• Chapitre 19 : Inoubliable •

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POINT DE VUE DE LÉA

Vous l'avez bien compris, je n'ai jamais baisé avec personne et j'ai fait exprès de me « tromper de destinataire » pour la photo. Je n'arrivais pas à lui pardonner et je devais le lui faire savoir. Après ma simulation par téléphone, j'ai déposé mon tél sur ma table de chevet et m'apprêtais à aller dormir, fière de ma bêtise. Mais pendant que j'essayais de m'endormir, le bruit d'une notification sur mon téléphone me réveilla. Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis une notification d'Instagram disant :

« ethan_brd a commencé à vous suivre »

Le petit con. Le pire c'est qu'il savait très bien ce qu'il faisait hein. Ça ne lui avait pas suffit de simplement créer un compte, non, il était obligé en plus de mettre en photo de profil une photo dénudée qui dévoilait ce que, jusqu'à présent, j'étais la seule à connaître. Que va-t-il se passer quand les filles comprendrons qu'il n'est pas du tout aussi timide et réservé qu'il ne le prétend? A propos de filles, à qui s'est-il abonné?

Je faisais défiler un à un les comptes des filles populaires qui se présentaient dans ses abonnements.

« Il me déçoit, il me dégoûte » pensais-je. « Il faut que je l'oublie ».

Mais une fois la nuit tombée, ce n'était plus si simple. Tout le week-end je n'avais fais que rêver de lui en permanence. Je rêvais qu'il était allongé, collé à moi en petite cuillère, au point que je sentais son souffle chaud se poser sur ma nuque, nuque sur laquelle il vint ensuite déposer des baisers pendant que sa main se faufilait doucement sur ma culotte, venant délicatement masser mon clitoris de sorte à me faire légèrement soupirer...

Ça me manquait, je ne peux pas le nier. Rien que d'y penser j'en avais des bouffées de chaleur. Mais je ne pouvais pas permettre qu'on me traite de la sorte. On est plan cul, certes, mais je ne suis pas pour autant son jouet.

Le lundi matin en cours, j'ai demandé à une fille, du nom d'Amélie, d'échanger de place avec moi. J'expliquerai au prof que j'ai besoin d'être proche de la fenêtre pour des raisons de santé. Assis à côté de sa nouvelle camarade, il avait l'air de bien s'amuser ce connard et je comptais bien vite interrompre ce petit jeu. En plein cours, je lui envoie donc le message suivant :

« Tu repenses parfois à mes doux gémissements que je m'efforçais d'étouffer quand tu me doigtais au fond de cette même salle? A l'humidité et la chaleur de mon entre-jambe qui vibrait à chaque fois que tu rentrais tes doigts un peu plus profondément? »

Il me lança un regard pendant le cours qui me laissait comprendre que ce message l'avait grandement déconcentré et désorienté, son petit sourire en coin ne voulant dire qu'une seule chose.

« Il faut que j'aille lui parler », voilà ce que me disais mon coeur au détriment de ma tête.

C'est pour cela que quand le cours fut terminé, je me suis avancée d'un pas déterminé vers sa table. Néanmoins, il semblait avoir entamé une discussion très sérieuse avec Amélie :

- Amélie : j'organise une fête vendredi soir chez moi. Tu voudrais venir ??

En me regardant dans les yeux, il répondit malicieusement à Amélie :

- Ouais, pourquoi pas, ça peut être cool.

Elle se retourna alors pour voir qui est-ce qu'il regardait de la sorte et me dit :

- Amélie : Tu serais également la bienvenue Léa.
- Avec plaisir Amélie.

Dis-je d'un air presque victorieux. Cette fête va être mémorable, c'est moi qui vous le dit.

Timide Torride IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant