Trésors d'encre - One Shot || Hunter x Hunter ||

Royal Au pt.2「Le temps de l'Empereur.」

     Quelques semaines précédant l'attaque. 

   Au cœur de l'Empire Sahelta se trouvait un royaume entouré par le désert. La chaleur était intense et le vent paraissait aussi inexistant. Les habitants vivaient habillés de vêtements légers pour supporter la température. Si il fallait plus de trente minutes pour atteindre un point d'eau à cheval, alors il faudrait le triple à pieds. Parfois, on envoyait les meilleurs combattants tuer les monstres logés sous le sable quand on les estimait être trop nombreux.

   Un jeune homme regardait par la fenêtre le sable à perte de vue. Mais en baissant simplement les yeux, il pouvait voir les maisons, la vie en plein essor des habitants, et la beauté générale de la paix. Cela faisait gonfler son cœur d'une énergie tranquille et satisfaite car, aujourd'hui encore, il avait permis à tous ces gens de garder le sourire. Kurapika ferma les yeux lorsqu'il entendit le rideau à coté de son lit coulisser, feignant l'inconscience pour la troisième fois ce jour-là.

   Un peu plus loin dans le palais, en suivant la route de plusieurs couloirs riches en ornements, une discussion latérale avait lieu. Une lettre reposait sur la table adjacente à la seule fenêtre de la pièce. Le sceau de liaison brillait sous la lueur de la lampe à huile. Le papier était cher et n'importe qui, homme né dans la paille comme riche choyé dans la soie, pouvait distinguer le symbole. Rare pouvait être le papier dans les quartiers pauvres de la capitale, et si il y en avait, ce serait uniquement du blanc. Le blanc qui se salit rapidement ; la couleur infâme du teint d'un mort et le signe d'une capitulation indéniable.

     Le blanc était assimilé au malheur.

« Délivre ce message dans les plus brefs délais. Que l'Empereur l'ait avant la prochaine pluie. »

   Une main s'agita dans un signe de renvoi. Mais l'autre individu ne bougea pas. Un genou au sol, le dos courbé et les doigts croisés, le jeune homme leva à peine la tête. Même dans les plus hauts gradins de la hiérarchie, regarder quelqu'un au-dessus de soi était un crime.

   Gon Freecs bougea un peu plus le menton et affronta les yeux du Seigneur.

« Nos scientifiques ont estimé la prochaine pluie dans moins de huit heures. Jamais nous n'aurons le temps de traverser le pays en si peu de temps.

- Tu as déjà laisser filer vingt secondes. »

   Nefer Sahelta, souverain de l'Empire Sahelta. Il avait coiffé ses cheveux noirs en un mulet décoré de bijoux et ses yeux en amande paraissaient plus noirs qu'une nuit d'hiver. Il ne suscitait pas la moindre inspiration ni n'émanait, de l'avis de beaucoup, de quelconque charisme. C'était un sujet brûlant de moquerie entre les héritiers.

   Le prince soupira profondément et regarda d'un air vide l'homme face à lui. Sur le corps du souverain était drapé un manteau avec des motifs complexes, d'un rouge qui contrastait avec la pâleur maladive de sa peau. Et ses yeux– Gon perdit les mots. Lorsque la lumière les illuminait, on ne pouvait discerner aucune chaleur en eux, pas un signe de vie et ce serait une honte de prétendre que cet homme pouvait être un vrai être humain.

     Je ne peux voir qu'un démon, se dit Gon en observant le rouge des yeux du roi. Il gouverne en obéissant à autrui. Il détruit pour obtenir les terres d'un autre.

« Mais le délais n'est pas ton seul soucis, parle, prince. »

   Nefer l'observait de haut, ratissant son corps de la pointe des cheveux jusqu'aux orteils. Gon Freecs, un enfant né dans la boue, avait des sentiments conflictuels. Mais aucun d'entre eux ne s'approchait de la honte.

   Il portait des vêtements blancs.

   Chers, des meilleurs tissus du pays, on les lui avait presque cousu dans la peau. Si pour Kirua c'était des chaînes, alors porter des vêtements blancs ciblait Gon comme un paria. La royauté était définie ainsi ; Les couleurs chaudes et vives leur appartenaient, les gens de la cour pouvaient porter certaines nuances de bleu et violet, et le peuple un simple marron ou blanc.