir à la maison. Ensuite de 13 à 14 ans, nous étions dans une famille qui ne s'occupait pas de nous, je crois qu'après tout ce que nous avions surmonté, cela n'était rien, c'était limite agréable que personne ne nous fasse du mal ou nous oblige à faire des choses. Ensuite, nous avons été remise en orphelinat durant 1 ans à Paris. C'était pas mal, et à l'école nous avions de bons amis, c'était supportable malgré tout. Et maintenant, Cécile, elle me manque, finalement je crois qu'en deux jours à peine elle a fait plus pour nous que les autres en 15 ans d'existence. Elle n'aurait pas dû partir comme ça...>> fini-je les larmes aux yeux
J'ai envie de pleuré mais je me sens quand même mieux. J'esquisse un petit sourire. Thomas pose sa main sur mon épaule avec un regard compatissant, je lui sourie, enfin quelqu'un de gentil avec moi ici.
Soudain le porte s'ouvre dans un coup violent et Willy, trempé, entre dans le magasin.
<< Écarte-toi d'elle, sale rat.>> crache Willy
J'ouvre grand les yeux et entre ouvre la bouche, complètement choquée par cette apparition inattendue.
<< Dégage d'ici Willy ! Et laisse la tranquille, Sally n'a pas besoin d'un serpent comme toi !
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Les enfants de Timpelbach
FanfictionLes parents du village de Timpelbach sont dépassés, ils ne savent plus quoi faire avec leurs enfants qui, on peut se l'avouer, sont complètement fou. Alors ils décident de prendre la plus difficile des décisions : partir du village et laisser les en...