Chassez et découvrez les trésors d'encre d'un monde fantaisiste, rencontrant des personnages haut en couleur avec des personnalités attrayantes, dans un livre dédié à de bons moments plaisants.
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Les images de la cover ainsi que les médias qui ser...
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Le village restait sa maison quoiqu'il arrive. Même si le loup réputé pour se nourrir d'humains l'avait comme cible. Les bois qui l'entouraient et l'ambiance paisible ne pouvait pas rebuter la jeune fille. Celle que l'on appelait 'Petit Chaperon rouge' à cause de ce qu'elle portait, aussi voyante qu'une luciole la nuit. La jolie cape qui couvrait ses épaules du froid failli s'envoler quand un coup de vent s'abattit sur son visage en porcelaine.
Un rire cristallin ainsi que le battement de paupières maquillées avec précision. Elle s'empara d'une fleur qu'elle considéra comme la plus belle avant de la placer dans son panier, toute heureuse de sa trouvaille.
« Je me demande si mère-grand l'aimera !»
Rouge faisait bien sûr référence au gros bouquet entouré d'un ruban qui ne lui faisait certainement pas défaut. Jonquilles, amaryllis, tournesols et même lycoris blanches ! Ce présent lui avait pris tellement de temps à faire. Les coupures sur ses doigts en témoignaient, n'étant pas aussi habile avec des ciseaux que sa chère et tendre maman.
Le lapin qui reposait sur ses genoux tressauta d'approbation face à sa question distraite. Une jolie frimousse recouverte de poils d'un blanc éclatant qui faisaient honte aux nuages eux-mêmes et planaient au-dessus de leur tête.
« Nee, petit lapin... Penses-tu que ta fourrure lui plairait ?»
Comme si il avait perçu ses intentions, l'animal pelucheux recula lentement avec les oreilles baissées. L'enfant gloussa finalement quand elle vit la lueur méfiante et craintive dans ses yeux.
« Les jours froids approchent, après tout ! Grand maman à la santé fragile, je ne veux pas qu'elle tombe malade. Un bonnet fera l'affaire.»
Le couteau pour beurrer les tartines fit son apparition aux yeux de la petite créature. Un long filet de rouge perlait du bout jusqu'au manche en satin.
La bête l'avait approché initialement parce qu'elle l'avait sauvée d'un méchant loup dont ce même couteau l'avait aidé à l'éventrer.
Une moue tira ses lèvres vers le bas alors que la lame couverte du sang s'imprégnant sur ses doigts retraça doucement, presque rêveusement, la colonne vertébrale du petit herbivore tremblant.
« Hm... Laisse tomber ! Elle est allergique aux poils d'animaux. Les chats, mais je ne sais pas si c'est le cas pour toi... Tant pis, ne courrons pas le risque.»
Une journée paisible et banal au sein d'un village vide de vie sauf la sienne. Même la belle forêt avait pris feu pendant l'incendie incontrôlé le jour où le loup fit son entrée et effraya tous les villageois.
Prise d'une nouvelle humeur, cette fois morose, elle contempla silencieusement la prairie qui lui faisait face. Un champ verdoyant où des biches couraient, les papillons amadoués par le sang tout autour et le reste de la famille de son compagnon les observant longuement. Intensément.
(Nom) envoya balader ses mains dans la panier sur ses genoux afin d'y retirer une longue et grosse fiole confectionné par son ancien voisin. Des yeux globuleux, privés de leur éclat de vie naturel, firent s'enfuir le lapin quand ces derniers se retournèrent vers lui suite au mouvement soudain.
« Nee, qu'en penses-tu ? Est-ce que tu aimes mes cadeaux ?»
Seul le souffle du vent répondit à sa question.
Puis les reniflements audibles d'un animal.
Une étrange bête qui pointa le bout de son nez. Pas un museau. Qui en plus était suivi d'une jolie touffe de cheveux d'or. De grands yeux qui n'appartenaient pas à un animal mais à sa propre race. Si seulement les caractéristiques s'arrêtaient là...
« Oh ?»
De grandes oreilles et une queue duveteuse du type chien.
Il plaça rapidement ses mains devant lui quand les yeux félins attrapèrent le fameux couteau dans sa main gauche.
« Je ne te ferai pas de mal !
- Alors pourquoi as-tu du sang sur tes sales pattes ?
- Je viens tout juste de prendre mon repas.
- Tes yeux sont grands.
- C'est pour mieux repérer ma proie.
- Qu'en est-il de tes dents ?
- Tu parles de mes canines ? Question stupide. Pour me nourrir je dois avoir une bonne prise sur la chair.»
Les deux s'arrêtèrent de parler afin de se contempler droit dans les yeux. Et ce fut (Prénom) qui céda, soupirant doucement tandis que le demi-homme se dirigeait dans sa direction pour s'asseoir à ses cotés.
« Je voulais m'excuser.
- Sommes-nous amis ?
- Pas que je sache.
- Alors pourquoi tu me parles, grand méchant loup ?»
Celui-ci se contenta d'hausser les épaules. Ils ne s'étaient pas vus depuis l'événement qui traumatisa profondément la (couleur), tenant avec elle les restes de sa famille dans un drap propre à l'intérieur de son fardeau.
(Nom) marmonna dans son souffle. Bien sûr qu'il la retrouverait, même avec les nombreuses feintes comme laisser des traces de pas dans la direction d'un autre village bien plus loin, courir dans le sens du vent et même emprunter le chemin le plus long pour qu'il perde sa trace. Mais Kurapika ne se faisait pas si facilement avoir. Un véritable animal domestique à ses yeux tant il la collait.
Parce qu'il était seul responsable de ce carnage.
« Nee, Kurapika.»
Quelle ironie. Toute sa meute fut massacrée, et le destin se chargea de rendre la monnaie aux siens.
« Oui ?»
Les fins doigts caressèrent le bocal posé sur ses genoux.
(Prénom) n'avait qu'une seule raison de vivre.
« Le corps de mère-grand est toujours impossible à retrouver...»
L'ombre de son corps protégé par la douce cape pourpre empêcha le garçon de voir une dernière fois le ciel. Des mains se frayèrent un chemin jusqu'au col afin d'en défaire doucement les boutons et tout obstacle sur son chemin.
« Cela me fait tant de mal...»
L'ongle le plus long traça doucement des symboles inconnus sur son ventre tonique alors qu'un sourire déchira soudain ses lèvres, l'autre main occupée par un poignard qu'elle avait sorti de sa poche.
À ce stade, c'était elle la chasseuse et lui le gibier.
« Serait-elle... Dans ton estomac ?»
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