Scénario 10

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   La musique de jazz émanait de son portable à faible volume, sonnant à la fois comme un son lointain mais aussi comme la seule chose qui l'ancrait dans la réalité. Lorsque la musique augmentait en intensité, sa respiration perdait de sa vigueur et toutes les pensées dans sa tête semblaient futiles. A quoi pensait-il, déjà ? Ah oui, comment pourrait-il oublier.


   Une femme se tenait dos à lui, lorgnant depuis un moment la ville à travers la fenêtre. Elle avait déjà exprimé son dégoût envers l'appartement miteux dans lequel il vivait et ne s'était pas prononcée depuis. De toute façon, seules les moqueries sortaient de sa bouche comme si c'était tout ce qu'elle connaissait quand il s'agissait de lui.


   Le jazz était la fraîcheur que la fenêtre ouverte ne parvenait pas à leur faire ressentir. C'était une soirée calme, un tantinet chaude comme c'était l'été, alors il n'y avait pas de vent pour contrer l'humidité élevée de la pièce. Le temps, c'est ça, blâmait l'homme aux yeux gris comme excuse pour ses mains moites.


   De qui se moquait-il ? Tout son corps était en feu.


   La jeune femme se tourna finalement vers lui, déposant son verre sur le cadre de la fenêtre où trônait sous le clair de lune son arme à feu, un pistolet dont l'on pourrait reconnaître l'organisation grâce à l'aigle incurvé sur le manche. Ses longs cheveux noirs coulaient par vagues de boucles le long de ses épaules et de son dos. Une jolie femme qu'elle était et se vantait sans vergogne et amoureux s'était-il indigné à réaliser il y a des années de cela. Parce qu'en plus d'un jolie visage, une intelligence brillait dans ses mirettes en une lueur sournoise et calculatrice.


« Alors, Monsieur, et si vous me disiez exactement ce que vous vouliez en m'appelant à cette heure impie ? »


   Le dénommé Kurapika se frotta les tempes d'une main, un geste qui exprimait sa frustration mieux que les mots ne le feraient, alors qu'il s'enfonçait dans son siège. Quel misérable il était devenu par sa propre gourmandise.


« Ça, c'est à toi de me le dire. »


   L'inclinaison qui retroussa les lèvres de la jeune femme vers le haut était la dernière preuve qu'il lui fallait pour être persuadé de sa théorie. Elle ne prit même pas la peine de jouer l'innocente alors qu'elle s'avançait pas à pas vers lui, lentement et secouant doucement des hanches.


« Je suis perdue, en fait. Monsieur ne pourrait pas m'éclairer ? »


Trésors d'encre - One Shot || Hunter x Hunter ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant