Chapitre 17

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J'étais effectivement sensible au charme de Liam. Je ne pouvais le nier.

Sa main, posée dans l'herbe tout près de la mienne, provoquait dans mon âme un chamboulement nouveau et intense. Je sentis mes joues se peindre peu à peu d'une couleur carmin. Je détournai le regard, le posant sur Max. Elle s'était allongée comme une épave dans le hamac, un sourire idiot sur les lèvres. Un de ses bras pendait sur le coté, elle aurait pu toucher l'herbe du bout des doigts si elle n'avait pas en main une bouteille de bière qu'elle avait décapsulé en arrivant. Une lueur ravie avait étincelé dans ses yeux lorsqu'elle avait remarqué que nos mains à Liam et moi étaient si proches. Je sentais déjà qu'on allait devoir en discuter ce soir-là.

Et dire qu'on avait failli s'embrasser la soirée du jour d'avant, Liam et moi. L'alcool nous avait bien aidé, il avait enivré nos sens et givrer nos peurs. En ce moment, Liam restait silencieusement à mes cotés. Je sentais pourtant son regard s'attarder sur moi de temps en temps, lorsqu'il n'était pas absorbé dans une conversation plus ou moins profonde avec les autres. Je devais avouer que je ne m'étais pas réellement concentrée sur le contenu de leurs discussions, trop plongée dans mes pensées. Je ressassais mes vieux souvenirs... Dieu sait que je n'appréciais pas vraiment mais parfois je me faisais happée et il devenait difficile d'en sortir. Pourtant cet après-midi là, le simple contact de la peau de Liam sur la mienne me fit l'effet d'un électrochoc me libérant des méandres de mon esprit. Il avait sans réellement s'en rendre compte - quoique la question se pose - frôler du bout des doigts le dos de ma main lorsqu'il avait voulu changer de position, mal assis dans l'herbe. Aussi quelle idée de se mettre dans l'herbe ? Cela était rarement confortable et on finissait le plus souvent avec le cul mouillé. Enfin bon, j'étais moi aussi assise à même le sol mais contrairement à lui je ne le frôlais pas sans faire exprès enfin je ne le frôlais pas tout court !

Quelques PommesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant